





Faisant suite à l’alerte donnée par BLO sur le déploiement final du M23 en vue de la prise de contrôle de la ville de Goma, force est de constater que cette rébellion confirme déjà sa présence active en plusieurs endroits à travers le Nord-Kivu, par des attaques sporadiques, des tueries ciblées, des attaques contre des résidences des hautes personnalités même en pleine ville de Goma. Ceci prélude la chute imminente de la région dans le délai le plus proche, à moins qu’une dispositif dissuasif efficace soit immédiatement monté.
En effet, point n’est besoin de douter de la gravité de la menace ainsi signalée telle que les indices ci-après le révèlent de manière alarmante:
– Des éléments du M23 se sont infiltrés à Nyamilima la semaine dernière, où ils ont assassiné des policiers commis à la garde du centre de la CENI, avec l’intention avérée d’emporter le kit d’enrôlement;
– Le même phénomène s’est observé à Kanyabayonga dans les mêmes conditions et avec les mêmes objectifs;
– Cette nuit, un autre policier a été abattu au centre d’enrôlement de Nyanzale par des présumés partisans de cette même rébellion.
– Entretemps, l’insécurité à caractère de sabotage prend l’ascenseur partout, jusqu’au coeur de la ville-capitale du Nord-Kivu, Goma, où une attaque des hors-la-loi infiltrés a ciblé le domicile du colonel FARDC Théophile Kilasi, commandant de Garnison SCAS/Goma, au niveau du quartier Ndosho. Cette attaque a entraîné l’assassinat d’un enfant de cette autorité militaire.
Le mouvement de déploiement des troupes du M23 continue dans toutes les directions des territoires du Nord-Kivu, mais avant tout avec une optique concentrée sur l’intention de prendre le contrôle de la ville de Goma.
L’intention primordiale de perturber le processus électoral dans la région ne s’éloigne pas des objectifs de cette rébellion. Rutshuru, Masisi et Nyiragongo sont aujourd’hui le terrain d’incubation le plus fertile d’où la gestation de du M23 fera exploser sa nouvelle conquête.
Jean-Luc Br.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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