





Cette phrase est du député provincial Muhindo Nzangi du Mouvement Social pour le Renouveau (MSR en sigle), élu du peuple de la circonscription électorale de Lubero-Territoire, au Nord-Kivu.

Honorable Muhindo Nzandi du MSR
En marge de défilé commémorant le 48 ième anniversaire de l’accession de RDC à la souveraineté internationale et nationale, l’Honorable Muhindo a animé à l’intention du public, une conférence dans la grande salle de l’Institut Technique Agricole et Vétérinaire (ITAV) de Butembo, le lundi 30 juin 2008 sur le thème : « le rôle des députés provinciaux dans la gestion politique actuelle de la province du Nord-Kivu. »
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Lors de son exposé, l’honorable a démontré aux nombreux participants les différents rôles des députés provinciaux, à savoir, légiférer et contrôler les institutions politiques de la province. Ce contrôle peut se faire de plusieurs manières : question orale, question écrite, interpellation, motion, commission ad hoc de suivi, etc. L’assemblée provinciale a plusieurs fois rempli certaines des missions qui lui reviennent de par la loi. C’est le cas de l’étude et de l’adoption du budget de la province, des commissions, etc.

Grande Salle de l’ITAV-Butembo
En abordant les questions de l’insécurité qui sévit actuellement dans l’espace Beni-Lubero, l’Honorable MUHINDO NZANGI n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a affirmé tout haut que la Province du Nord-Kivu n’a pas besoin d’une nouvelle guerre pour sa reconstruction et son développement. Selon ce représentant du peuple, ceux qui recrutent des milices rament en contre courant. L’heure n’est plus à la guerre. Ainsi, a-t-il invité tous les groupes armés en œuvre dans le Graben ( la Vallée de la Semuliki) de déposer les armes pour rejoindre le programme Amani.
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Les participants auraient bien voulu que l’élu du peuple parle un peu plus de l’identité de ceux qui recrutent des milices dans la vallée de la Semuliki pour que la population sache sur quoi s’en tenir. Comme le Vice-gouverneur FELERE, le député Muhindo a parlé des milices du Graben sans en nommer les chefs. Cette prudence de deux autorités de la Province du Nord-Kivu peut confirmer les rumeurs selon lesquelles les recruteurs des milices sont parmi ceux qui sont au pouvoir au Congo et qui cherchent à s’y maintenir par la force des armes. C’est ainsi que, par peur de représailles, on en parlerait hors micro car on ne peut les citer sans mettre à nu le mensonge ou les incohérences du discours officiel. En effet, certains signataires du programme Amani sont les mêmes qui sont soupçonnés de préparer une guerre à partir de la Vallée de la Semuliki. La maxime selon laquelle » qui veut la paix, prepare la guerre » serait-ce ce que ces sieurs veulent mettre en pratique? L’histoire recente du Congo a demontré que les guerres que ses fils et filles ont préparé n’ont apporté que peine et misère car elles étaient téléguidées de l’exterieur. C’est pourquoi on avait bien fait de parler des Seigneurs de guerre. Ce sont les memes seigneurs de guerre qui veulent replonger le pays dans une guerre à la solde de l’étranger. Quelqu’un doit mettre fin à ce jeu malsain qui dure depuis 1996 ! Oui, qui veut la paix prépare la guerre. Mais il s’agit ici de la guerre d’un peuple, d’une nation. Le peuple congolais n’a pas encore fait sa guerre de libération. On se rappelle qu’au plus fort de l’agression rwando-ougandaise de la R.D. Congo, le peuple congolais uni derriere Mzee LDK avait initié cette guerre. Dans ses rangs, on trouvait des paysans, des jeunes Mai-Mai qui n’avaient été dans aucune académie militaire et politique mais qui avaient pris leur courage en main pour initier un vaste mouvement de résistance grâce auquel la R.D. Congo comme pays survit aujourd’hui. Mais cette guerre de libération du peuple congolais avait été piégée par les seigneurs de guerre, la communauté internationale, etc. Les combattants de la guerre du peuple avaient été torpillés à SUN CITY et à Gombe jusqu’à nouvel ordre. Les milices qui se forment au Nord-Kivu contre la volonté populaire ne peuvent donc ramener la paix car elles ne sont pas issues de la volonté du peuple.
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Kakule Mathe
Butembo
Beni-Lubero Online





