





La communauté Lega (Mwenga, Shabunda, Pangi, Kindu, Walikale) de l’Amérique du Nord dit non à la conférence de Goma et à toute initiative pouvant porter atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la RD Congo
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Honorable Mr. Le Président de la RD Congo,
C.C :
Honorable Président du Sénat à KINSHASA ;
Honorable Président de l’Assemblée Nationale à KINSHASA ;
Son Excellence Monsieur le Premier Ministre de la République Démocratique du Congo à KINSHASA ;
Son Excellence Monsieur le Ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité à KINSHASA ;
Son Excellence Monsieur le Ministre de la Défense Nationale à KINSHASA ;
Son Excellence Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale à KINSHASA ;
Son Excellence Monsieur le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu à GOMA ;
Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province du Sud-Kivu à BUKAVU ;
Honorable Président de l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu à GOMA ;
Honorable Président de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu à BUKAVU ;
Honorables Députés Nationaux du Nord-Kivu à KINSHASA ;
Honorables Députés Nationaux du Sud-Kivu à KINSHASA ;
Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Congo à KINSHASA ;
Monsieur le Président du Secrétariat Technique de la Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement du Nord et du Sud-Kivu à KINSHASA ;
Messieurs les Représentants des Confessions Religieuses,
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Considérant que tous les massacres perpétrés par les agresseurs du peuple congolais se sont soldés par le plus grand génocide jamais connu dans le monde depuis la deuxième guerre mondiale;
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Considérant que le peuple congolais s’est montré très ouvert à plusieurs dialogues avec les groupes armés et les agresseurs (conférences de Lusaka, de Sun City en Afrique du Sud) dans le but de pacifier le Congo;
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Considérant que tous les groupes armés de RD Congo (y compris le groupe CNDP de Laurent Nkundabatware) ont été invités à codiriger le gouvernement de transition avant les élections de 2006 mais que le CNDP de Nkundabatware a préféré le massacre des congolais à la démocratie;
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Considérant que les élections de 2006 invitaient tous les citoyens congolais ainsi que les membres de groupes armés à poser leur candidature (à la présidence, comme député ou comme sénateur) mais que Nkundabatware a refusé d’y participer;
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Considérant qu’après le génocide Tutsi-Hutu de 1994, nos voisins du Rwanda ont préféré déplacer leur champ de bataille au Congo au lieu de se battre chez eux au Rwanda dans le but de piller nos richesses et de kosovoriser (balkaniser) le Congo en leur faveur;
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Considérant que la guerre à l’Est du Congo est devenue une situation rentière entretenue par la communauté internationale qui utilise les rwandais comme mercenaires pour attaquer, déstabiliser et piller les richesses du Congo;
Considérant que les agresseurs du Congo ont utilisé plusieurs stratagèmes pour balkaniser le Congo (en 1996, ils nous ont lancé la guerre pour nous obliger à donner la nationalité aux réfugiés tutsi appelés par défaut les banyamulenge du Sud-kivu, aujourd’hui, Nkundabatware nous lance la guerre avec pour alibi de protéger la communauté tutsi, alors que Mutebusi,quant à lui, nous lance la guerre pour obtenir l’autonomie du territoire de Minembwe au sud-Kivu);
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Considérant que toutes ces tergiversations de la part de nos agresseurs rwandais ne sont qu’un casus belli pour réclamer, d’une manière détournée, la conférence de Berlin II; conférence par laquelle le Rwanda espère obtenir une partie du territoire du Congo, en l’occurrence, le Kivu;
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Considérant que Nkundabatware a eu toutes les chances de participer au processus démocratique en RD Congo mais a décliné toutes les offres qui lui ont été données pour la pacification et l’édification de RD Congo;
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Considérant que les populations du Kivu ont enduré toutes les humiliations possibles (viol, massacre, pillage de ses richesses) comme arme de guerre des armés ennemis au vu et au su de la communauté internationale;
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Considérant que le projet de désarmement n’a visé, jusqu’ici et d’une manière biliqueuse, qu’à désarmer nos vaillants mai-mai protecteurs des populations locales mais à protéger l’armée génocidaire de CNDP de Nkundabatware;
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Considérant que tous les efforts déployés par les congolais au dialogue avec Nkundabatware ont abouti à un échec;
Considérant que le processus de brassage et ou mixage n’a eu que des résultats mitigés et même abouti à un bourbier des problèmes que le gouvernement n’arrive plus à résoudre;
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La communauté Lega (de Mwenga, Shabunda, Pangi, Kindu et de Walikale) de la diaspora nord-américaine dit non à la conférence de Goma parce que :
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Le Nord-Kivu est sous occupation ennemie. Or, la signature de tout accord à la conférence de Goma alors que le Nord-Kivu est sous occupation, menace et pression armée est une violation de la constitution de la RD Congo. Dans ce cas, les autorités et le peuple de RD Congo sont frappés d’incapacité d’engager le pays dans un tel accord parce qu’ils agissent sous pression armée, parce qu’ils risquent de signer n’importe quel accord pour survivre aux menaces de guerre;
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La souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo appartient au peuple congolais qui seul peut décider du contraire par voie de référendum;
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Nous avons toutes les raisons de penser qu’en instituant la conférence de Goma, on déplace complètement le vrai problème La conférence de Goma est un stratagème pour distraire le peuple congolais longtemps meurtri par la guerre. Si cette conférence doit avoir lieu, elle devra se faire entre les groupes armés (FARDC, mai-mai, CNDP, FDLR du Rwanda, le gouvernement rwandais) pour discuter à la fois du brassage des armées congolaises, du rapatriement des groupes armés rwandais et du dialogue inter rwandais. Il va sans dire que la paix au Rwanda passe par le dialogue inter rwandais (dans la même logique que le dialogue inter congolais qui a eu lieu à Sun City avant les élections de 2006) qui permettra à tous les groupes armés rwandais de cogérer leur pays. Ceci empêchera à nos voisins rwandais d’élire le territoire congolais pour leur champ de bataille. De ce fait, si les autres composantes de la population congolaise (députés, chefs coutumiers, société civile) sont invitées à cette conférence, c’est seulement à titre d’observatrices ou d’arbitres des conflits entre les groupes armés;
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Le fait d’engager pas nos chefs coutumiers et la société civile dans des négociations militaires est une erreur. Cette conférence ne doit être qu’une négociation entre les groupes armés opérant sur le territoire congolais (en invitant le Rwanda);
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Ce n’est pas au congolais de désarmer les FDLR inteheramwe du Rwanda mais c’est à la communauté internationale de le faire et de payer l’entierté de la facture. Pourquoi? Eh bien la raison est simple. Lors du déclenchement de génocide au Rwanda, le Congo a accueilli par la demande du haut commissariat des nations unies pour les réfugiés plus 1500000 réfugiés rwandais y compris les inteheramwe. Lourde charge pour ce pays du tiers-monde parce dans l’histoire connue du monde, aucun pays riche de cette planète n’a accueilli au tant des réfugiés d’un coup. Cependant, le Congo l’a fait par la demande de la communauté internationale. Et donc, si les FDLR interaheramwe sont aujourd’hui au Congo, ils y sont comme des invités de la communauté internationale. Quand on institua le tribunal pénal pour le Rwanda (TPI), certains réfugiés rwandais ont vu leur status changer pour être considérés comme des génocidaires. Et pour calmer le Congo et Rwanda, la communauté internationale promis depuis 1996 de rapatrier les inteheramwe;
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Ce n’est pas au Congo d’absorber tous les problèmes du Rwanda. S’ils ont des problèmes chez eux qu’ils n’arrivent pas à résoudre, ce n’est pas au grand Congo de les résoudre. Les sud-africains ont résolu l’apartheid seuls sans agresser et piller les pays voisins. Et pourtant, ces problèmes Hutu-tutsi au Rwanda pourrait facilement être assimilés, dans une certaine mesure, à ceux de l’apartheid (blancs-noirs) en Afrique du Sud. Que le Rwanda ait le courage d’affronter ses problèmes seuls au lieu de le résoudre d’une manière parasitaire;
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Comme l’échec au nord-Kivu est un échec militaire, il faut restructurer l’armée en profondeur, d’une manière juste et équitable sans favoriser une ethnie en particulier; en tenant compte de compétences et du patriotisme de nos militaires;
Excellence Monsieur le président, le grand Kivu vous a élu massivement et de ce fait, les populations du Kivu attendent récolter les dividendes de la démocratie. Vous devez de la reconnaissance au grand Kivu et on vous prie de respecter vos promesses électorales;
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Excellence Monsieur le président, le peuple du Kivu est derrière vous et vous appuie dans la lutte armée que vous aviez entreprise contre les ennemis du peuple. Ensemble, nous gagnerons.
Vive le Congo
Vive la démocratie
Vice le Congo souverain
Vive l’intégrité territoriale de la RD Congo.
Communauté Lega de l’Amérique du Nord
Conseil d’administration de la communauté Lega en Amérique du Nord (Etats-Unis, Canada)
Fabien Salisi
Muzaliwa Mkungilwa
Jerry Masilya Bulaki
Njoloko G. Yuakali
Debora Kitoga
Munyema Emile Samitamba
Bahati Françoise
Oscar Wakenge
Valentin Bishegel
Désiré Kilolwa Kikuni
Élite Kilayi Lusange
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Fait en Amérique du Nord (Etas-Unis, Canada), le 2 janvier 2008
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Mis en ligne par Beni-Lubero Online





