





Depuis une semaine, la localité de MAKUSA (Groupement de MAMBEMBE, dans le Poste d’Etat BELA, en Chefferie de Babila-Babombi, Territoire de Mambasa, District de l’Ituri, en Province Orientale) est fantôme car ses habitants y vivent en semi-clandestinité.
Les Nande qui habitent subissent une forme de persécution de la part des services de sécurité. Les auteurs des ces exactions jouissent d’une impunité sans pareille. Cela laisse à croire que ces actes terroristes sont planifiés en vue de chasser les Nande de cette zone car jusque-là seuls les Nande sont victimes.
Cela n’est pas une surprise d’autant plus que les Hema de l’Ituri avaient annoncé il ya peu leur plan diabolique de chasser les Nande qu’ils accusaient d’envahisseurs de leur espace vital. Pour cacher l’identité des terroristes, on constate que les agents dits de l’ordre affectés dans cette zone sinistrée se font appeler seulement par leurs prénoms baptême. Ainsi on a des commandants James, Philippe, Désiré, Honoré, Jacob, Simon, Jeannot, etc.
Les Nande de la localité de MAKUSA vivent déjà cet enfer des violences sexuelles, vols, pillages, tortures de toutes sortes, etc.
Ainsi, par exemple, un jeune Nande de Makusa a été soumis à des tortures atroces. Par une corde, ses testicules ont été liés au coup, les bras menottés en guise des menaces pour obtenir de lui tout son argent et de lui faire dire ce que ses bourreaux veulent faire croire. Cela s’est passé en plein jour du Vendredi 4 septembre dernier.

Un jeune Nande émasculé par les agents de l’ANR de Makusa en Ituri
L’autre cas de torture et des violations graves des droits humains à Makusa est celui de Madame KAVIRA SIMAPHROSE a été violée et torturée à 0h00 du samedi 5 septembre dernier par des agents de l’ANR de la place venus à son domicile sous prétexte de chercher son fils Martin KAMBALE MUHINDO (56 ans).
La victime a identifié parmi ses bourreaux un des agents de l’ANR qui l’ont violé.
Et d’ajouter qu’après l’avoir violé, ces bourreaux qui utilisent certains Nande bannis de la communauté pour vols ou méconduites, ont par cinq fois introduit un bâton dans son organe génital, lui obligeant de lécher à chaque opération.
La vielle, notre mère, KAVIRA est à l’instant admise à l’Hôpital Général de Beni après son transfert de Mangina où les médecins avaient trouvé que son cas était grave.
Ce qui est triste jusqu’à présent, les auteurs de ces actes ignobles sont libres comme l’air, sans aucune inquiétude de la part des autorités locales qui semblent collaborer au plan de déstabilisation des Nande.
A l’indifférence de l’Etat, les Organisations de la Société Civile lancent un cri d’alarme.
C’est ainsi que l’ONG Démocratie Oblige, Opinions en Danger (DOB-OD) transmet le communiqué de presse ci-dessus pour dénoncer ces violations des droits humains et l’apathie du gouvernement central.
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O. BAHATI
Benilubero.com
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