





Tantôt un espoir naissait déjà au coeur d’un peuple gîsant dans l’abime. Un nouveau président venait d’être doté du sceptre du pouvoir à Kinshasa. Et, maintenant, juste une année plus tard, le rêve d’une ère du salut, de délice et de bonheur a tourné au pire des cauchemar. Le président qu’on a cru venir en « Moïse le sauveur » ne l’est plus. On a estimé qu’un fils issu du sang d’un ancêtre congolais releverait l’échine courbée de ses frères. Hélas! Voilà la pire des illusions. Félix Tshisekedi se révèle plus dangereux que le Rwandais Joseph Kabila dont il tient l’héritage et le plan de persécution contre le peuple congolais.
Le pays est occupé, le peuple et les institutions publiques sont assiégés, une armée étrangère et génocidaire a évincé la défense et la sécurité nationale, les civils sont exterminés – et les rescapés désappropriés de tout leur patrimoine, l’armée rwandaise s’installe partout dans l’est du pays (Kalemie, Uvira, Minembwe, Goma, Rutshuru, Masisi, Bukavu, Lubero, Beni, Mambasa, Ituri, Isiro, Dungu…), l’ennemi fait entrer ouvertement ses matériels de fabrication de bombe par le poste de Kasindi, les massacres des civils quittent les brousses pour s’installer au coeur des villes et agglomérations de Beni et environs… Félix Tshisekedi est dans le silence et l’indifférence totale, comme tous ces abominations se passaient sur un territoire qui ne dépend pas de son pouvoir.
Au contraire, ses légats ou répondants au niveau des administrations locales, partant des gouverneurs de province jusqu’aux bourgmestres, et mêmes des chefs coutumiers qu’ils ont corrompus, sont portés à protéger, soutenir et aider des envahisseurs et génocidaires à mener à bonne fin leur entreprise anti-congolaise.
A Kalemie, le gouverneur de province Zoé Kabila est en train de chasser les autochtones de leurs terres et les exproprie pour trouver des espaces où installer des rwandais qu’il considère être plus ses frères que des congolais. Parmi ces rwandais, il y a la présence d’au moins 2.000 militaires de la Rwandan Defense Force.
A Minembwe, si les résisants autochtones se sont organisés pour constituer une force d’autodéfense, c’est parce que les Banyamulenge, sous couvert du groupe armé GOMINO, sont devenu un cheval de Troie par lequel les troupes rwandaises sont en train d’envahir la région pour en faire un Etat autonome.
En Ituri, les autochtones sont chassés par les immigrés rwandais dans le le territoire d’Irumu. Les autochtones sont devenus des nomades, pendant que ces envahisseurs, aidés par les autorités congolaises et les FARDC s’y installent, se construisent des écoles et hôpitaux après avoir détruit les infrastructures rencontrées sur place, et l’autorité provinciale, le gouverneur Bamanisa, les appuie en s’acharnant sur les leaders des communautés locales, particulièrement Bira et Ngiti, en vue de les réduire au silence et à l’incapacité totale.
Au Nord-Kivu, tout l’axe Goma-Rutshuru-Bunagana est contrôlé par les militaires rwandais et/ou assimilés, Masisi et Nyiragongo étant sous le même fardeau.
A Beni, les présumés ADF sont installés par les autorités congolaises dans le même état-major que les FARDC à l’OZACAF. Des maisons leurs sont allouées pour les héberger clandestinement au coeur de la ville, pour leur permettre de surgir nuitamment pour massacrer les civils à leur bon gré. Entretemps, la progression des soldats rwandais et assimilés dans la même a pris une allure inimaginable dans tous les axes: Beni-Mambasa, Beni-Bunia, Goma-Walikale-Lubutu en direction de Kisangani, Mambasa-Wamba-Isiro-Dungu etc.
Le président Félix observe très bien tous ces phénomènes, mais il a choisi d’en garder un silence absolu. Son collaborateur le plus proche, Monsieur Vital Kamerhe, a aujourd’hui donné aux congolais par son comportement la preuve la plus irréfutable de son penchant pro-Kigali, sinon son origine et appartenance rwandaise, tel que cela se trouve à la une de nos jours. Félix, quant à lui, ne donne aucune réaction pour fixer les opinions.
A Beni, au lieu de s’attéler à fixer les opinions dans la vérité sur le phénomène des massacres et l’identité de leurs auteurs, Kinshasa soutien Monsieur Nyonyi Bwanakawa, le Maire de la ville, et un réseau des FARDC complice, à multiplier de supercherie et des montages n’aidant qu’à entretenir la confusion, dans le but de couvrir au maximum possible les génocidaires en action tout en les aidant à parachever leur plan.
A travers tous ces faits, la population congolais tout entière a compris qu’il s’agit de l’accomplissement du processus du plan de la balkanisation du pays. Le silence et l’indifférence affichés par le chef de l’Etat le place au plus haut niveau de suspicion.
Il est temps que le président Félix Tshisekedi se prononce ouvertement et définisse sa position sur cette préoccupation, que le peuple congolais sache sur quel peid il danse et qu’il soit traité en conséquence. Il doit prouver son innocence en dénonçant sans ambiguité le margoulinage en cours piloté par Kigali, et exécuté par les enfants prodigues du pays qu’il sied de sanctionner. S’il ne le fait pas, alors il aura lui-même scellé son sort devant ce peuple qui ne tolère plus jamais de passer sous la colonisation de Kigali et ses sponsors internationaux qui luttent acharnement pour la partition de ce beau pays.
Brigitte Kahindo
BLO
©Beni-Lubero Online.





