





Cette question revient sur toutes les bouches des congolais épris de paix. En effet, depuis la bataille à l’alarme lourde dans la capitale congolaise entre les militaires du gouvernement et la milice privée de Jean-Pierre Bemba les congolais se demandent pourquoi les deux gagnants du premier tour du scrutin pouvaient se battre à mort.
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Ceux qui attribuent le déclenchement de la bataille de Gombe à Jean-Pierre Bemba se demandent pourquoi un candidat resté dans la course électorale pouvait-il tenter de prendre par la force le fauteuil présidentiel au lieu de chercher comment aiguiser ses outils et élargir son electorat pour se faire élire au deuxième tour ? Il en de même de ceux qui accusent Joseph Kabila d’avoir ordonne à ces militaires de tirer sur la résidence de son Vice-président Jean-Pierre Bemba. Pourquoi un candidat plébiscité avec près de 45% des suffrages au premier tour du scrutin pouvait-il s’attaquer à son challenger qui n’avait eu que 20% des suffrages?
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La bataille de Gombe démontre à suffisance qu’il y a anguille sous roche. La résurgence des rebellions en Ituri et au Masisi presque en même temps que la bataille de Gombe en dit long. Est-ce le dernier soubresaut des rebelles en perte de vitesse avant que la démocratie ne prenne le devant de la scène congolaise ? Est-ce une tentative de retourner à la case du départ comme en 1960 ou la démocratie congolaise fut un mort-né?
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Au lieu d’éclairer l’opinion des congolais par les résultats d’une enquête bien diligentée par une commission indépendante, la communauté internationale n’a trouvé mieux que d’appeler les deux favoris du premier tour du scrutin présidentiel au dialogue comme s’il n’y avait pas de justice au Congo et comme si le fameux partage du pouvoir allait toujours continué même après les élections.
Quoi qu’il en soit, la proclamation des résultats des élections législatives va dépassionner le débat entre les deux favoris des élections présidentielles. La palme d’or reviendra à celui qui alignera plus de députés derrière lui et qui sera par conséquent appelé à former le gouvernement et à présenter le candidat à la primature de l’Etat. Si ce parti n’est ni celui de Joseph Kabila ni celui de Jean-Pierre Bemba, le Congo s’offrira une fois de plus une leçon de démocratie. Ce parti mettrait fin à la guéguerre entre Joseph Kabila et Jean Pierre Bemba. Si le gagnant de ces élections législatives est l’un de deux frères qui se sont battus dans les rues de Kinshasa, on pourrait encore assister à d’autres empoignades orchestrées par ceux qui ont peur des élections et qui cherchent à tout prix à revenir à l’ordre ancien du pouvoir par la force et par les concertations politiques interminables. Le peuple congolais a parlé par les urnes. Les politiciens doivent se soumettre à la volonté du souverain primaire.
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Vincent K. Machozi, a.a.
Ngaliema-Kinshasa
Beni-Lubero Online





