Le vent de l’Est est une manifestation géopolitique des années 90 qui souffla sur l’Europe et l’Afrique pour amener la Démocratie née de la PERESTROIKA de Mikhaïl Gorbatchev de Russie.
Un autre vent de l’est souffla sur la RDC depuis 1996 pour chasser Le Maréchal du zaïre du pouvoir.
Un autre encore, plus ablatif que sauveur, vint en 1998 avec son lot de revendications (ethniques pro-rwandaises) et contre le pouvoir de Laurent-Désiré Kabila.
Aujourd’hui par un Vent de l’Est, secouée, marmitée avant que la soupape ne saute, la RDC est à la croisée des chemins. Elle est comme cet homme, tournant son chapeau dans ses mains, sans savoir devant deux chemins lequel emprunter, passant son temps à réfléchir au lieu d’éliminer l’obstacle. Son obstacle était son ignorance!
La RDC est devant deux chemins, deux destinations qui mèneront vers deux situations connues: La confusion ou les Elections. Ou elle continue à réfléchir sur la destination à prendre et marquer le pas jusqu’au sacrifice de son propre intérêt et le bien-être de son peuple, ou elle marche sur l’obstacle afin de réaliser le rêve d’un pays libre paisible.
La marmite va bientôt éclater.
Si le troisième vent de l’Est a amené le Dialogue inter-congolais, les négociations de Sun City, les Accords Inclusifs et le gouvernement 1+4, sa manifestation semble créer un arrière goût d’inachevé. L’inachevé c’est la suite de guéguerres politico-militaires qui se succèdent à l’Est et dont les acteurs (connus) ne peuvent être appréhendés. L’homme qui passa son temps à tourner son chapeau, c’est notre RDC qui tourne, tourne et tourne encore son envie de réussir les prochaines échéances électorales avec son ignorance. Cette ignorance est en ce moment presque volontaire ou traîtresse.
Comment expliquer qu’un autre vent peut tenter de souffler de l’Est à quelques mois des élections générales ?
La composante Mai-Mai de Monsieur Enerunga a diffusé à partir de Kinshasa un communiqué lu sur radio Top-Congo FM accusant personnellement le gouverneur du Nord-Kivu monsieur EUGENE SERUFULI de"renforcer les troupes de Laurent Nkunda à Rutshuru". Cette même composante a fustigé la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) à cause de son "incapacité " à sécuriser les populations congolaises avant de demander à ces partisans de se "lever comme un seul homme pour combattre l’ennemi."
Identifier l’ennemi est une chose et le combattre en est une autre. Il n’y a qu’au Congo où un ennemi reste connu sans être inquiété. Un gouvernement qui ne peut pas empêcher le seul Laurent Nkundabatware à tuer et lancer des dizaines de gens sur la route de l’éxil, est un gouvernement qui doit des explications à son peuple.
Faire sauter la marmite c’est anéantir toute cause des troubles. Comme les vents ont su souffler à partir de l’Est pour une cause juste selon les époques, le seul vent qui puisse encore en venir c’est une campagne pour des élections générales libres, démocratiques, transparentes et sécurisantes.
Un autre Vent de l’Est en serrait de trop.
Magloire Paluku
Journaliste-Musicien, Pays-Bas
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