





Pourquoi Joseph Kabila a saboté le sommet de Luanda?
En sabotant le sommet de Luanda du dimanche dernier, Joseph Kabila prépare une frappe qu’il tient pour un coup de penalty du triomphe. Mais dommage que ce président figurant continue à évoluer toujours sous la tutelle de son parrain qui l’ai aidé à transformer la République Démocratique du Congo en une cuvette de sang humain.
L’absence du président congolais dans une assise où sa personnalité ainsi que l’avenir de la R.D. Congo se trouvait au cœur des préoccupations résulte d’un grand calcul conjugué de Kinshasa et de Kigali. Le président rwandais, en sa qualité actuelle du président en exercice de l’Union Africaine, semble impressionner les opinions par un zèle apparent de travailler acharnement pour conduire la RDC à trouver solution à ses problèmes politiques du moment. Cependant, des sources très dignes de foi proche de la présidence congolaise, il est signalé que Paul Kagame, fort de sa position actuelle à la tête de l’UA, a plutôt trouvé une nouvelle source d’énergie pour soutenir le président identifié comme la source de tous les malheurs de la nation congolaise. Par lui (Kagame), Kabila a la facilité de recevoir au moment opportun toutes les informations nécessaires relatives aux stratégies qu’envisagent à la fois les communautés sous-régionales, l’UA et même la communauté internationale pour stopper le président congolais à poursuivre ses dégâts en tant que chef de l’Etat.
En effet, à deux jours du sommet de Luanda, Paul Kagame aurait conseillé à Joseph Kabila de trouver tous les prétextes possibles pour faire reporter ledit sommet. Car, il estimait que l’allure de cette assise allait à l’encontre de leur ambition commune, celle de continuer à piller, à désorganiser et à affaiblir le plus possible la RDC et son peuple. Kagame aurait informé Kabila qu’à Luanda on attendait qu’il se prononce cette fois-ci ouvertement sur sa position par rapport aux élections du 23 décembre 2018. Kabila était attendu pour qu’il annonce qu’il y aura élection et qu’il ne sera pas lui-même candidat à sa propre succession.
Alors un plan parallèle aurait été adopté par le duo. Kabila devrait prendre son temps pour dribler l’attente de la communauté internationale en procédant par deux étapes:
1/ Pour cajoler les opinions, Kabila doit s’adresser urgemment devant les deux chambres du Parlement congolais réunies en congrès. C’est là qu’il devra injecter son mensonge rusé en déclarant qu’il ne va pas se présenter aux élections de décembre prochain. Il annoncera, voire même livrera le nom de son dauphin politique à cet effet. Dans son calcul avec son parrain rwandais, il estime que cette déclaration sonnera comme une douce musique que toutes les oreilles attendraient avec impatience, et qu’il aura ainsi réussi à calmer toutes les tempêtes d’un seul coup.
2/ Il reprendra avec des bonnes rhétoriques le même discours à l’occasion du prochain sommet de l’UA à Nouakchott pour enfin dégager l’étau de la communauté aussi bien africaine qu’internationale qui le coince.
Le dauphin envisagé sera un mort-né
Malgré tout ce détour, fort du soutien de Kagame, Kabila n’a nullement l’intention d’abandonner le pouvoir. Tout est déjà planifié. Le dauphin de Kabila ne passera jamais en action et il ne lui sera jamais permis d’atteindre la magistrature suprême.
A l’issue de campagne que Joseph Kabila aura faite suivant les deux étapes ci-dessus indiquées, il projette amplifier les violences dans les zones déjà affectées par ce fléau, spécialement dans l’est du pays, tout en en créant de nouvelles sur toute l’étendue du pays. Ceci devra conduire bientôt le pays à être embrasser par des troubles généralisés qu’il imputera faussement à l’opposition. Il sera ainsi aisé pour lui de prétendre qu’il a produit toutes les preuves de sa bonne volonté pour aller aux élections en présentant un dauphin, mais que c’est l’opposition qui contrevient.
C’est par ce schéma que Joseph Kabila projette désormais de se conserver au pouvoir à la tête du pays. Il est convaincu que c’est uniquement par la violence, les guerres civiles et l’insécurité qu’il peut déjouer la pression de réclamation des élections telle qu’elle est ressentie autant de l’intérieur que de l’extérieur.
Kazadi Joseph Bondeko
Kinshasa.
©Beni-Lubero Online.





