





La haute hiérarchie militaire des FARDC vient d’envoyer, une nouvelle fois, une mission judiciaire à Beni, soi disant en rapport avec les accusations pesant en charges de certains officiers de l’armée. L’Auditeur Général est ainsi arrivé pour organiser des audiences publiques afin de juger certains cas répertoriés d’avance. Le but de ce procès qui serait public, à en croire nos sources, serait de dédouaner les criminels qui sont de plus en plus cités dans les différents rapports des Nations unies et des Organisations des droit de l’homme et condamner des innocents, notamment des filles et des fils du milieu. C’est pour cet objectif que le général AKILI MUHINDO Mundos serait descendu à Beni.
Cependant, à s’en tenir à l’arrogance et au mépris visiblement affichés dans l’attitude de ce dernier, il convient de souligner qu’il y a plus à craindre qu’à espérer de ce nouveau « théâtre » qui s’apprête à se moquer des misérables victimes des massacres et violences de Beni. Le souvenir du procès fallacieux des accusés dans le dossier de l’assassinat de vaillant Mamadou Ndala est trop présent dans les esprits pour que la population de Beni se laisse duper par une nouvelle farce.
Les autorités congolaises devraient comprendre que l’heure de distraction des opinions par des théâtres inutiles est révolue. L’attente de la population aux bienfaits de la Justice locale, c’est-à-dire par les instances judiciaires nationales, a été irréversiblement déçue, et la confiance irréparablement brisée, jusqu’à ce qu’une justice internationale vienne trancher entre victimes et bourreaux, entre ces misérables populations et leurs dirigeants sadiques. Alors la confiance ne pourra renaître que si les coupables peuvent être exemplairement sanctionnés, tout en donnant de garantie substantielle de repentir.
Le gouvernement congolais est effrayé par la sonnette de la communauté internationale, en l’occurrence les dernières déclarations du Parlement Européen et la prise de position cassante des Etats-Unis, et voudrait ainsi faire semblant de revenir sur le rail. Mais il y aurait lieu de lui faire comprendre que c’est un peu tard ! Toutes ses faiblesses, ses complaisances, ses fourberies … témoignent contre lui. Les autorités de Kinshasa devront désormais accepter d’assumer leurs destins de manière responsable, en s’apprêtant à payer pour leurs crimes, et à récolter le fruit de ce qu’ils ont semé. Car, pour le moment, le besoin d’une enquête internationale ainsi que d’une justice qui transcende les instances nationales est une nécessité.
KYAVAGHENDI Baudouin
Beni.
©Beni-Lubero Online.





