





Depuis quelque temps, les Etats-Unis d’Amériques n’ont cessé de s’époumoner pour rappeler les autorités de la R.D. Congo à l’ordre vis-à-vis de leur conscience à la fois du point de vue civique, patriotique, moral et professionnel. Combien de fois faudra-t-il rappeler qu’une personne « responsable et digne » se détecte, entre autre, par sa manière de tendre à respecter les lois et principes qui la régissent en tant qu’être social?

Photo tirée de la couverture du Livre de la Constitution
Cependant, rien n’a été vraiment efficace dans ce sens pour ramener les autorités détentrices du pouvoir en R.D. Congo à se ressaisir en se détournant de la voie de péril qu’elles ont délibérément choisie. Les menaces des sanctions visant à geler leurs avoirs ou de restriction à imposer sur leurs déplacements n’ont rencontré que dédain et mépris.
D’où, le Congrès Américain en est parvenu à l’exhortation qui semble tenir lieu de la dernière ligne de garde avant de voir le déluge s’abattre sur une histoire. Une traduction française de ce message est reprise sous les paragraphes ci-dessous, tandis qu’une copie de l’original peut être retrouvée plus bas:
Cher Monsieur le Président Kabila,
En tant que membres du Congrès, nous vous exhortons d’annoncer des élections en temps opportuns et pacifiques qui respectent l’esprit de la constitution de la République démocratique du Congo et la volonté du peuple congolais, comme en témoignent les sondages d’opinion.
La Constitution stipule que le mandat du président actuel expire le 19 décembre 2016 et nous vous demandons d’annoncer publiquement que vous ne chercherez pas un autre mandat ou ne soutiendrez aucun effort pour modifier la constitution pour permettre un président de servir plus de deux mandats. Nous vous invitons à négocier de manière inclusive et de bonne foi avec tous les principaux partis d’opposition pour fixer une date contraignante pour les élections en 2017 et pour établir un gouvernement provisoire avant le 19 décembre qui se retirera une fois qu’un nouveau président sera élu.
Comme vous vous engagez dans cette transition du pouvoir conformément à l’esprit de la constitution, nous vous demandons de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentaux du peuple congolais, la liberté d’expression, la liberté d’expression et la liberté de réunion, Liberté de manifester contre la dislocation d’un système démocratique. Nous avons assisté, avec une alarme grandissante et consternation à l’utilisation de menaces, d’intimidations, de violences et d’arrestations arbitraires par les autorités gouvernementales à travers le pays. Nous vous exhortons à respecter les militants, les organisations de la société civile, les étudiants et les dirigeants religieux et politiques ainsi que tous ceux qui cherchent à exercer leurs droits et à manifester pacifiquement avant, ou après le 19 décembre.Le recours à la force contre des militants pacifiques, et l’oppression politique ne sont pas conformes aux valeurs ou à la constitution de la RDC.
En tant que membres du Congrès, nous continuerons d’encourager notre propre gouvernement à faire tout ce qui est en son pouvoir pour identifier les responsables gouvernementaux de la RDC qui ont ou continuent à réprimer les manifestants et à entraver les droits de l’homme.
La porte est ouverte pour vous, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie, le peuple Congolais et l’opposition à arriver à un compromis politique inclusif et à un accord de transition avant le 19 décembre qui respecte les droits et la sécurité de chacun, y compris le vôtre, et qui protège vos réalisations politiques passées. Le progrès vers une transition démocratique pacifique par des élections crédibles et la protection des droits fondamentaux d’une société libre sont vos plus précieux devoirs en tant que leader national. Nous vous demandons de prendre rapidement and immédiatement des mesures qui s’imposent.
Avec respect,
©Beni-Lubero Online.





