





Les massacres odieux de plus de 1000 Yira depuis octobre 2014 s’intensifient et s’amplifient au vu et au su des Fardc, de la Police Nationale Congolaise (PNC en sigle) au point que la population locale accuse le gouvernement congolais ainsi que ses forces de sécurité de non assistance à personnes en danger de mort. En effet, pendant les massacres, les forces de sécurité de la R.D. Congo n’interviennent pas en temps pour mettre les tueurs hors d’état de nuire. C’est souvent longtemps après que ces forces arrivent sur le lieu du crime pour faire un simple constat hors micro.
Quand les forces de sécurité de la R.D. Congo sont prévenues avant un massacre de la présence des tueurs dans une zone (cas de MAMIKI en Cité d’Oïcha la veille du massacre du 9 octobre 2014), elles ne font rien pour empêcher l’attaque en dépit des gros moyens militaires dont elles disposent, se contentant de faire le constat des dégats longtemps après le massacre.
Un Yira Tué à Beni
La seule réponse du gouvernement congolais est une multitude des délégations gouvernementales des ministres, quelques fois des militaires mais qui décoivent la population locale en apportant comme seule réponse, des rencontres en huis clos avec les forces vives de la place, des chefs coutumiers, des chefs des confessions religieuses, etc. Jamais on a vu en territoire de Beni le déploiement des avions militaires qui font des défilés de mode sur le boulevard triomphal de Kinshasa. Le message de ces délégations destinées aux civils est que le gouvernement congolais ne veut pas en découdre avec les tueurs qui sont ses alliés. Son objectif est de profiter de toute information même érronée de l’ANR pour victimiser les victimes Nande comme auteurs de leurs propres misères. Les civils sont ainsi visiblement la cible des massacres orchestrés par le gouvernement de Kinshasa pour rendre ingouvernable le Kivu-Ituri avant les prochaines élections.
Massacré à Beni-Territoire
Dans plusieurs endroits (cas du massacre de Masulukwede et de Vemba le 20/11/2014 où 170 Yira furent massacrés en quelques heures), les forces de sécurité de la R.D. Congo une fois sur le lieu du crime interdirent tout accès aux villages de Masulukwede et de Vemba aux journalistes comme aux survivants qui voulaient enterrer les membres de leurs familles. Ce blocus autour du village dura un mois pendant lequel les forces de sécurité s’emploièrent, selon les indiscrétions de certains de leurs membres, à enterrer les morts dans des fosses communes. L’objectif d’un tel agissement étant de dissimuler au grand public et au monde le nombre exact des victimes, les images atroces des victimes, la cruauté avec laquelle elles avaient été exécutées et les endroits précis des fosses communes. Le régime de Kinshasa empèche ainsi le monde de se rendre compte des massacres odieux des Yira dont il est sans aucun doute le principal commanditaire.
Un enfant haché en territoire de Beni
En depit du nombre très élevé des victimes par massacre, le gouvernement congolais n’a jamais declaré un jour de deuil national ni diligenté une enquête parlementaire sur les massacres des Yira. Il n’y a aucun journaliste de la radio nationale sur les lieux des massacres au point que chaque massacre aussi odieux soit-il, passe comme anodin sur la scène nationale.
Au contraire, comme dans le cas de ce qu’on appela faussement auto-génocide au Cambodge, le gouvernement congolais se plait à victimiser les victimes Yira en disant que les Yira se tuent eux-mêmes. Cette victimisation des victimes profite de la présence des quelques collabos locaux pour tenter de dissimuler l’identité des tueurs ainsi que celle des vrais commanditaires des massacres des Yira, le régime de Kinshasa et ses alliés dans le pillage des minerais et l’occupation rwandophone du Kivu-Ituri.
Le commandement quasi mono-ethnique (rwandophone) de l’armée et de la police dans toute la région qui constitue le théâtre des massacres des Yira vient rajouter à la thèse d’une conquête rwandophone de la terre où vivent les Yira. Ce commandement rwandophone de l’armée et de la police congolaises expliquerait ainsi pourquoi les tueurs ne sont jamais arrêtés ni poursuivis par les forces de sécurité de la R.D.Congo. Ce fait explique aussi pourquoi les massacres se font à quelques mètres de camps militaires des Fardc sans que ces dernières n’interviennent. C’est le cas des massacres de Mayimoya, Kisiki, Mamiki en Territoire de Beni. D’où la thèse actuellement répandue selon laquelle les tueurs des Yira ne sont pas dans les forêts et brousses du Nord-Kivu mais qu’ils opéreraient à partir des camps militaires ou des bâtiments de l’Etat dans les villes et cités du Nord-Kivu. Dans l’opinion locale, certains commandants des forces de sécurité de la R.D.Congo seraient en même temps les commandants des commandos mobiles qui massacrent impunément les Yira. Les révélations des présumés ADF arrêtés à PASISI/MANGINA sur la complicité des Fardc dans les massacres des Yira sont à prendre au sérieux. Tenir le gouvernement congolais à l’oeil devient ainsi le devoir de tout patriote congolais.
Mr Kambale Kwiravusa
Eringeti/Territoire de Beni
© Beni-Lubero Online





