





Il est vendredi 28 février 2020, un jour avant la fin du mois, 10 jours après la mort suspecte du chantre Rwandais Kizito Mihigo. On apprend, comme par un rêve paradoxalement inattendu, que le Général Delphin Kahimbi vient de mourir, deux jours après avoir été suspendu de ses fonctions à la direction du renseignement militaire Congolais (2015-2020). L’importance politique du nouveau fait que l’information puisse courir rapidement par toutes les voies de la communication. Les réseaux sociaux s’enflamment. On aurait dû penser à une rumeur. Mais, hélas. L’histoire, maîtresse des événements, venait de faire preuve de sa puissance. Et, pour ce cas spécifique, ce qui est curieux, c’est de voir des gens se réjouir, une fois la nouvelle confirmée. Entre temps, un silence, dirait-on habituel, de la part des gouvernants s’observe. Mais, le guerrier de la mort venait de cesser de jouir de la vie.
De l’identité du défunt
Mais, qui était-il ? En quoi était-il si déterminant ? Pourquoi était-il suspendu ? Et pourquoi et comment est-il mort ? Ces questions sont très importantes, surtout quand on entend des cris de regrets, non pas pour sa mort, mais parce qu’il y a des secrets qu’il ne pourra plus jamais livrer en faveur de la justice des victimes des grandes violations des droits humains dans lesquelles il a été directement impliqué.
En effet, Delphin Kahimbi s’est laissé considérer comme l’auréole de Joseph Kabila dans ses divers plans de la déstabilisation du Congo, et de toute l’Afrique centrale. Homme fort de la Kabilie, il est considéré comme le technicien armateur de tous les plans maquiavéliques couvés à Kingakati, inclus celui d’anéantir les nandes et de les massacrer sauvagement. Bon négociateur entre le Rwanda de l’expansionniste et criminel tutsi P. Kagame et le Congo du criminel Joseph Kabange, il a été celui qui faisait exécuter la création des groupes armés pro-rwandais, inclus le scenario des « présumés ADF-Nalu » ‑les égorgeurs des Nande‑, etc., pour créer la confusion surtout à l’Est de la R.D.C. On peut donc comprendre qu’il a été pour Joseph Kanambe un homme clé. Ainsi, homme fort du renseignement militaire depuis 2015, il avait réussi à se rendre très utile pour la machine du sang, et à se hisser au titre des plus privilégiés par le pouvoir de Kingakati.
Delphin Kahimbi connaissait, en tout moment, tout ce qui se tramait contre le congolais et contre Congo. On peut s’imaginer sans risque de se tromper ce qu’était son rôle actuel dans le mariage contre-naturel entre le palais de la nation et Kingakati, quartier général de l’FCC.
En définitive, la mort de Delphin Kahimbi est un véritable ouf de soulagement pour le Congo, et plus spécialement pour la population de l’Est de la RDC.
De la mort du Delphin joséphiste
Parlons-en un peu. Peut-être que nos analyses pourront illuminer les soi-disant enquêteurs qui sont au travail pour « donner de la lumière ?» aux ténèbres de la mort d’un des fils des ténèbres de la Kabilie.
Tous les analystes avertis sont unanimes : la mort de Delphin Kahimbi est politiquement suspecte. Et pour cela, il y a trois scenarios possibles.
1erscenario : Delphin Kahimbi pourrait avoir été tué par ceux-là même qui l’envoyaient en des différentes missions. Dans ce cas, le motif serait qu’il s’était transformé en témoin gênant.
2eme scenario : un suicide. Face à la dureté de la réalité dans laquelle il a été un acteur doublement indésirable, il n’est pas impossible que le Général Delphin Kahimbi ait pris la décision de se tuer. Ce qui serait un acte de la plus haute lâcheté, très regrettable face à l’histoire du Congo et aux multiples victimes de ses actes criminels.
3eme scenario : Il ne faut pas rejeter la possibilité de l’intervention d’une main étrangère dans la mort de Delphin Kahimbi. En fait, ce monsieur a dansé à un tango dangereux au cœur d’un couple d’impitoyables Joseph Kabange et Paul Kagame, deux individus qui n’ont le pouvoir qu’au prix du sang des innocents et des collaborateurs. Il aura probablement compris à ses dépens qu’il s’était rendu esclave des véritables génocidaires au Cœur de l’Afrique.
Dans le même ordre d’idée, on pourrait penser aussi à une possible pression internationale que l’homme du secret joséphiste aurait pu sentir très puissante. Ce qui lui aurait suggéré de s’éclipser et de s’échapper définitivement. En tout cas, on raconte qu’il aurait pensé s’exiler quelque part à l’étranger, mais que tout était totalement verrouillé autour de lui, question de se rassurer qu’une telle boîte d’informations recherchées soit à la portée de tous.
Quoi qu’il en soit, il est vraiment mort celui qui faisait mourir d’autres. Nous ne devons que lui souhaiter un repos éternel paisible.
De la suspension au suspens
L’annonce de sa suspension résonnait comme un soulagement tant soit peu des victimes qui souhaitaient cependant que cela soit le début, finalement, de la marche vers la justice. En fait, on souhaitait le voir jugé, condamné pour ses crimes, et avec lui bien d’autres personnalité ayant joué un rôle négatif : les généraux AMISI dit Tango Fort, John NUMBI, MUNDO, etc. et des personnalités comme Julien Kahongya (signataire des documents de circulation des égorgeurs vers le grand nord du Nord-Kivu), Innocent Gahizi, etc. Il est vrai que plusieurs d’entre eux sont sous sanctions de l’occident. Mais, le peuple meurtri attend plus que cela.
Et après la mort de Delphin Kahimbi, qu’est ce qui va se passer ?
Nous sommes au XXIème siècle, et certains dirigeants, comme ceux du p ys de Lumumba, continuent à penser et à agir comme si on était encore au XVIIème S. Ce gouvernement, rendu muet et incapable même d’un deuil national lorsque ses fils et filles sont massacrés à Beni, doit comprendre qu’on ne peut plus se permettre de faire du n’importe quoi.
La mort de Delphin KAHIMBI ne change rien. Le danger est toujours dans nos murs. On parle de l’entrée des armes lourdes dans le Kalemi de Zoé, le cadet de Kingakati, qui, grâce à la force de la poche voleuse et de la terreur, est devenu stratégiquement gouverneur de cette province qui ouvre à la Tanzanie. Il y aurait quelque chose qui se couve dans ladite province. Et nos sources nous renseignent que des spécialistes de l’armée rwandaise seraient déjà sur place, comme pour le Sud-Kivu, en face de Bujumbura, qui est aussi visé depuis des années par l’expansionniste de l’Afrique centrale.
Mais, le sang des innocents a un prix ; il crie justice. C’est peut-être à ce prix que vient de goûter le Delphin joséphiste. Comment un homme si important pour Kingakati peut disparaître de cette façon ? Qui après lui ? La série ne fait peut-être que commencer.
Un seul ou plusieurs autres après lui devront rendre compte au brancard d’une mort incompréhensible et déclarée suspecte. A l’heure où nous couchons ces mots, nous apprenons que le Directeur des services de contre-espionnage Léon Lukaku de l’ANR vient d’être trouvé mort dans son domicile. Que seraient en train de penser les acolytes de la mangeoire sanglante d’un orchestre homicidaireprésidée par Joseph Kabange ? L’heure du « Sauve qui peut » ne serait-elle pas finalement venue ?
Il n’est pas impossible que Joseph Kabange soit en train de vivre l’heure de l’éloignement des siens, les uns par la mort, les autres par la fuite. Peut-être que l’heptosese vide progressivement de ses atomes…. Dans tous les cas, dans cette relation sanguinaire entre le maître et les disciples, il y a aujourd’hui quatre scenarios possibles.
1º. Que Joseph Kabange opte pour sacrifier les siens, dans l’espoir de sauver de cette façon sa peau.
2º. Que les commensales de Joseph Kabange optent pour sacrifier maître. Ça serait la meilleure option. Et la R. D. du Congo s’en réjouirait infiniment. On accèderait rapidement à toutes les vérités des actions macabres qui pèsent sur la mémoire de ce conglomérat de criminels.
3º. Que les commensales de Joseph Kabange optent pour se sacrifier avec lui. Ça serait la meilleure option. Et la R. D. du Congo s’en réjouirait infiniment.
4º. Le quatrième scenario, propre d’un sanguinaire endurci, paraît être déjà en marche. Il s’agit de créer un chaos généralisé à travers la république, comme un moyen de se protéger dans ses coquilles et imposer la logique d’une intervention protectionniste. Le Katanga et le Kivu semblent être les lieux privilégiés pour le lancement de cette aventure meurtrière, qui consiste en même temps à infiltrer davantage les FARDC, afin d’anéantir toute tentative de soulèvement de la part des militaires habités par le patriotisme. Que nos vrais militaires congolais soient donc attentifs. Quelque chose se trame.
En fin de compte, le Peuple meurtri réclame que justice soit faite et invite les pays puissants, les ONG et autres organisations tant internationales que nationales de s’impliquer dans cette situation pour que justice soit faite.
B. Kapika
Goma
©Beni-Lubero Online.





