





Le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda et cette fois-ci la Tanzanie sont désormais invités officiellement par le gouvernement de Felix Tshisekedi à venir faire la démonstration de leurs forces sur l’ex-Kivu et l’Ituri. Manipulé par son patron du pouvoir, le président sortant, Felix, prestant comme acteur inconscient, envisage engager la R.D. Congo dans un cataclisme d’événements qui transformeront bientôt l’est du pays en une poudrière, au risque de rebondir les troubles sur les pays voisins directs, et de manière à rendre ingouvernable toute l’Afique centrale.
Scénario: il faut une force régionale pour une opération conjointe contre les groupes armés à l’est du pays…
La stratégie militaire de l’Etat-major des FARDC, avec le consentement du gouvernement en place à Kinshasa, a adopté, en accord avec les pays voisins de l’est de la RD Congo, le plan d’une opération conjointe ayant la finalité d’éradiquer les groupes armés aussi bien nationaux qu’étrangers toujours actifs dans l’est de la RD Congo. De ce fait, le Rwanda,le Burundi, l’OUganda et la Tanzanie sont invités à expédier le plus prochainement possible leurs forces respectives pour envahir l’est de la RD Congo au nom d’un besoin de restaurer l’ordre et la paix dans la sous-région.
Là dessus, il convient de remarquer d’emblée l’aveu évident du pouvoir congolais de son incapacité à assumer personnellement sa responsabilité de garant de sécurité non seulement de ses populations et de leurs biens, mais aussi, et pire encore, celle du trritoire national.
Le plan d’une telle opération prévoit un calendrier pressant et serré en sorte qu’une réunion de mise au point entre les partenaires est fixée déjà aux 24 – 25 octobre 2019, à Kinshasa, en vue de matérialiser le programme selon lequel:
– Du 15 novembre au 15 décembre 2019, les troupes des pays partenaires devraient marquer leur arrivée en RD Congo et mettre en place les dispositifs opérationnels requis.
– Du 17 décembre 2019 au 15 mars 2020, les FARDC et les troupes invitées des pays voisins passeraient dans l’exécution proprement dite de l’opération conjointe plannifiée.
– Du 17 mars au 15 mai 2020, l’éradication des groupes armés supposée terminée, les forces partenaires du gouvernement congolais passeraient à la phase de Stabilisation des zones ayant connu les affrontements, à la surveillance des frontières communes et enfin finiraient par le désengagement de leurs troupes après avoir attesté un aboutissement satisfaisant des opérations conjointes ayant été menées.
Le tout se planifie comme si une opération militaire est soumettable à une loi d’automatisme, en sorte que ce que l’armée ongolaise n’a pas réussi pendant plus de 25 ans, ni avec l’appui des milliers des contingents des forces Onusiennes (forces mondiales) pendant plus de 20 ans, encore moins avec l’appui des incursions et des invasions répétées des mêmes pays voisins aujourd’hui officiellement invités à revenir sur la scène, serait possible d’être conclu dans un petit intervalle de six mois.
Paradoxe et confusion : qui est l’ennemi, qui ne l’est pas?
Le gouvernement congolais et les pays de la sous-région feignent manifester de la compassion envers le peuple congolais. Pourtant, les congolais ne cesseront de dénoncer les armes de crocodile dont ils font preuve. En effet, le malheur du peuple congolais dû aux violences et inséccurité de tous genres ne relèvent nullement de l’incapacité du gouvernement congolais et ses partenaires, mais du manque de bonne volonté.
Responsabilité repréhensible du gouvernement congolais…
Les autoritées au pouvoir en République Démocratique du Congo manipulent les groupes armés aussi bien nationaux qu’étrangers au gré du besoin de conservation ou de pérennisation de leur pouvoir.
De ce fait, l’histoire a témoigné que le pouvoir en place a toujurs promptement réduit au silence total tout groupe armé dans lequel il n’avait aucun intérêt. Les traques acharnées ayant anéanti les « ENYELE » en Equateur, les BUDU DIA KONGO » au Bas-Congo, les Mai-mai APCLS dans Masisi etc. en sont autant d’illustrations.
Par contre, tous les groupes armés qui continuent à marquer leur pérennisation dans le temps et l’espace ne sont que des agents partenaires du pouvoir en place. Ceci est autant vrai pour plusieurs groupes armés autochtones qu’étrangers. Les preuves de dotation et de manipulation du gouvernement congolais ne font que surabonder quotidiennement en faveur des FDLR, des Mai-mai NDC/Rénové, des NYATURA, des faux ADF et égorgeurs de Beni, des assaillants de Djugu et Irumu en Ituri, autant que ce genre de collaboration hypocrite fut attesté autrefois en faveur des « faux » rébellions du CNDP et du M-23 au Kivu. Il en va de même de la fameuse rébellion de la LRA immigrée au nord de la RD Congo sur invitation de Kinshasa en 2006 et du phénomène « Mbororo » qui asphyxie davantage les populations congolaises dans toute l’ex-province Orientale.
Il est donc clair que le gouvernement congolais ne saurait combattre pour anéantir ses propres partenaires, ces groupes armés sur lesquels il appuie son pouvoir. Telle est la raison de la prolongation indéterminée des activités des groupes armés dans l’est du pays.
Responsabilité repréhensible des pays de la région traité aujourd’hui en « partenaires » par Kinshasa
L’ancre et les salives ont finalement beaucoup coulé au cours de ces dernières décenies pour faire état de la présence sur le territoire congolais des rébellions de ses voisins, en l’occurrence de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi, mais aussi du Sud Soudan. Aussi, les opinions nternationationales en furent-elles amenées à qualifier à tort la RD Congo du bastillon de destabilisation de la région de l’Afrique centrale. Malheureusement, le comportement ambivalent des autorités au pouvoir à Kinshasa ont constamment contribué à soutenir cette thèse eronnée.
Or la pure vérité reste le fait que les pays voisins de la RD Congo ont délibérement pris plaisir à soutenir eux-mêmes la pérennisation de leurs rébellions en RD Congo pour trouver un alibi valable pouvant justifier leur cupidité à multiplier les invasions dans ce pays, uniquement dans le but d’y poursuivre le pillage des ressources naturelles.
Le cas du Rwanda:
Le Rwanda n’a jamais souhaité l’éradication totale du phénomène de la rébellion des FDLR dans l’est de la RDC. Il a bien sûr déployé d’énormes efforts pour les affaiblir, voire les anéantir, au point que depuis plusieurs années déjà les FDLR ne représentent pas une menace militaire contre le régime de Kigali.
Comme si cela ne suffisait pas, Kigali est allé au-delà de l’imaginable, en créant des faux FDLR ayant pour mission de commettre des crimes les plus odieux contre les populations congolaises en vue de ternir radicalement l’image de ce mouvement devant les opinions mondiales, et ainsi trouver tous les motifs valables pour leur fermer tout espace du dialogue politique.
C’est dans ce cadre qu’il existe un record scandaleux de nombre des ex-FDLR qui, après avoir opté pour le rapatriement volontaire, furent aussitôt récuprés et recyclés par le pouvoir de Paul Kagame pour être renvoyes vers la RDCongo en mission spéciale (massacre, pillage, intégration des groupes armés, Kidnapping etc.)
Par ailleurs, il existe de nos jours à l’est de la RD Congo de nombreux groupes armés apparemment autochtones, mais manipulés, dotés et orientés par Kigali soit directement (le cas de Guidon, chef des Mai-mai NDC/Rénové) soit indirectement (cas des NYATURA qui sont dotés et manipulés par Joseph Kabila et Paul Kagame en passant par le biais des leaders politiques du milieu, tels que Mr Eugène Serufuliet les autres).
Qui donc serait trop naïf pour croire que les troupes rwandais aujourd’hui invitées officiellement par le régime de Felix viendraient effectivement combattre des tels si beaux alliés?
Qu’on ne veuille ou pas, le Rwanda de Paul Kagame n’a qu’une ambition: ennvahir et occuper l’est de la RD Congo. Il ne viendra nullement anéantir ses alliés (les groupes armés évoqués ci-dessus), mais il compte plutôt s’appuyer sur eux pour parvenir à la réalisation de ses objectifs.
Voilà arrivée l’heure du cauchemar le plus inattendu: une poudrière à nos portes. Naïveté ou complicité du président Felix?
Le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi, pour ne se limiter qu’à ces trois, reviennent en RD Congo dans un contexte radicalement différent de celui de l’époque de l’AFDL et du RCD. Autrefois, ils étaient des alliés soudés par un même sentiment dans leur intervention militaire conjuguée. Cependant, actuellement, ils reviennent en RDC comme des rivaux et antagonistes à la recherche d’un champ de bataille neutre pour épargner leurs territoires respectifs des dégâts de leurs affrontements militaires éventuels.
Le Rwanda et l’Ouganda couve un conflit reel
Un conflit froid entre Kigali et Kampala a déjà conduit une fois à la fermeture de frontière de leurs pays au début de cette année. Des grands secrets politiques et diplomatiques ont été révélés par la suite, jusqu’à faire croire à la détermination de Kigali à renverser le régime en place à Kampala.
Le général ougandais Kallé Kaihura, alors patron national de la Police ougandaise en paya le prix par une arrestation ferme, après avoir été prouvé complice du coup rwandais et même meneur que Kigali aurait choisi pour renverser le président Museveni au pouvoir. Kagame a décidé de nuire à l’Ouganda parce que ce dernier a changé sa vision sur la RDC qu’il ne regarde pas désormais comme une proie à piller, mais comme un partenaire à relever pour participer activement au développement collectif de la sous-région.
Dès lors, pour éviter qu’un tel conflit entraine des dégâts matériels directs sur le territoire rwandais, Kigali ne cesse de préparer l’invasion de l’Ouganda à partir de l’est de la RD Congo. A cet effet, Kigali a solidement implanté ses forces en RDC sous trois couleurs:
– D’abord au sein des FARDC. La gestion de l’armée congolaise est tenue indirectement par Kigali, quand on analyse sa chaine de commandement et même sa composition (faite des ex-RCD/Goma, ex-CNDP, ex-M23) dans toutes les zones stratégiques. Cette catégorie de militaire est spécialement déployée dans l’est de la RDC (Kivu-Ituri) pour couvrir la présence des troupes rwandaises et surtout pour protéger les intérêts de Kigali.
– Ensuite, il y a 7 bataillons organiques de l’armée rwandaise déployés au Nord-Kivu et qui opèrent déjà en tenues des FARDC. Ils contrôlent les axes ci-après: Mayi-Moya – Eringeti – parc de Mont Hoyo en cheval sur le nord de Beni et le sud de l’Ituri, Oicha – Mbau – Kamango jusqu’à la frontière avec l’Ouganda, une base importante à Lume sur la route de Kasindi, forêt de Kasindi-Port, Tamugenga – Kahunga – Runyoni – Rumangabo – Karisimbi – Rugari – Bwito (en territoire de Rutshuru); Kibumba-Nyiragongo; ville de Goma – Mugunga – Sake; et tout Masisi qu’ils ont adopté comme lieu de transit de leurs troupes en déploiement vers le grand-Nord-Kivu et l’Ituri.
– Enfin, Kigali dispose des nombreux groupes armés satélites dans la région de l’est de la RDC, partant du Sud-Kivu jusqu’en Ituri; en l’occurrence les Gumino, les Mai-mai Malaika, les Rasta, les Nyatura, le NDC/R, les Mai-mai de l’axe Kalunguta – Kabasha sur la route de Butembo-Beni, les Mai-mai de l’axe Bulongo – Lume – Kasindi-Port sur la route Beni – Kasindi, les assaillants de Djugu connus sous le nom de CODECO et qui travaillent avec les ex-M23, les faux ADF ou les MTN égorgeant les civils dans la région de Beni etc.
Si donc, il y a opération conjointe dans l’est de la RDC, il y a lieu de prévenir que toutes ces forces négatives, sous l’influence et surtout la motivation financière de joseph Kabila, tourneront le canon contre l’UPDF pour aider a la réalisation du complot de Kabila-Kagame contre kampala.
Le Rwanda et le Burundi aussi se regardent en ennemi…
C’est une réalité confirmée au Sud-Kivu, où Kigali soutient ouvertement les rebelles Burundais contre Bujumbura et vice-versa. Si, présentement la situation sécuritaire dans les hauts-plateaux du Sud-Kivu s’est empirée jusqu’à atteindre une catastrophe jamais expérimentée dans cette région, c’est surtout à cause des mains invisibles de ces deux pays voisins qui tentent, chacun pour sa part, d’exploiter les groupes armés actifs sur place pour frayer le chemin pouvant conduire à nuire à son voisin à partir de l’est de la RD Congo.
Maintenant que Felix invite officiellement ces deux antagonistes à une soi-disant opération conjointe, n’est-ce pas là une façon de sacrifier la région congolaise où leurs troupes se croiseront à un champ de bataille sans merci, non pas au profit des congolais, mais pour satisfaire l’appetit de leur orgueil respectif qui les pousse à la rivalité?
CONCLUSION
Le président Felix Tshisekedi semble ignorrer la portée de l’aventure qu’il cherche à engager par la convocation d’une opération conjointe qui croisera des pays antagonistes sur le territoire congolais.
C’est une situation qui transformera l’est de la RDC en une véritable poudrière. La conjuration qui en ressort contre l’Ouganda est de nature à entrainer de préjudices incalculables pour la sous région. En effet, la stabilité et l’hospitalité de l’Ouganda aident des millions de refugiés originaires des pays de la sous-région à retrouver l’espoir de vivre. Ce sont des réfugiés en provenance du Sud-Soudan, de l’Erithrée, de la Somalie, de la R.D. Congo, du Burundi, du Rwanda.
Il est nécessaire d’insister sur le fait que le Rwanda est en conflit avec le Burundi et l’Ouganda, qu’il provoque aussi déjà la Tanzanie. Dans cette condition, on ne saurait permettre que ces quatre pays fassent semblant de pouvoir venir en RDC pour conjuguer leurs forces contre les forces négatives soutenues par les uns contre les autres pour raison des intérêts égoïstes inavoués, et tout ceci au risque des mêmes conséquences néfastes contre les populations congolaises vivant dans des conditions désastreuses depuis plusieurs années.
Editeur BLO
©Beni-Lubero Online.






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