





PREAMBULE
« L’alliance occulte entre Joseph Kabila et Paul Kagame a transformé la RDC en une forme de colonie rwandaise, où le destin des autochtones est décidé à Kigali plutôt qu’à Kinshasa, par des rwandais plutôt que par des congolais eux-mêmes, le gouvernement officiel de la République Démocratique du Congo n’existant que dans l’apparence. »
Quand la République Démocratique du Congo est en train de faire son histoire, elle entraîne autour d’elle, autant d’autres pays à en vivre les effets collatéraux aussi bien dans la région de son voisinage directe qu’ailleurs dans le monde. Toutefois, aucun Etat n’aura marqué la mémoire du peuple congolais durant ces deux dernières décennies tel que l’a été la République Rwandaise de Paul Kagame. Une série de mensonges tissés méthodiquement par le régime du Front Patriotique Rwandais, FPR en sigle, a permis au pays des mille collines de mener victorieusement la bataille diplomatique sur le champ international au dépens de la République Démocratique du Congo. Dès lors, Kigali a forgé des arguments nécessaires pouvant conférer une légitimité à ses ambitions d’invasion et d’usurpation en R.D. Congo. Voilà d’où vient que le Rwanda ait été constamment présent dans la scène de l’histoire du pays de Lumumba depuis 1996 jusqu’à ces jours, avec une forte tentation d’y installer son influence pour toujours.
Or, si la Communauté Internationale, dupée par les arguments rusés de Kigali, continue à considérer le Rwanda comme une colonne sur laquelle il sied d’appuyer le redressement du Congo et la stabilité dans la sous-région des grands Lacs, le peuple congolais, pour sa part, est finalement parvenu à une autre lecture des faits: le Rwanda du président Paul Kagame s’attache au dos du Congo par des griffes si cruelles que le peuple congolais le ressent actuellement comme un parasite mortel dont il sied de se débarrasser urgemment, si Kigali ne change pas immédiatement d’attitude : le peuple congolais a décidé de stopper définitivement le président Kabila et son système qui tué à petit feu la RDC ; les congolais sont prêts à pardonner au Rwanda et oublier tous les souvenirs douloureux de son passé récent dus à l’appui du FPR au régime de Kabila, si Paul Kagame se range du côté de la volonté souveraine du peuple congolais.
En effet, à tout apogée correspond un déclin. Le Rwanda aura certes exercé une influence incontestable dans la sous-région des Grands Lacs de manière à prétendre devenir une puissance. Cependant, les arguments qui l’ont fait conquérir la confiance des opinions étrangères sont devenus caduques, car l’évolution des événements a progressivement trahi tous les mensonges sur lesquels il n’a cessé d’appuyer sa force. Quels sont ces mensonges?
I. LES PRINCIPAUX MENSONGES DE KIGALI SUR LA R.D. CONGO
Il y aurait moyen d’en lister beaucoup. Néanmoins, il y en a deux qui demeurent les plus éminents, en l’occurrence l’alibi de la présence menaçante en RDC des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et celui de soi-disant minorité Tutsi en danger.
A. Kigali encourage la pérennisation des FDLR en RDC
Si le Front Patriotique Rwandais, FPR en sigle, a soutenu avec sa toute dernière énergie la révolution de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre, AFDL en sigle, c’est parce qu’il a fait croire devant toutes les opinions que les ex-FAR et la milice Interahamwe – qui deviendraient plus tard les FDLR – menaçaient la sécurité du territoire Rwandais avec l’appui du feu président Zaïrois Mobutu.
Ainsi, l’objectif des troupes du FPR opérant aux côtés de l’AFDL a consisté avant tout à réduire au minimum possible le nombre des Hutu rwandais qui se trouvaient dans l’Est de la RDC sous l’identité de refugiés. Les militaires de Kagame ont massacré ces refugiés aux camps de Kahindo, de Kibumba et de Mugunga ; ils les ont poursuivis partout dans leur fuite à travers la RDC jusqu’à pousser certains d’eux au Congo-Brazza et en République Centrafricaine, sans oublier qu’un de ces massacres les plus affreux reste celui de Tingi-tingi, sur la route de Kisangani.
L’ADFL, sous l’influence de Kigali, avait organisé des rapatriements forcés des refugiés Hutu rwandais dès les premières heures de cette révolution au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. A ce moment les Interahamwe et les ex-FAR ainsi que les dignitaires de l’ex-régime d’HABYARIMANA n’avaient pas encore créé ce qui est appelé aujourd’hui les FDLR. Cependant, les ex-FAR qui, par malheur, faisaient partie des rapatriés avaient aussitôt été recyclés et renvoyés en RDC au service du nouveau régime de Kigali.
Plus tard, arriva la Mission de l’ONU au Congo, la MONUC (qui deviendra MONUSCO), qui installa dans ses services, en collaboration avec le nouveau gouvernement congolais le Département de DDR. Beaucoup d’ex-FAR et FDLR ont souscrit à la DDR et se sont fait rapatrier au Rwanda. Mais Kigali profita de cette opportunité pour renforcer ses stratégies d’occupation à l’Est de la RDC, en suivant le même schéma : ces rapatriés devaient toujours subir un recyclage militaire pour des missions variées en RDC. Certains devenaient des éclaireurs des missions secrètes des agents de Kigali à l’Est de la RDC, les autres étaient ré-infiltrés auprès de leurs anciens collègues dans leurs retranchements au Kivu pour les torpiller de l’intérieur du groupe, d’autres ont été dotés des moyens pour revenir créer des groupes de faux FDLR dans Rutshuru, Masisi, Walikale et sud de Lubero et même au Sud-Kivu. En fait, les FDLR (les vrais FDLR) s’étaient déjà tapé un renom dans le crime de tous genres (viol, pillage, massacres, kidnapping, destruction des villages etc.) dans les régions congolaises imprégnées de leur présence. Cependant, ce sont lesdits faux FDLR qui ont souvent commis les crimes les plus horribles contre les civils autochtones en vue de salir davantage l’image des véritables FDLR naturellement ternie par les bévues susmentionnées.
D’où, ni la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), ni celle du CNDP qui a émané sur ses traces, ni l’opération Umoja Wetu (opération conjointe FARDC-RDF), ni la rébellion du M23, ni aucune autre opération discrète ou officielle auxquelles l’armée de Kigali prenaient pourtant activement part à l’Est de la RDC sous prétexte de lutter contre la menace des FDLR, n’avait intérêt à œuvrer à l’anéantissement total de ces rebelles rwandais. Les FDLR demeurent donc un prétexte précieux dans le plan d’occupation de l’Est de la RDC par le Rwanda de Paul Kagame.
B. Paradoxe d’une minorité Tutsi qui détient toutes les clés de commande de la géante R.D. Congo
Un autre mensonge extrêmement grossier, qui a excité le monde entier à se rabattre sur le peuple congolais et ses dirigeants, est la prétention selon laquelle il existerait en RDC une ethnie minoritaire, du nom de Tutsi se faisant autrement appeler « Banyamulenge », qui serait menacée à la fois de marginalisation et d’extermination. Ce mensonge de pointe a permis à Kagame non seulement de justifier son initiative permanente à dresser son armée pour envahir la RDC, mais encore de recevoir toutes les aides nécessaires en armement et financement d’une telle préoccupation de la part de la communauté internationale, spécialement de la Grande Bretagne et des Etats Unis d’Amérique.
Comment comprendrait-on le fait que, en réalité, ce soit la prétendue minorité qui ait le monopole de la gestion du pays par rapport à près de 300 ethnies restantes ? La vérité incontestable demeure que les Tutsis (Banyamulenge) détiennent directement ou indirectement toutes les clés de commande de la vie étatique de la RDC.
Sur le plan sécuritaire et militaire
La seule ethnie Tutsi compte au moins 30 Généraux et colonels ainsi que plus de 300 Majors et Capitaines dans l’armée et la Police, une représentation de loin trop supérieure par rapport à celle de tous les restes d’ethnies du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de Maniema réunies. Ce sont ces Tutsi, dont certains sont des véritables rwandais, qui occupent tous les postes stratégiques ainsi que l’important des postes de commandement partout à travers le pays. Souvent d’autres congolais qui semblent apparaître à certains postes influents sont soit leurs ouailles soit des figurants.
Déjà à la tête du pays, Joseph Kabila ne fait rien de lui-même qui n’ait été au préalable discuté par Azarias Ruberwa (tenant lieu officieusement de la 2e personnalité à la tête du pays) et le général Rwandais James Kabarebe (qui acte dans l’ombre comme le véritable chef d’état-major général des FARDC, Didier Etumba n’étant qu’une étiquette) et approuvé par Paul Kagame, le président rwandais.
En pratique, à l’intérieur du pays, c’est le général Bisengimana qui reste le véritable patron de l’armée et de la Police Nationale ainsi que des services de renseignements qui leur sont attachés jusqu’à la présidence, en l’occurrence la DGRS pour la Police et la DEMIAP pour l’armée.
Kitona, le plus important centre militaire du pays, est tenu par des Tutsi à travers la personne du général Mustafa Mukiza, au profit du Rwanda qui l’utilise comme point de transit aux militaires rwandais à infiltrer au sein des FARDC.
S’il y a des officiers issus d’autres ethnies et qui semblent exercer une influence remarquable dans le système présidentiel, militaire et administratif actuel, il y a lieu de comprendre d’emblée qu’ils devraient être des agents acquis entièrement à l’idéologie hégémonique de ces Tutsi qui se réclament de la minorité en danger. Tels sont : Lieutenant Général Olenga Francois (chef de la maison militaire à la présidence de la République), Lieutenant Général Didier Etumba qui n’est qu’un chef d’état-major général figurant face à son Directeur de Cabinet le Colonel Tutsi rwandais Birori Baganda, le Général Major Amisi Kumba alias Tango four, le Général Major Mbala Munsense (se trouvant successivement chef de la maison militaire, Directeur chargé de la logistique à la présidence, chargé des missions de Joseph Kabila et chef d’état-major en charge de l’Administration au sein de l´EMG des FARDC), le Général de Brigade Yav Jean-Claude (chargé de la sécurité militaire à l´EMG des Renseignements des FARDC), le Général de Brigade Delphin Kayimbi (DEMIAP), le Général de Brigade Akili Muhindo alias Mundos (le superviseur des massacres de Béni) etc.
Sur le plan de la gestion de l’Etat et la tenue de l’économie du pays
Ce n’est pas la face visible du Gouvernement ni celle de l’Administration publique qui tient le contrôle de la RDC. C’est Joseph Kabila avec un cercle des Banyamulenge et des Rwandais agissant dans l’ombre qui commandent le destin du peuple congolais.
Le cercle de la sphère présidentielle se compose donc de Joseph Kabila (président de la République), d’Azarias Ruberwa (stratège politique), le Général et Ministre Rwandais de la Défense James Kabarebe (stratège militaire), le général Bisengimana (planification dans le domaine de sécurité comprenant armée et police ainsi que leurs services de renseignement), Bizima Karaha (étant le patron virtuel des services de renseignement civils, en l’occurrence l’ANR et la DGM), etc.
Autant que le général Charles Bisengimana représente le symbole de Tutsi-power sur les forces militaires et de la Police congolaise, Monsieur Déo Rugwiza (PDG de la Direction Générale des Douanes et Assises), un Tutsi Rwandais et beau-père de Joseph Kabila, est le symbole de l’omnipotence de Tutsi-Power sur les régies financières congolaises. Par conséquent, tous les postes juteux de la DGDA aux frontières et à l’intérieur du pays sont d’office investis par un réseau Banyamulenge (Tutsi), il suffit de parcourir les provinces pour s’en rendre compte.
Entretemps, Zoé Kabila, propre frère au chef de l’Etat congolais Joseph Kabila, couvre la mafia de ce même réseau Tutsi et pro-rwandais auprès de tous les domaines qui relèvent de l’économie et de finance dont : les entreprises publiques, les Banques, les sociétés privées, l’Hôtel de monnaie (pour l’impression des documents de valeur dont le passeport), les imports (DGI), les Investissements etc. où, hormis quelques ressortissants du Katanga, le lobby Tutsi reste largement le plus privilégié.
Le régime de Kigali, colonne vertébrale du pouvoir de Joseph Kabila
Dès le coup d’état qui a été organisé pour assassiner Mzee Laurent-Désiré Kabila et qui a porté Joseph Kabila au pouvoir, la main du gouvernement rwandais est toujours visible aux côtés de ce nouveau président de la RDC. Malheureusement, l’appui de Kigali à Kabila ne se range pas dans un cadre de coopération officielle devant profiter à la reconstruction ou à la stabilisation de la R.D. Congo, mais plutôt pour son pillage, sa destruction, sa déstabilisation et sa balkanisation.
Sur ce, il est aisé de comprendre les raisons des affinités qui placent le président congolais plus près des rwandais que des congolais, ses préférences à donner toujours des avantages aux rwandais qu’aux congolais. C’est une réalité qui a été maintes fois vérifiée même sur le champ de bataille militaire, lorsque des FARDC ont eu à s’affronter aux rwandais masqués dans des fausses rébellions telles que le RCD, le CNDP et le M23. Toutes ces rébellions ont été équipées et dotées par des moyens matériels et financiers de l’Etat congolais, en vue de déstabiliser le territoire congolais et son peuple.
Le triste souvenir de débâcle de Mushake, à Masisi, ne quitte jamais la mémoire de la population congolaise, militaire et/ou civil, quand Joseph Kabila ordonna au général Amisi Nkumba alias Tango Four de livrer les FARDC en carnage aux rwandais couverts de l’étiquette du CNDP, et leur armement en butin à ces mêmes envahisseurs. A chaque fois que ces pseudo-rébellions apparaissaient, elles étaient toujours favorisées sur terrain par cette même tactique de trahison telle qu’on l’a observée à plusieurs fois à Bunagana, à Ntamugenga, à Rumangabo, à Rutshuru, à Chanzu, à Runyoni, à Rugari, à Kibumba et même en pleine ville de Goma : c’est le président Joseph Kabila qui intime l’ordre aux troupes congolaises de céder le terrain aux rebelles. L’alliance occulte entre Joseph Kabila et Paul Kagame a transformé la RDC en une forme de colonie rwandaise, où le destin des autochtones est décidé à Kigali plutôt qu’à Kinshasa, par des rwandais plutôt que par des congolais eux-mêmes, le gouvernement officiel de la République Démocratique du Congo n’existant que dans l’apparence.
Dans cette préoccupation, combien de missions secrètes n’effectue-t-il pas, à Kinshasa, James Kabarebe (le Ministre rwandais de la Défense) ou d’autres émissaires rwandais chaque mois ou chaque trimestre ? Et, vice-versa, combien de missions malicieuses n’effectuent-ils pas régulièrement à Kigali des agents de courses de l’alliance Kabila-Kagame dont les plus éminents en la matière se trouvent le général François Olenga, chef de la maison militaire de Joseph Kabila, et Monsieur Kalev, le patron de l’ANR ? C’est à partir de ces échanges occultes que s’organisent les infiltrations des rwandais (militaires et civils) dans l’armée, la police et les institutions de la RDC. Toutes ces mafias antipatriotiques se font par des réseaux quasiment officiels.
C’est un moyen efficace qui permet chaque jour (jusqu’à présent et cela continue encore) à Kabila d’inonder la ville de Kinshasa et d’autres villes du pays, le centre militaire de Kitona et d’autres centres militaires du pays par un torrent des troupes rwandaises. Un des cas les plus récents de ce genre d’opération, c’est le transfert massif des rwandais mixés aux militaires du M23 vers la ville de Kisangani, dont le mouvement a débuté il y a quelques semaines et se poursuit encore jusqu’à ces jours. Par ailleurs, l’armée rwandaise a démobilisé ces jours environ 800 éléments de troupes. Ces derniers sont également des candidats potentiels au transfert vers la R.D. Congo sur demande de Kabila.
C’est de la même manière que Joseph Kabila a organisé le recrutement et la formation des terroristes à partir de l’Afrique de l’Est pour soutenir son projet d’instaurer le chaos dans le pays qu’il prétend diriger. C’est encore par ce moyen que Kabila continue à transférer via Kigali les besoins nécessaires (argent et logistique militaire) pour réorganiser le M23 en rébellion contre le gouvernement congolais et poursuivre les massacres dans l’Est de la RDC.
Dans cette situation, les Banyamulenge, qui sont en soi des véritables congolais, se trouvent eux-mêmes doublement victimes de la manipulation de l’alliance entre Kabila et Kagame. D’une part, le Rwanda se sert de leur identité pour imposer son tempo en RDC ; en d’autres termes, Kigali a toujours organisé ses invasions en RDC sous la couverture du nom des Banyamulenge. Ce qui entraina la communauté congolaise à rejeter les Banyamulenge qui ont souvent naïvement concédé à se confondre aux rwandais, pendant qu’ils sont conscients de la manière dont le régime de Kagame a pris leurs parents en otage au Rwanda tout en leur niant le droit de nationalité rwandaise. D’autre part, se trouvant comme entre le marteau et l’enclume, Joseph Kabila a également adopté une formule qui lui est propre en vue de corrompre les Banyamulenge, afin qu’ils appuient la pérennisation de son règne machiavélique en RDC. Ce qui devient un autre motif de leur rejet par la communauté congolaise qui a décidé d’en découdre définitivement avec Kabila et son système politique, et qui perçoivent tous ceux qui continuent à soutenir le régime de Kabila comme des ennemis de la Nation. Actuellement la communauté congolaise n’attend qu’une chose des Banyamulenge : ces derniers doivent renoncer à leur jeu de complicité aux côtés de Kabila et Kagame, afin de jouir tranquillement de tous leurs privilèges de congolais aux côtés des autres compatriotes congolais.
II. NOTRE CRAINTE POUR L’AVENIR DU RWANDA : L’ACCUMULATION DE RANCUNE DANS LE CŒUR DES CONGOLAIS
Tout le règne du FPR, depuis son accession au pouvoir à Kigali en 1994, n’aura été qu’un système qui a dû imposer une corvée incomparable au peuple congolais en général, mais à l’Est de ce pays en particulier. Bien que se trouvant sur leur propre terre, dans leur propre patrie, les congolais n’ont cessé de subir un sort semblable à celui du peuple d’Israël en Egypte. De ces deux dernières décennies, les congolais ne retiennent qu’un souvenir très sombre de leurs voisins rwandais. En quoi consiste ce mauvais souvenir ?
Création des rébellions
Les congolais, dans leur grande majorité, admettent que l’avènement de l’AFDL est à considérer comme une intervention providentielle dans le cours de l’histoire de leur pays. Cependant, toutes les autres rébellions qui s’en sont suivies sont des initiatives du régime de Paul Kagame dans le cadre de ses projets d’invasion en RDC. Tels sont le Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), la Force pour la Libération de l’Est du Congo (FLEC) le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) et le Mouvement du 23 Mars (M23). Ces rébellions n’ont jamais atteint leurs objectifs parce que le peuple congolais les a acharnement combattues ; elles étaient des guerres d’invasion contrairement à l’AFDL qui a été accueillie comme une révolution libératrice.
Se trouvant comme « cheval de Troie » de la domination rwandaise dans l’Est de la RDC, ces rébellions ont servi à Kigali et aux multinationales, qui les soutenaient dans cette ambition, comme des couvertures des pillages des ressources naturelles du pays ; elles (ces rébellions) ont largement contribué à la précipitation de la misère qui se rabat actuellement sur le peuple congolais. Doublées d’asservissement et du mépris des autochtones, ces rébellions ont fait appliquer une barbarie qui a entrainé des milliers de morts parmi les civils dont la vie n’avait aucun prix devant la cupidité que portaient les envahisseurs sur les richesses du pays.
On a vu des soldats rwandais et leurs ouailles des rébellions ci-dessus répertoriées cracher sur des innocents congolais, un signe qui manifeste un sentiment de mépris pire que celui connu à l’époque coloniale. Le souvenir de cette réalité est renouvelé chaque jour par l’arrogance du président Kabila avec des sujets rwandais qui l’entourent encore dans son système de gestion de la République, lorsqu’il sabote la Constitution et fait sourde oreille à toutes les revendications légitimes du peuple.
Soutien aux groupes armés pour massacrer, piller et détruire…
L’argent pillé aux congolais ont aidé les rwandais à manipuler des congolais contre leurs propres frères. Aussi, beaucoup de groupes armés connus dans le Kivu et en Ituri présentent des apparences autochtones, mais demeurent en réalité des instruments de Kigali, dans sa coopération secrète avec Kabila contre les congolais.
Dans ce cadre, il y a lieu de citer l’ex-rébellion de l’Union des Patriotes Congolais (UPC) en Ituri, le TPD (Tous Pour le Développement, autrefois milice de l’ancien gouverneur du Nord-Kivu Eugene Serufuli) qui s’est transformé aujourd’hui en groupe Nyatura, le Nduma Défense of Congo (NDC) qu’il soit du commandant Tcheka ou de son petit frère Guidon, etc. Les responsables de ces groupes sont en permanence connectés sur Kigali d’où ils reçoivent des injonctions et des moyens logistiques requis pour mener à bien la mission pour laquelle ils ont été recrutés par l’alliance Kagame-Kabila Joseph. Ils servent en même temps des portes d’entrée des combattants ou militaires que Kigali souhaitent déployer pour l’occupation de la RDC, surtout dans sa partie de l’Est (Kivu-Ituri). En outre, Kigali entretient délibérément le phénomène de FDLR comme argument couvrant ses ambitions d’envahir l’Est de la RDC : de nombreuses preuves démontrent comment le régime de Kigali a souvent recyclé des FDLR rapatriés par la MONUSCO en vue de les réutiliser dans l’Est de la RDC.
Cette besogne ne vise que la déstabilisation des autochtones, la création des conflits intercommunautaires, en vue d’affaiblir littéralement les autochtones et de détruire leurs tissus socio-économiques pour les rendre totalement dépendants des pays voisins de l’Est.
Voilà pourquoi ces groupes armés ne se plaisent qu’à perpétrer des massacres, à provoquer des déplacés internes, à détruire et à piller des magasins, hôpitaux, écoles et tous biens publics ou privés, à déstabiliser l’administration légale par leurs administrations parallèles, à semer l’insécurité et la désolation partout.
III. CONCLUSION : PANSER LES BLESSURES DES CŒURS PAR UNE REELLE VOLONTE DE RECONCILIATION
Des signes évidents portent à croire que les congolais ont déjà pris conscience de leurs souffrances. Le mal qui provoque ces souffrances est avant tout identifié dans la personne de Joseph Kabila et son système dont le réseau s’appuie essentiellement sur le soutien des étrangers, en l’occurrence du Rwanda.
Néanmoins, le peuple congolais a toujours un cœur patient, compatissant et prêt à pardonner. Il attend le régime de Kigali au rendez-vous de la réconciliation. C’est une chance au Rwanda que le président Kagame ait succédé à lui-même pour une énième fois ; car cela semble relever de la volonté divine qui lui offre la grâce d’avoir le temps de réparer les dégâts que son régime a entrainé en RDC voisine. Il serait sage pour lui et son entourage de profiter de ce nouveau mandat présidentiel pour réconcilier son peuple avec ceux congolais, spécialement les congolais de l’Est, au Kivu et en Ituri.
Le président Kagame ferait mieux de prouver son amour pour son pays, par son enthousiasme à préserver tous les acquis dont il vient de doter son pays en matière de développement durant ces vingt-trois dernières années du règne du FPR à Kigali. Il est de son intérêt de comprendre que la maintenance de cette prospérité dépend plus de son rapprochement envers la RDC que de ses pères de l’Afrique de l’Est sur lesquels il fait semblant de s’appuyer.
En RDC, le verdict populaire est déjà prononcé contre son allié Joseph Kabila : il doit partir. Le Rwanda doit décider maintenant même de l’attitude à adopter de manière à opter clairement soit pour continuer à s’accrocher à Joseph Kabila pour que l’avenir de son pays coule avec lui (Kabila), soit travailler aux côtés du peuple congolais dans le sens du changement du régime à Kinshasa tel que ce dernier l’a juré sans retour.
Le Rwanda et la République Démocratique du Congo sont des voisins destinés à construire leur avenir dans une collaboration harmonieuse. Mais pour le moment, la florescence de cette coopération dépend davantage de l’attitude qu’adoptera le président Paul Kagame et son régime devant l’actuelle détermination des congolais à bouter le président Joseph Kabila hors d’état de nuire indéfiniment à la vie de toute une nation.
L’Editeur de BLO
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