





KINSHASA, 30 jan (AFP) – Une ex-rébellion congolaise a condamné lundi l’attitude du gouvernement de transition suite aux récents affrontements entre l’armée et un groupe armé dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), accusant les autorités de minimiser la gravité de la situation.
"Le Rassemblement congolais pour la démocratie-mouvement de libération (RCD/ML) condamne l’attitude du gouvernement et celle de l’état-major général des Forces armées de la RDC (FARDC) face à cette nouvelle crise", indique le mouvement dans un communiqué.
Des hommes armés non identifiés ont attaqué dans la nuit de samedi à dimanche le quartier général des FARDC à Rutshuru, au Nord-Kivu, faisant trois morts dans leurs rangs et sept blessés côté armée loyaliste, selon une source onusienne.
Les mêmes éléments avaient occupé le 20 janvier six localités dans le territoire de Rutshuru, à une centaine de km au nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, avant leur reprise par les FARDC deux jours plus tard.
Selon plusieurs témoignages, les assaillants seraient des hommes fidèles au général dissident Laurent Nkunda, révoqué de l’armée et sous le coup d’un mandant d’arrêt international.
"Le RCD/ML s’étonne de l’incapacité du gouvernement à reconnaître l’existence d’une nouvelle rébellion alors que le degré d’organisation politico-militaire dépasse largement ce que l’état-major général de l’armée a pudiquement appelé +mutinerie+" de Rutshuru, indique le communiqué.
Il demande à l’Onu "de faire pression" sur les gouvernements congolais, rwandais et ougandais afin qu’ils appliquent les résolutions du Conseil de sécurité relatives à l’embargo sur les armes dans la région des Grands lacs.
L’ancienne rébellion exige que des poursuites judiciaires soient lancées contre les complices des insurgés "se trouvant à Goma comme à Kinshasa" sans les citer.





