





Alors que, lors de son passage dernier au Nord-Kivu à fin novembre 2013, le Chef de l’Etat Congolais annonçait le début de la traque des ADF/NALU, la population réalise que rien n’est fait jusqu’à présent. Bien au contraire, ces rebelles ougandais ménagent leur temps pour se positionner, se dissimuler et agencer ça et là. Ils prennent la direction du Nord vers la Province Orientale et du sud vers le lac Edouard, à l’Est de la chefferie des Bashu, dans la vallée de la Semuliki (rivière Kalemba).
Ces Ougandais font carnage de tous ceux qu’ils rencontrent à leur passage. A titre illustratif, Samedi 14 décembre 2013, 12 corps sans vie ont été retrouvés à Mwenga aux environs du village de Mwenda, en secteur Ruwenzori, territoire de Beni. Or, déjà vendredi 13 décembre 2013, 13 autres corps sans vie, imputés de certains organes génitaux, avaient été découverts au même endroit. Du côté Nord, vers leur couloir ouvrant sur la Province Orientale, les mêmes scénarios sont observés au jour le jour. C’est le cas d’un militaire FARDC qui a été retrouvés morts à Kikingi, à 15 km de Nobili, avec 8 civils ; pour ne citer que ces cas.
Face à ce tableau sombre, la population ne parvient pas à comprendre pourquoi aucun dispositif sécuritaire n’est pas visible sur terrain. Elle ne parvient pas à comprendre ce qui a motivé la MONUSCO à mettre à l’avant plan la traque des FDLR dans le Masisi qui sont moins dangereux que les ADF/NALU qui ont pris en otage près de 1000 personnes et qui tuent une dizaine de personnes par jour. Ce qui pousse la population à s’imaginer que cette MONUSCO serait en intelligence avec ces inciviques qui spolient la richesse congolaise, mangent la cher humaine, s’évertuent dans le trafic des organes humains, et j’en passe.
Le Gouvernement Congolais devrait avoir pitié de la population de cette partie de la RDC où le mal a dépassé les limites de la souffrance.
Correspondence de Mlle Kahindo Mwanamwanze
Kamango
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