





Appel du CALCC à la classe politique : « n’abusez pas de la patience et de la bonne foi de l’Eglise et du Peuple »
La signature de l’accord au Centre Inter-diocésain le 31 décembre 2016 a calmé les tensions et suscité l’espoir d’une résolution pacifique de la crise née de la violation de la Constitution en ce que les élections n’ont pas été organisées dans les délais constitutionnels.
En résumé, les points essentiels ayant apaisé la population sont : « (1). Le second et dernier mandat du Président de la République s’étant achevé le 19 décembre 2016 n’est pas renouvelable. (2). Le Chef de l’Etat n’en briguera pas un troisième. (3). Cependant, il reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau Président élu. (4) Les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales seront tenues avant fin 2017. (5) Aucune tentative de révision de la Constitution et de son changement ne sera consentie pendant la période pré-électorale et électorale. (6) Le Premier Ministre sera issu du Rassemblement. (7) La mise en place du Conseil National de Suivi de l’Accord. (9) La « redynamisation » de la CENI, notamment par le renforcement du contrôle de sa gestion technique et financière. (10) La cessation des poursuites judiciaires à l’endroit de quelques personnalités politiques dont six sont proposées à la main levée de la détention et onze à la grâce présidentielle.
Rappelant l’engagement personnel de Sa Sainteté le Pape François dans le processus de médiation menée par la CENCO avec l’accord et l’appui du Président de la République, tout ce qui fait retarder, voire empêcher la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre ne peut être compris que comme moquerie à l’endroit de l’Eglise et du Peuple congolais.

Le CALCC rappelle qu’il en était ainsi dans les années 1990 jusqu’à l’éclatement de la guerre qui a emporté le régime Mobutu et a malheureusement installé le pays dans un état de guerre permanente qui provoque l’effusion du sang innocent des pauvres, des petits et des humbles, amis du Christ.
Où ira-t-on cherché des sapeurs-pompiers quand on aura découragé ceux qui, par vocation, ont renoncé à tout pour s’occuper des autres ? Faudrait-il vraiment tant de jours pour désigner et nommer un Premier ministre, et définir les postes à occuper par les uns et les autres dans les institutions ?
Le comportement des acteurs politiques tend à donner raison à ceux qui croient et affirment que notre classe politique est pleine de personnes avides de sang humain pour asseoir leur pouvoir.
Dès lors, pour sa dignité et son bien-être, le peuple congolais doit engager la lutte pour se libérer de ces forces du mal. La liberté s’arrache. Et, c’est maintenant l’heure.Fait à Kinshasa, le 22 janvier 2016
Ré-transcrit par Professeur Antoine MUIKILU NDAYE
conformément au texte original signé par
Crispin NLANDA IBAN, Sécretaire général de CALCC.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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