





Victimes Calcinées du Carburant de Sange ( Sud-Kivu)
(cliquez sur le lien ci-dessus, âmes sensibles s’abstenir)
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En 1998 à Makobola, village situé à soixante-dix kilomètres de la ville de Bukavu, plusieurs civils mourraient massacrés par les troupes du General Shetani du Rassemblement Congolais pour la Démocratie. Douze ans plus tard, un camion-citerne se renverse et son contenu brulé tue plus de 230 congolais à Sange, un village situé aussi à soixante-dix kilomètres du chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Aux temps de Makobola, c’était la politique de la terre brulée en guise de représailles contre les fréquentes infiltrations des miliciens Mai-Mai alliés au gouvernement de Kinshasa. Et que dire de l’incident affreux de Sange lorsqu’est en cours une autre politique de la terre brulée (des maisons brulées), pour repeupler de rwandais les zones où les congolais ont perdu la vie? D’aucuns disent : «ce sont des pauvres gens qui voulaient puiser un peu de carburant, jouer au Kadhafi pour un jour et trouver à manger pour la famille». D’autres ajoutent qu’ils étaient ignares du risque qu’ils courraient en allant puiser du carburant là où une simple étincelle pouvait mettre fin à leurs vies. Personne ne veut toutefois dire aussi qu’il vaut mieux bruler du carburant plutôt que de tirer à bout portant sur des civils (comme avait fait le commandant Shetani à Makobola), ou bien bruler des villages (une pratique désormais habituelle dans la zone de Lubero) parce que ça ne ternit pas du tout l’image internationale. Hypothèse peu crédible ? Peut-être. Néanmoins, en République Démocratique du Congo, tout est possible ! Que les âmes de nos compatriotes reposent en paix! ( Par Mughanda, Italie)





