





Loin des caméras et des micros des journalistes qui fabriquent l’opinion sur la scène internationale, les vies congolaises sont fauchées par une horde d’hommes et des femmes en uniforme militaire congolaise. Si jusque-là on les appelait des assaillants, aujourd’hui ils déclinent eux-mêmes leur identité pendant les opérations barbares qu’ils entreprennent sous les effets de la drogue et de l’alcool d’après les rescapés.
Au sud du Territoire de Lubero, et notamment à Kanyabayonga et à Kamandi-lac, les assaillants en uniforme militaire congolaise auraient craché sur leurs victimes congolaises, se prévalant de leur identité rwandaise et de leur appartenance au CNDP de Nkunda en ces termes : «Bichuchu, sasa mupende, musipopenda, wanyarwanda watawatawara kwa kinguvu. CNDP yetu imeshinda vita bira siraha ikitumia mbinu za siasa » (Idiots, maintenant les rwandais vont vous dominer par la force. Le CNDP a gagné la guerre sans combattre en utilisant des stratégies politiques». A Butembo, les assaillants se révèlent être des militaires de la brigade communément appelée Kisanola !
Les insultes des assaillants ajoutées aux meurtres et blessures traumatisent les congolais de l’est de la R.D. Congo pendant que le régime de Kinshasa parle de la fin de la guerre et fait tout pour ne pas mentionner les victimes de l’est du pays qui se compte par centaines chaque jour qui passe. Le régime de Kinshasa commet là un crime de manque d’assistance à des populations congolaises en danger ! Les faits suivants en témoignent amplement.
Dans la nuit du Jeudi 18 au Vendredi 19 Juin, les hommes en uniforme militaire ont brûlé 6 maisons à KAMANDI- Lac, emportant ainsi plusieurs vaches, chèvres, poules, et plusieurs biens de valeur. Plusieurs habitants ont déjà fui le village depuis les attaques de la semaine dernière.
Dans la même nuit du 18 au 19 juin 2009, 3 femmes du village Kitsuku de MBINGI au sud de Lubero ont été violées, chacune sur son lit conjugal pendant que le mari et leurs enfants étaient forcés de se coucher sous le même lit. Après le viol, les assaillants demandaient au mari de donner l’argent pour récompenser les violeurs pour leur travail.
Dans la nuit du Vendredi 19 au Samedi 20 juin 2009, les hommes en uniforme militaire ont fait irruption dans une parcelle du Quartier Bwinongo, cellule Vichai, ville de Butembo, à la recherche d’un jeune garçon qui heureusement était absent car en voyage. Les assaillants ont promis revenir quand leur cible sera de retour.
En Province Orientale, dans la journée d’hier vendredi 19 juin 2009, dans la cité de DUNGU, les hommes en uniforme militaire ont tué une fille par balles. La victime n’avait pas voulu cédé aux assaillants l’unique sac de riz qu’elle avait pour son commerce. Sans aucune pitié, les assaillants l’ont criblé de balles. La fille est morte sur le champ ! La population des environs s’était révoltée, voulait venger la fille de leur quartier en cassant les bureaux des FARDC qui ne sont pas loin du lieu du crime. Mais les Fardc ont dispersé la foule par ces coups des balles à l’air.
A Beni, dans le quartier Ma Campagne, en Commune Muleke, dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18, un groupe d’hommes en uniforme militaire ont fait irruption dans 3 ménages. Les occupants étaient obligés de donner plusieurs biens de valeur dont l’argent, téléphone. Dans l’un des ménages, les assaillants ont emporté 450 US$ de la caisse de construction de l’Eglise de Réveil Maranatha, le papa de cette famille étant membre de cette église.
Avant de quitter le lieu du crime, les assaillants ont tiré sur deux de leurs victimes dont l’une est morte sur le champ, et l’autre qui lutte entre la mort et la vie à l’hôpital de la place.
Dans la nuit du mardi au mercredi 17 juin 2009, à Mutsora, dans le secteur de Ruwenzori, Territoire de Beni, un groupe d’hommes en armes ont fait irruption dans l’enceinte de l’Institut National pour la Conservation de la Nature. Après un échange nourri des tirs entre les assaillants et les gardes de parc, les assaillants ont ravi 5 armes aux gardes de par et subtilisé plus de 400 000 FC. Le lendemain, d’autres assaillants ont revenus attaquer le même poste des gardes de parc. Cette fois-ci, la puissance du feu des gardes a été supérieure à celle des assaillants. 2 assaillants avaient capturés. Le sort des capturés n’est pas encore du public.
A Butembo, après le joli coup de filet du Parlement debout de Furu, les parlementaires debout reçoivent cadeaux et encouragements des patriotes bubolais. Parmi les cadeaux, on peut citer deux gros volumes de Gandhi, sur la résistance pacifique, un cadeau qui a été offert par l’Assistant MUNYANGULO.
Pour les occupants de la province, les parlementaires debout sont à éliminer. Les camarades des militaires humiliés à Furu, notamment ceux de la brigade communément appelée Kisanola, préparaient des enlèvements des leaders du parlement debout. Mais cette menace n’est pas la première. Les parlementaires debout dont le seul objectif est la protection des habitants de leur quartier contre les bandits, en appellent aux autorités provinciales et locales pour empêcher le projet d’enlèvement à Furu. Les bubolais et les bubolaises sont appelés à protéger les hommes et les femmes qui luttent pour que l’état de droit revienne dans la ville de Butembo, et ailleurs dans le pays.
Le marché de Makerere du quartier Kalemire ainsi que la concession de l’opérateur économique CAFEKIT sont devenus selon les habitants de ces deux coins, les nouveaux repaires des bandits en uniforme militaire. Chaque soir, vers 18h30, les bandits convergent de différents coins de la ville vers ces deux lieux. Plusieurs personnes les ont vus fumer du chanvre avant de commencer leurs exactions sur les passants. Depuis lors, le côté Nord de la Ville de Butembo n’est plus en securité !
Témoignages et rapports d’écouté rassemblés par
Kakule Mathe
Butembo
Beni-Lubero Online





