La révélation de la cartographie de la CENI ci-dessous c’est l’absence de centres d’enrôlement dans plusieurs chefferies du Nord-Kivu qui comptent 113 centres au lieu de 450 comme en 2006. Il en est de même dans les provinces qui attendent sanctionner le Président sortant Joseph Kabila pour son incapacité à mettre fin au génocide des congolais (six millions des morts) et pour sa collaboration avec les pays agresseurs de la RDC, notamment le Rwanda et l’Ouganda dont les velléités expansionnistes ne sont plus à démontrer. Le président Joseph Kabila ne s’avoue pas vaincu pourtant car il attend présenter au peuple congolais le bilan de ses cinq chantiers pour solliciter un second mandat. Les électeurs auront donc à voter selon deux critères la securité des congolais et de leurs biens et les cinq chantiers de la République.
Au Nord-Kivu, la CENI avait prévu des centres d’enrôlement dans les cités et villes. Zéro centre d’enrôlement était prévu dans plusieurs chefferies rurales.
Cependant, aux dernières nouvelles, même les chefferies avec zéro centre d’enrôlement ont eu quelques jours d’enrôlement grâce à la mobilité des kits électoraux. Pour décider où installer un centre d’enrôlement temporaire mobile et non prévu par la CENI, les politiciens originaires du coin et membres de la MP sont accusés d’avoir influencé les responsables locaux de la CENI. Ainsi, plusieurs fiefs potentiels des opposants au Président Sortant et a son allié le CNDP, ou des politiciens encore indécis sur leur vote en 2011, quelles que soient leurs grandes démographies, n’ont pas bénéficié des centres d’enrôlement mobiles. Le cas du Territoire de Beni est criant. L’indépendance de la CENI est ainsi un vain mot au Nord-Kivu selon un rapport que les observateurs locaux attendent publier prochainement. Selon ce rapport, en Territoire de Lubero, certaines ONG onusiennes ont facilité l’enrôlement des envahisseurs rwandais dits retournés, déplaçant ces derniers par leurs camions jusqu’aux centres d’enrôlement situés à plus de 200 Km pendant que les congolais parcouraient 40 km à pieds pour accéder à un centre d’enrôlement où ils passaient toute une semaine pour s’enrôler. Selon ce rapport, les agents de la CENI ont abattu un travail de titan dans des conditions souvent difficiles. Mais les responsables locaux de la CENI en collaboration avec les ONG onusiennes et les autorités militaires de la province ont plus favorisé l’enrôlement des rwandais qui continuent d’envahir la région. Si ce favoritisme continue lors des élections prochaines, les candidats des envahisseurs qui bénéficient aussi de plus de securité (notez que depuis le début de l’invasion, aucun envahisseur ou retourné n’a été tué, les congolais sont tués dans les centres d’enrôlement et leurs tueurs ne sont ni recherchés ni poursuivis), seront les mieux élus de la province.
L’appréhension selon laquelle les tergiversations sur le calendrier des élections ne sont qu’un moyen de donner le temps nécessaire à l’occupation effective de l’Est du pays se révèle aujourd’hui une vérité. Les Interahamwe et les FDLR qui étaient rentrés au Rwanda grâce au programme onusien du DDRR, se sont enrôlés au Sud de Lubero non comme rwandais comme on les connaissait avant, mais cette-fois ci comme congolais. La CENI était-elle capable de résister à cet enrôlement frauduleux ? A la CENI de répondre. L’espoir de tous est qu’une fois libérée de son joug actuel par la révolution congolaise qui se révèle aujourd’hui comme la seule voie de remettre la RDC sur les rails du développent, elle dise la vérité de l’enrôlement des rwandais et des ougandais au Nord-Kivu en 2011. Les preuves de cette violation de la constitution congolaise existent et plantent le décor d’une grave crise postélectorale.
Kakule Mathe
Butembo
©Beni-Lubero Online
