





Beni Lubero online l’a toujours dénoncé. Et la preuve tangible a été offerte à la population de la ville de Bunia ce matin quatre septembre 2020. En effet, un groupe d’une dizaine des miliciens de la CODECO a traversé librement la ville jusqu’aux environs de la prison de Bunia.
Rappelons en passant que ces miliciens de la CODECO, version iturienne des soi-disant ADF-NALU de Beni et visage locale des génocidaires kabilistes et rwandais, sont en train de commettre un véritable génocide, dénoncé par des ONG des droits de l’homme, par la société civile et par d’autres organisations, sauf par le gouvernement de la RD Congo. Aucune surprise, évidemment.
Comme cela se vit à Beni depuis plus de cinq ans, des milliers de dollars ont déjà été dépensés dans des soi-disant opérations militaires contre la CODECO, alors qu’en réalité, comme cela n’est plus à démontrer, les FARDC et la CODECO sont des partenaires et amis.
Voici quelques observations importantes.
1º. En tant que rebelles, ces miliciens sont supposés être en conflit avec les FARDC. Aujourd’hui on nous parle de cantonnement des miliciens de la CODECO. Comment y ont-ils des armes de tout genre ? Et pour quel objectif sont-ils cantonnés, si cela est vrai ?
2º. S’ils sont entrés librement dans la ville de Bunia, cela fait preuve d’une haute complicité de la part de tous les services de la sécurité. C’est une véritable trahison. A voir comment ces miliciens ont été accueillis et protégés par les différents services de sécurité, on peut tout simplement constater qu’il s’agissait d’une visite entre deux groupes amis. D’ailleurs, en voulant manifester son mécontentement, la population a été dispersée sévèrement, alors que ces miliciens étaient plutôt surprotégés.
En définitive, la population congolaise et internationale doit le savoir : face à la passivité, à l’inaction ou complicité du gouvernement, l’insécurité à l’Est de la RD Congo va continuer, car elle est entretenue à partir de Kingakati et de Kigali. Et la version actuelle des FARDC présentes dans ces zones ne fait que partie du problème.
Par conséquent, la population doit apprendre à se prendre en charge. Le salut ne viendra pas facilement d’ailleurs. La population de l’Est de la RD Congo est abandonnée à la fois par la communauté nationale et internationale.
TSEDHA MANDRO NGADJOLE
Bunia
©Beni-Lubero Online.





