





Carly KASIVITA a accedé au poste de gouverneur de la province du Nord-Kivu comme le produit du mariage entre le parti politique BUREC de Julien Paluku et celui du PPRD de Joseph Kabila. On se souviendra que la victoire de Carly a émané d’un verdict seulement démocratique dans son apparence, car en réalité, c’est la force de corruption du camp du FCC qui avait imposé son dictat. Et, comme c’est cette manière de faire (application de corruption à grande échelle) qui est devenue la règle du jeu dans la politique et la démocratie congolaises, la population, malgré elle, n’a donc fait qu’entériner impuissamment ce forfait. En effet, le Nord-Kivu a été une des provinces qui ont décidé de sanctionner très sévèrement le régime sortant à l’occasion des dernières élections générales.
C’est dans ce contexte que Carly KASIVITA a amorcé son mandat à la tête de l’exécutif du Nord-Kivu, comme le fruit d’une coalition politique totalement rejetée à la base, excepté les communautés qui ont trouvé leur intérêt à appui le système politique de Joseph Kabila, totalement engagé dans le plan de la balkanisation du pays.
Mais d’où vient que la population du NOrd-Kivu ait radicalement changé de vue sur son gouverneur?
A peine un semestre écoulé depuis son investiture comme gouverneur de province grande est la surprise de remarquer que Carly ait profondement gagné la confiance de ses administré, jusqu’à ce que la population parvienne à oublier son appartenance politique. Vraiment KASIVITA a réussi à conquérir le coeur de sa population. Comment?
– Le gouverneur Carly, tout contrairement à son prédécesseur, a privilégié les intérêts de sa province, de son peuple, par rapport à ses intérêts personnels.
– Dans ses rapports avec ses administrés, Kasivita a privilégié l’humilité.
– Il a cultivé le sens d’écoute, une écoute attentive à tous ceux qui le sollicite.
– En dépit des pressions de sa famille politique qui n’a que toujours visé des gains égoïstes, Carly, pour sa part, ne voit pas le développement du Nord-Kivu dans les partis politiques, mais dans l’unité et la cohésion intercommunautaire, ainsi que dans le bien-être collectif de tous.
– Il a profondément imprégné le public en se qualifiant comme un homme du terrain; ainsi on le voit toujours tour à tour auprès des victimes des massacres à Beni, ou en train de partager les souffrances de sa population décimée par l’insécurité à Masisi, à Rutshuru, à Lubero, des préoccupations qui l’ont même conduit outre ses frontières, soit en Ituri. On a vu ses préoccupations et ses compassions vis-à-vis des populations menacées par la maladie à Virus Ebola. Il réunit les jeunes de toutes les communautés, les écoute et discute avec eux de piste de solutions aux problèmes récurrents dans sa province…
En ceci, Carly Kasivita s’est vraiment montré l’homme d’un charisme réel de leadership. Or ces mêmes populations continuent à l’observer et à le surveiller minutieusement; elles attendent beaucoup de ses zèles, entre autres en termes de restauration de la paix, de l’orientation qu’il donnera à l’aménagement de la relation avec les voisins de l’est de sa province, en l’occurrence le Rwanda et l’Ouganda; mais aussi en termes de partenariat qu’il devrait initier auprès des villes et provinces dde l’Occident et à travvers le monde, pour élargir les horizons de sa prvince et créer des opportunités à sa population.
Bref, le gouverneur Carly a tout intérêt à préserver cette confiance acquise difficilement auprès d’une base hostile à sa famille politique; il devrait veiller à éviter de glisser dans le piège (corrution) que certains concitoyens et étrangers tendent aux dirigeants congolais pour aider à exploiter le peuple dont il est sensé protéger les intérêts.
Brigitte KAHINDO
BLO
©Beni-Lubero Online.





