





Il y a bientôt deux semaines, jour pour jour, depuis que les volontaires patriotes se sont décidés de prendre la charge de la défense de leurs compatriotes gisant sous le joug des égorgeurs à Beni.
Un espoir renaissait par leur intervention
Cette intervention a vraiment donné un ouf de soulagement à la population meurtrie, qui réalisa du coup que l’espoir n’était pas de l’ordre de l’illusion. Tout a changé en un clin d’œil et la vie a soudain repris son élan quotidien. En tout, l’arrivée des volontaires patriotes à Beni n’a donné que du résultat très positif dont voici les indices:
– Depuis qu’ils sont présents, aucun cas de massacre n’a été signalé jusqu’à présent, alors que, depuis octobre 2014, il ne se passait jamais trois jours sans qu’on n’ait rapporté des bains de sang répandus par des égorgeurs à travers le territoire de Beni.
– Dès lors, il s’observe une réelle accalmie dans la région.
– Les volontaires patriotes (Mai-mai) ont organisé une ceinture rassurant qu’aucun intrus (égorgeur) ne saurait prétendre venir s’infiltrer pour tenter une aventure de massacre en pleine ville de Beni, tel que ce genre de connerie devenait une habitude en dépit du pléthore d’une présence honteuse de l’armée nationale sur place.
– Ceci a encouragé les agriculteurs à reprendre leurs activités champêtres dans les contrées environnantes de la ville de Beni, tel qu’à Mayangose d’où provient l’essentiel de vivres qui nourrit cette ville.
– Absolument aucune bévue ni grief contre la population n’est jusque-là relevé en charge des Mai-mai qui sont descendus pourchasser les égorgeurs à Beni : ils n’ont jamais extorqué, ni intimidé, ni mené quelque acte de violence contre les civils, ni contre l’armée nationale, excepté le cas où ils ont été provoqués par les FARDC voulant appuyer les égorgeurs à Kabasha.
– Discipline impeccable.
Les FARDC et les autorités congolaises préfèrent s’obstiner dans le mal
Par ailleurs, l’arrivée à Beni des Mai-mai ou volontaires patriotes pour l’auto-défense de la population a été nécessaire pour qu’on comprenne finalement l’attitude réelle des FARDC par rapport à l’insécurité récurrente dans la région et aux massacres contre les autochtones, spécialement de la manière suivante:
1/ Le secret de collaboration des FARDC avec les tueurs a été dévoilé : les sites de campement des égorgeurs (au moins trois) ont été découverts toujours non loin des positions des FARDC de l’opération Sokola 1/sud, signe visible qu’ils partagent mutuellement l’existence dans ce maquis qui leur est commun, vu que les FARDC n’ont jamais reporté la présence des camps desdits inciviques dans la proximité de leurs bases du rayon de Nyaleke (Quartier général OPS/ Sokola 1/sud).
2/ Il a été constaté que les présumés égorgeurs qui fuyaient devant l’avancée des patriotes en fouille dans leur maquis orientaient leur asile vers le centre militaire des FARDC basé à Nyaleke.
3/ Venus avec l’intention d’apporter un appui aux forces gouvernementales contre les tueurs des civils, ces patriotes ont été surpris par le refus de collaboration que leur opposèrent les FARDC.
4/ Au lieu de considérer les bienfaits de l’intervention desdits patriotes (que toute la population apprécie en toute objectivité) et de saisir de cette opportunité pour leur tendre la main et collaborer en vue de donner un coup mortel définitif aux égorgeurs, la préoccupation du général Fall Sikabwe et de toutes ses troupes consiste plutôt à étudier comment effacer ces « audacieux » dont le succès suscite de plus en plus l’exaltation au sein des opinions non seulement locales mais aussi extérieures.
5/ Maintenant que tous les chemins pouvant permettre à l’ennemi d’atteindre la ville de Beni sont barrés, il est impossible de croire que des ADF pourraient venir égorger au cœur de cette ville. Sinon, on aura raison de croire qu’il n’a jamais existé des « égorgeurs ADF », mais qu’il existerait plutôt des factions de soldats qui se détachent des FARDC pour mener ce genre de crime.
C’est finalement tout ce qui précède qui entraine les FARDC et les autorités congolaises à rougir de honte, au point de recourir à des nouvelles stratégies pouvant aider à poursuivre les massacres des autochtones de Beni-Lubero, en utilisant cette fois-ci le prétexte de la présence des Mai-mai parmi la population locale.
La menace et les stratégies de Fall Sikabwe ne sont efficaces que contre les véritables protecteurs des civils et contre cette inoffensive population elle-même.
Voici un autre plan « renforcé » pour massacrer la population dans Beni-Lubero:
– Beaucoup de troupes FARDC dont l’origine ne s’identifie pas assez clairement sont en train d’être amassées à l’aérodrome de Rughenda, à Butembo, appuyées d’un arsenal sophistiqué incluant des chars. D’ici quelques matins, la ville de Butembo sera pulvérisée. En trompant les opinions qu’il y a nécessité de traquer les adeptes de la secte « Corps du Christ » (qui ont donné lieu aux patriotes en trousse des égorgeurs à Beni) du Mont-Carmel de Butembo, des obus seront lancés contre des établissements civils tel qu’on en a enregistré récemment un cas (le 14/10/2016) sur une école à Butembo.
– L’opération anti-tatoue annoncée par le Gouverneur de Province du Nord-Kivu depuis quelques jours est une piste du même plan.
– Entretemps, le même Gouverneur fait semblant d’encourager les jeunes du milieu en allouant quelque motivation en somme d’argent à Beni et à Butembo en vue de pénétrer et d’infiltrer les secrets des Mai-mai qui ont fait échec aux FARDC complices des égorgeurs à Kabasha, dans l’unique souci de trouver un moyen efficace pour les écraser.
– Sur démarche du même Gouverneur, Julien Paluku, les Mai-mai Tcheka doivent venir de Walikale, apparemment pour renforcer l’auto-défense des Mazembe opérant déjà à Beni sous les auspices de la secte Corps du Christ, mais en réalité pour les désorganiser et amener une confusion totale (conflits inter-miliciens) au niveau de la ville de Butembo et celle de Beni ainsi que leurs environs.
Voilà ce que le général Fall Sikabwe entend par restaurer la paix, lorsqu’il menace de faire intervenir les FARDC contre les adeptes du Corps du Christ du MOnt-Carmel/Butembo.
La grande question que d’aucuns se posent c’est de savoir pourquoi le gouvernement congolais et l’armée nationale ne veulent pas surtout admettre les volontaires patriotes (Mai-mai) actuellement en action à Beni comme des partenaires avec lesquels il faudrait collaborer pour l’éradication totale et définitive des égorgeurs. N’est-ce pas qu’en Syrie le gouvernement est en train de tirer profit d’une telle opportunité contre les fossoyeurs de la paix sur son territoire? Alors pourquoi les dirigeants congolais ne pourraient-ils pas faire autant? Pourquoi donc cet acharnement fougueux contre ces pauvres combattants qui ont mis seulement deux semaines pour redonner espoir à la population de Beni là où l’armée nationale, avec tous les moyens humains (au moins 20.000 hommes de troupes) et matériels (chars, forces aériennes, lance-missiles etc.) à sa disposition a pris deux ans entiers sans aucun résultat positif?
Le peuple congolais ne pouvant plus compter sur ses dirigeants, il serait urgent que la communauté internationale fasse diligence pour aider les populations sans défense de Beni, et maintenant Butembo, à sortir finalement de cette succession de plan délibéré de massacres qui conduit Beni-Lubero progressivement vers l’extinction de tout ce qui constitue sa fierté légitime: sa force démographique, sa prospérité commerciale et agropastorale, sa beauté rustique etc.
Didier K.
Beni
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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