





Depuis un certain dans la région de Beni-Lubero, c’est la population qui arrête les malfrats. Que font donc ceux sont entrainés et payés pour rendre ce service de l’Etat ? Réponse : ces malfrats arrêtés par la population sont souvent des policiers et des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Après l’arrestation par les Jeunes de la Commune de Bulengera de Mr Faustin, un sujet ougandais qui s’était enrôlé frauduleusement comme congolais à Goma, c’était le tour du Major Jonathan des Fardc d’être appréhendé par les Jeunes de la cité de Kanyabayonga dans la nuit du 2 au 3 juin dernier. Major Jonathan est un élément du 11ème secteur des FARDC dont le commandement est basé à Butembo. Le Major Jonathan a été mis aux arrêts par la population de Kanyabayonga la nuit du 02 au 03 juin.
Selon des sources officielles, des jeunes de cette cité du Territoire de Lubero, animés à la fois de patriotisme et d’esprit d’autodéfense ont suivi cet officier juste après un cambriolage dans la cité. Sur les traces du bandit, les jeunes sont les mieux organisés en vue d’opérer cette arrestation et ont remis le présumé voleur entre les mains des autorités compétentes. Ces dernières ont reconnues que le major Jonathan est un élément des FARDC basées dans cette cité. Il y a été affecté après avoir travaillé momentanément dans la cité de Lubero. Selon la même source, cet officier des forces régulières congolaises n’est pas à son premier crime. Il est accusé d’être auteur ou coauteur de plusieurs autres cas de banditisme connus dans la cité. Son arrestation a ouvert la voie au dépistage d’autres réseaux des cambrioleurs infiltrés dans les forces régulières et qui sont maintenant dans le collimateur des autorités judiciaires militaires, a-t-on appris.
Une vue de la cité de Kanyabayonga au Sud de Lubero
La question qui se pose est de savoir pourquoi Kinshasa maintient au Nord-Kivu les militaires issus du CNDP qui visiblement poursuivent la guerre d’occupation de Laurent Nkunda ?
Comment la population est obligée de se protégera elle-même, pourquoi ne pas désarmer les Fardc pour armer la population ? Sans aucun doute, une population congolaise armée mettrait rapidement fin aux bandits armés mais aussi aux dirigeants corrompus qui se comportent comme des contrebandiers, des chefs des milices. Cela s’appelle en d’autres termes, révolution populaire pour assainir le pouvoir en RDC devenu visiblement un état manqué.
On ne peut pas en âme et conscience organiser des élections crédibles dans et par un état manqué car les contrebandiers avec leurs milices utiliseront plus les cartouches que les bulletins de vote pour faire tourner les urnes à leur faveur.
De la même manière, on ne peut pas organiser un nouveau partage de pouvoir dans un état aussi manqué car cela reviendrait à reconduire les contrebandiers et autres fossoyeurs de l’Etat congolais. Ceux qui portent le souci de la naissance d’un état de droit en RDC se rendent à l’évidence que ce qu’il faut aujourd’hui c’est une révolution qui remettrait le pays sur les rails d’un Etat de droit.
Correspondant particulière de Kanyabayonga/Sud de Lubero
©Beni-Lubero Online





