





Après Maboya, Kisima (Ruwenzori) Pleure ses enfants
Devrons-nous continuer à douter de la complicité des FARDC et la MONUSCO ?
Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2020, pour une deuxième fois, le village de Kisima, dans le secteur de Ruwenzori, a été victime d’un sabotage génocidaire, avec un bilan très lourd : on parle déjà de 9 personnes massacrées comme des animaux, trois blessés graves, plusieurs personnes portées disparues, des dizaines de maisons et un véhicule actros incendiés. Les images sont celles d’une grande désolation, œuvre d’un groupe d’hommes sauvages qui agissent depuis plus de 5 ans dans le territoire de Beni et de la même manière, et cela toujours sous la barbe des militaires à quelques mètres seulement du lieu de leurs crimes. Devrons-nous continuer à douter de la complicité des FARDC et la MONUSCO ?
En effet, depuis une heure du matin jusque cinq heures, ces ennemis du peuple nande ont agi en toute quiétude. Ils seraient venus du parc national de Virunga dans un sanctuaire appelé Mwalikya, se trouvant au milieu d’une multitude des camps militaires des FARDC et de la MONUSCO.
Ainsi, alors que le président fait sa danse consultative et que des officiers deviennent des commerçants des produits agricoles des zones vidées de leurs populations, des prisons se brisent à Beni pour faire évader des milliers des criminels, des populations sont tuées à Ruwenzori, et dans les périphéries de Oicha, toutes les zones agricoles sont systématiquement réduites en déserts. On n’a pas encore fini de pleurer les victimes de Maboya, de Kainama, etc., il faut compter des morts de plus entre les mains des êtres humains.
Il n’y a point à en douter : tout est organisé systématiquement. Il s’agit de tuer par la manchette, le feu, la faim, le déshonneur et la pauvreté. Et pour confirmer le complot, aucun mot de compassion ne peut provenir d’aucune autorité publique. Voilà ce que Mgr SIKULI Melchisédech regrettait récemment dans un rapport dans lequel il insiste : « Réveillons-nous de notre sommeil pour un engagement citoyen ».
Face à cette situation extrêmement dangereuse, il est important que la population sache se prendre en charge. Il n’y a pas d’autre remède. Le président est silencieux, on dirait même aveuglé. Les militaires de la FADC sont soit complices, soit victimes, soit indifférents ; entre temps, la population paisible en paie de sa propre vie.
BLO présente ses condoléances à toutes les familles éprouvées et appelle la communauté internationale à venir au secours de cette population massacrée.
Kasundi Musubao
Rwenzori
©Beni-Lubero Online.





