





Après l’exploitation lucrative de la campagne pour la protection des Gorilles de Montagne et de la lutte contre le « femmecide » (génocide des femmes congolaises par le viol et la mutilation sexuels), les forces d’occupation de la R.D.Congo ont trouvé un autre fonds de commerce, notamment, les évasions de prisons portes ouvertes de la R.D.Congo.
Une vue lontaine de la prison moderne (mais sans portes ) de Beni
Selon plusieurs sources, un millionnaire américain du nom de Georges SOROS, fondateur de l’ONG Open Society et financier du Projet Kamituga Mobile Court vient de débloquer plusieurs millions de dollars pour la réhabilitation du secteur judiciaire à l’Est de la R.D.Congo. Ce projet comprend la construction ou rénovation des prisons, la formation et l’équipement des gardiens de prison, la prise en charge des juges et des magistrats des cours et tribunaux, l’amélioration des conditions carcérales, etc. Bien avant le déboursement des fonds dudit projet et pour s’assurer de leur canalisation vers le fief sous total contrôle de l’occupation, les forces d’occupation et leurs collabos congolais avaient arrêté comme stratégie les évasions spectaculaires de prisons de Beni-Lubero et d’ailleurs au Congo. Les lobbies des forces d’occupation qui servaient d’intermédiaires pour l’obtention des fonds utilisaient les nouvelles alarmantes des évasions de prisons congolaises pour faire de Goma, Rutshuru, Masisi, Walikale, Sud-Kivu, où il n’y a pas eu d’évasions des prisonniers, le lieu idéal du lancement du projet et où les prisons ont des portes métalliques, les gardes de prison bien formés, consciencieux et non corruptibles, etc.
C’est ainsi que plus de 100 prisonniers accusés des viols des femmes, d’assassinats, et d’autres crimes, ont été transférés nuitamment et sous haute escorte militaire de prisons de Beni-Lubero à Nyongera en Territoire de Rutshuru. Officiellement, ce transfert est motivé par le fait que les prisons de Beni-Lubero n’ont pas des portes métalliques et qui, par conséquent, ne conviennent pas pour l’incarcération des criminels.
Mais d’après les révélations des fins limiers au parfum de la magouille, le transfert des prisonniers vers Nyongera et vers Goma est motivé par la gestion des millions des dollars du philanthrope Georges Soros. Ainsi les fonds seront affectés au secteur pénitencier de Nyongera en Territoire de Rutshuru pour la construction ou la rénovation ou l’agrandissement, l’équipement des infrastructures carcérales, le paiement des frais de justice, l’amélioration des conditions carcérales, etc. Le budget pour juger un cas d’un violeur sexuel s’élèverait à 15 000 US$. Aussi le budget mensuel pour chaque tête de prisonnier serait supérieur au salaire d’un professeur d’université, soit 300 US$ par mois, ou 10 US$ par jour. Plus une prison aura des prisonniers, plus elle recevra une grande cagnotte à gérer. Notez que la plupart de ces prisonniers sont des militaires du CNDP. Ainsi donc le CNDP vient de s’octroyer le privilège de se faire payer pour l’incarcération et le jugement de ses propres militaires qui étaient en mission de génocide à Beni-Lubero. Il n’est pas impossible qu’on assiste à une parodie de justice et que les différents jugements se soldent par des acquittements purs et simples des criminels déjà condamnés par la justice à Beni-Lubero…
Leur réussite de ce coup fourré démontre de nouveau l’usage des humanitaires/philanthropes dans l’occupation de l’Est de la R.D.Congo. La méthode est connue. Faire pourrir la situation sécuritaire à l’Est de la R.D.Congo en traitant un problème politique et militaire avec des moyens humanitaires. L’insécurité entretenue permet aux humanitaires de collecter des fonds nécessaires au profit de l’occupation. Bien sûr que quelques miettes sont affectées aux besoins des congolais pour tromper la vigilance. Les humanitaires qui sont pour la plupart financés par des gouvernements occidentaux partenaires de la RDC s’attardent ainsi sur les symptômes, administrent des soins palliatifs, sans jamais chercher à s’attaquer aux causes. On a vu des humanitaires construire des toilettes dans des villages désertés par leurs habitants au lieu de travailler à la restauration de la sécurité du village. Quand ces villages ont été envahis par ceux qu’on appelle par euphémisme » retournés du Rwanda », ou occupants du Rwanda, les congolais ont conclu que les humanitaires construisaient des toilettes pour les occupants rwandais et non pour les déplacés congolais.
Plusieurs millions des dollars affectés aux projets humanitaires préparent l’occupation pendant que les policiers et les militaires qui devraient restaurer la sécurité dans la région ne sont ni payés, entrainés, équipés, etc. Au lieu de former un bataillon militaire bien équipé et bien payé pour sécuriser un village, on assiste au débarquement d’infirmières et infirmiers à la peau blanche qui cherchent les déplacés dans les brousses, se font photographier avec des bébés émaciés par la malnutrition, retournent en Occident en héros, et sont utilisés pour recruter d’autres humanitaires et pour collecter plus des fonds. Entretemps, les FDLR continuent de tuer les congolais, d’incendier des villages, etc. La securité, besoin numéro un des congolais et condition sine qua none de la paix, manque des bailleurs des fonds dans le monde des humanitaires. On peut donc ainsi qualifier les humanitaires d’armée d’intervention occidentale dans les conflits africains du troisième millénaire.
Le financement de l’Hôpital de Panzi au Sud-Kivu où Dr Mukwege répare à tour de bras les sexes mutilés des femmes, offre une belle illustration. La construction ainsi que l’équipement de l’hôpital bénéficient des dons des Organismes d’aide. Mais la sécurité des femmes après leur sortie de l’hôpital de Panzi n’intéresse personne. Comme conséquence, les femmes guéries à Panzi sont souvent violées pour une deuxième et troisième fois. Entretemps, le Dr Mukwegwe fait le tour du monde sur invitation des humanitaires qui l’utilisent pour la collecte des fonds pour des missions autres que les femmes mutilées de Panzi.
Au début de la guerre de Nkunda, la campagne de la sauvegarde du gorille des Montagnes, une espèce animale en voie de disparition, était utilisée pour collecter des fonds aux USA (Fondation Diane Fossey), lesquels fonds finissaient leur course non dans les caisses de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) mais dans les poches de Nkunda qui s’en servaient pour équiper son armée d’occupation, le CNDP. Jusqu’aujourd’hui les gardes de parc n’ont jamais bénéficié de ces fonds pour protéger la faune congolaise qui était transférée de force au Rwanda. Heureusement que certains gorilles transférés au Rwanda sont revenus d’eux-mêmes au Kivu, la loi de l’écosystème étant plus forte que l’occupation militaire.
Ces trois exemples, parmi tant d’autres, indiquent l’immoralité des forces d’occupation qui utilisent l’aide humanitaire pour financer leur guerre d’occupation et poser les structures de l’occupation. Il s’agit d’un détournement des fonds et du non respect de l’intention du donateur. Les financiers de l’occupation utilisent les humanitaires pour camoufler aux yeux de leurs contribuables l’affectation de leurs fonds dans des entreprises prédatrices. L’Est de la R.D. Congo est ainsi sous une économie de guerre, une guerre plus lucrative que la paix ! La souffrance des congolais sert ainsi de fonds de commerce aux bourreaux et collabos congolais depuis Août 1996. Les forces d’occupation sont à l’école de Paul Kagame et sa bande d’extrémistes qui ont réussi jusqu’aujourd’hui à utiliser le génocide rwandais de 1994 pour s’attirer la compassion des investisseurs bien que les recherches actuelles demontrent que Paul Kagame et son FPR sont les déclencheurs du génocide. de 1994. Il faut être extrémiste tutsi rwandais pour le faire : déclencher le génocide, réussir par la ruse à en attribuer la responsabilité aux Hutu, se faire passer pour victime, recevoir la compassion des puissants du monde, obtenir le droit de vie ou de mort sur les victimes devenues bourreaux, construire un empire économique sur les têtes des victimes, etc.
Edgar Kahindo
Butembo
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