





A part l’or et le diamant, la R D.C regorge d’autres trésors…
Saviez-vous que les peuples des territoires de Beni et Lubero respirent l’air salubre en provenance du Parc National de Virunga. Ce Parc National qui permet de protéger la faune et la flore sauvage vient de totaliser 80 ans d’existence : 1925-2005. Ainsi l’artiste musicien écologiste POPAL ISSE et la FASANA sont fièrs de ce patrimoine mondial, heureux d’être nés au près de ce paradis terrestre, raison pour laquelle leurs actions et œuvres musicales sont focalisées sur la conservation de ce trésor.
VIRUNGA QUID ?
Le Parc National des Virunga « P.N.Vi », situé à l’est du Congo, plus précisément dans la Province du Nord-Kivu, en territoires de Rutshuru, de Lubero et de Beni, est d’une étendue de 800.000 ha. Il est à la fois le plus ancien, car créé le 21/04/1925 et le plus varié des Parcs Nationaux africains.
Genèse du P.N.Vi.
Lors d’une visite aux Etats-Unis en 1919, le Roi Albert 1er de Belgique avait longuement visité et admiré le Parc National de Yellowstone, premier Parc National de Yellowstone, premier Parc National au monde puisque créé dès 1872. Carl AKELEY avait pu le rencontrer à cette occasion et avait attiré son attention sur l’urgence d’une protection des gorilles des montagnes peuplant les volcans éteints des Virunga.
Dès 1925, le projet prend corps. Une première zone de protection est créée englobant le Karisimbi, le Mikeno et le Visoke, soit 20.000 ha au total (décret du 21/04/1925). Un décret du 9 juillet 1929 adjoint à ce noyau primitif les volcans actifs (Nyamuragira et Nyiragongo) et une partie de la plaine Rwindi-Rutshuru, soit 20.000 ha au total.
Les décrets des 26 novembre 1934 et 12 novembre 1935 et une ordonnance du 6 janvier 1939 fixèrent les limites actuelles du Parc National des Virunga, appelé initialement Parc National Albert (P.N.A.).
Le PNVi est situé en bordure des frontières R.D. Congo-Ouganda et R.D. Congo-Rwanda. Logé dans la branche occidentale (dite aussi Albertine) de la grande faille d’Afrique (appelée aussi Rift Est Africain), dirigée du Sud au Nord, le Parc a une forme très allongée, depuis les rives septentrionales du lac Kivu, par 1°35’ de latitude Sud jusqu’à la rivière Puemba par 0°55’ de latitude Nord, soit sur une longueur de près de 300 Km et une largeur moyenne dépassant rarement 50 km, soit de 29°01’ à 30°01’ de longitude Est.
On distingue 3 secteurs, Sud, Centre et Nord :
1. Le Secteur Sud comprend, à l’Ouest, les volcans actifs Nyamuragira (3056m), et Nyiragongo (3470m) et à l’Est les volcans éteints Mikeno (4437m), Karisimbi (4506m), Visoke (3711m) et Sabinyo (3534m). Il se prolonge à l’Est par le Parc National des volcans au Rwanda et par le "Gorilla Game Reserve" en Ouganda.
2. Le secteur Centre est constitué par la plaine alluviale des rivières Rwindi-Rutshuru ; cette plaine d’une altitude moyenne de 989 m, est bordée à l’Ouest par la chaîne des Mitumba (altitude moyenne 2000m) et limitée à l’est par la rivière Ishasha. Cette limite est en fait conventionnelle et le même type de paysage se prolonge dans le Queen Elizabeth National Park voisin. Les secteurs Centre et Nord sont séparés par le lac Edouard, immense pièce d’eau d’une superficie d’environ 225.000 ha, située à 916m d’altitude.
3. Le secteur Nord est essentiellement constitué par la plaine alluviale de la Semliki, rivière qui déverse dans le lac Albert des eaux du lac Elourd et prend naissance à Ishango. Les savanes ouvertes du Sud sont progressivement remplacées par la grande sylve ombrophile équatoriale de la moyenne Semliki. Cette plaine est réservée entre la dorsale occidentale du graben et la face congolaise du Ruwenzori dont le pic le plus élevé (le pic Marguerite) qui domine la plaine est à 5119 m.
Le Parc National des Virunga constitue incontestablement l’unité la plus variée parmi les Parcs Nationaux africains. On peut y passer des savanes de la plaine Rwindi – Rutshuru aux forêts de montagne, de la forêt dense humide de plaine de la moyenne Semliki aux glaciers du Ruwenzori, sans oublier les écosystèmes aquatiques liés au lac Edouard.
Périodes difficiles et sacrifices
La période difficile, après l’indépendance du pays, a fait courir de grands risques aux animaux du PNVi. S’il est vrai que les grands mammifères ont beaucoup souffert durant cette période, il est néanmoins incontestable que grâce au dévouement et au courage des gardes (88 y ont laissé leur vie) le pire a pu être évité. Les pressions sur le PNVi se sont radicalement modifiées et accrues depuis la fondation du Parc. L’élément le plus inquiétant est certainement l’accroissement extraordinaire de la population aux abords immédiats du parc, par immigration (Rwanda, Ouganda) en plus simplement à cause d’un taux démographique élevée. De ce fait la zone tampon de domaine de chasse de Rutshuru a été envahie et cultivée par les populations locales, restreignant sensiblement les possibilités d’émigration des animaux en surnombre et augmentant les risques de braconnage, élevage des vaches dans le Parc à Karuruma par le Hima peuple pasteur et nomade en provenance de l’Ouganda.
En plus, les différentes guerres et conflits armés qui se sont succédés ces derniers temps ont favorisé la destruction systématique de plusieurs infrastructures de PNVi. Néanmoins, malgré toutes ces difficultés, les dirigeants, agents et gardes de l’ICCN ne baissent pas les bras et rien ne peut les décourager dans leur noble lutte de sauvegarder la faune et la flore du PNVi. Le personnel de surveillance, les gardes notamment, ont déjà payé le plus lourd tribut dans cette guerre. En effet, 98 gardes ont déjà été tués, au PNVi.
LES AVANTAGES D’UN PARC NATIONAL
Le parc National permet de protéger la faune et la flore sauvages. Il assure encore beaucoup d’autres bienfaits, comme nous le verrons avec vous.
Du point de vue économique :
La faune, la flore et les paysages d’un Parc National attirent de très loin les touristes, qui viennent au Congo et y dépensent de l’argent.
§ Les touristes logent dans les hôtels : le propriétaire et les employés de l’hôtel (sentinelles, personnel de chambre) en tirent un profit.
§ Ils se nourrissent : les restaurateurs, les commerçants, les cultivateurs et les éleveurs gagnent ainsi leur vie.
§ Il se déplacent dans le pays : les chauffeurs de taxi, les stations d’essence, les réparateurs de pneus et les mécaniciens bénéficient de cet argent dépensé pour le transport.
§ Les touristes étanchent aussi leur soif, les débits de boissons en tirent avantage.
§ N’oublions pas que ces visiteurs achètent des œuvres d’art et qu’ils paient un droit d’entrée dans le Parc. De l’argent revient ainsi à l’Etat congolais qui peut l’utiliser pour l’entretien des routes, les services de santé et d’autres besoins collectifs.
L’argent dépensé par les touristes circule donc dans le pays et fait vivre des milliers de familles habitant dans les environs du Parc.
Du point de vue écologique :
§ Toutes les forêts, y compris celles des Parcs Nationaux nettoient et purifient l’aire que nous respirons.
– Elles interviennent aussi pour la formation des pluies.
– Elles nous protègent des inondations et des glissements de terre.
§ Un Parc National assure le maintien d’un ou de plusieurs habitats naturels, de la faune et de la flore qui les constituent.
Du Point de vue scientifique et éducatif :
§ La nature est mieux préservée dans un Parc National qui forme ainsi un formidable réservoir de ressources naturelles où les recherches scientifiques peuvent nous permettre de trouver de nouveaux produits tels que des médicaments.
§ Les Parcs offrent aussi des possibilités d’étude, d’inspiration ou de récréation pour les chercheurs, les écoliers et les étudiants.
La FASANA lance un appel vibrant à tout les bienfaiteurs et bailleurs de fond nationaux et ceux de la diaspora de l’appuyer dans sa lourde mission de sensibilisation pour la sauvegarde de ce patrimoine mondial à travers le marché des arts et spectacle.
Enquête menée par Popal ISSE au Bureau de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature pour Beni-Lubero Online.
N.B. Toutes les photos de ce document sont une propriété exclusive de FASANA et de Beni-Lubero Online





