





Ce SOS a été lancé par les forces vives de la société civile noyau du groupement Tama, territoire de Lubero depuis le 30 juillet 2015. Dans une déclaration de 2 pages dont Beni-Lubero Online détient une copie, la société civile dénonce ce qu’elle qualifie d’ingérence des groupes armés dans la gestion des conflits de pouvoir en localité de Bunyamuhima, Groupement Tama, Chefferie des Bamate, territoire de Lubero. La société civile dit ne pas comprendre pourquoi le gouvernement congolais continue à garder ces groupes armés dans cette contrée où l’autorité de l’Etat est quasi absente.
Voici la déclaration:
FORCES VIVES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
COORDINATION DE LA SOCIETE CIVILE DU TERRITOIRE DE LUBERO
NOYAUX DE LA SOCIETE CIVILE DES GROUPEMENTS TAMA ET ITALA AU SUD-OUEST DU
TERRITOIRE DE LUBERO
Tél. : 0991836557, 0993486283, 0891150642
E-mail : sociluit2014@gmail.com, aisekanendu@yahoo.fr
Luofu, le 30/07/2015
APPEL URGENT N°13/FV/SOCIV/G/TA-IT/2015
Concerne : les groupes armés règnent en maître de tortures pour régler des conflits de pouvoirs dans la localité BUNYAMUHIMA, groupement TAMA, Chefferie des BAMATE en Territoire de LUBERO, Province du Nord /KIVU en RD Congo :
La société civile du groupement TAMA, dans la chefferie des BAMATE en Territoire de LUBERO, lance un cri d’alarme contre l’ingérence des groupes armés dans les conflits de pouvoir dans la localité BUNYAMUHIMA. Les éléments de la milice Union des Patriotes Congolais pour la Paix, (UPCP) fidèle au Général KAKULE SIKULI LAFONTAINE manipulés par certains chefs coutumiers et administratifs, ne cessent d’arrêter, de détenir et de torturer certaines des gens qui se disputent le pouvoir coutumier.
Le cas le plus récent ayant consterné la société civile dudit groupement est celui de l’arrestation du chef de localité BUNYAMUHIMA, du nom de BATOKE SAKALOMBI et le notable nommé Samy LUKULIRWA, en date du 27/07/2015 autour de 19 heures dans le village KANYATSI/TAMA, par 15 éléments MAI-MAI de l’UPCP. Après l’arrestation, ces victimes ont été conduites manu-militari dans le camp de ces éléments avant d’être torturés en recevant plus de 40 fouets chacun et en leur exigeant 200 000FC chacun, une somme dont la société civile ignore la nature juridique.
Ces éléments disent avoir reçu l’ordre du chef de Chefferie des BAMATE ainsi que du chef de groupement TAMA, de fait d’avoir fait recours à leur suspension auprès de l’administrateur de Territoire de LUBERO, les ayant réhabilités en leur fonction, et pourtant lui, l’Administrateur ne connais rien du motif de leur suspension ; qualifiant alors ce recours de trafic d’influence. Cette suspension lancée par le chef de chefferie des BAMATE est intervenue en date du 03/7/2015 sous prétexte que ces derniers sont insoumis et ne rédigent aucun rapport à leur hiérarchie.
Après deux jours de détention à KANYATSI/TAMA, ces victimes ont été conduites par devers le commandant MUHAMBALYAKI, deuxième personnalité de L’UPCP ayant son camp dans le village de KARAMBI situé à environ 15 kilomètres du village KANYATSI où les victimes continuent à endurer les tortures.
Contactéà ce sujet, le chef de chefferie des BAMATE a reconnu avoir suspendu ces deux chefs sous prétexte d’insoumission, et leur reproche le trafic d’influence d’avoir induit l’administrateur de Territoire de Lubero en erreur pour les réhabiliter dans leurs fonctions tout en sachant que ce dernier ne savait rien du motif de leur suspension. Quant à l’arrestation, il a émis de réserve et a fait semblant deméconnaître la cause.
Pour la société civile, ce phénomène MAI-MAI qui a trop durée dans cette contrée risque d’empirer les conflits de pouvoir, car certain fils du terroir,MAI-MAI de leur état,commencent à s’ingérer pour régler le compte de leurs pères et leur famille.
Eu égard à tout ce qui précède, la société civile du groupement TAMA recommande ce qui suit :
Aux éléments MAI-MAI de l’UPCP :
v De libérer sans condition ces deux victimes et les laisser tranquilles dans leur village ;
v D’éviter l’ingérence ouse conduire en OPJdans les conflits des pouvoirs coutumiers.
Aux éléments des FARDC :
v La traque sans pitié de tous les groupes armés en vue d’instaurer l’autorité de l’Etat dans cette contrée occupée depuis plus de 3 ans par ces éléments ;
v D’abandonner la pratique de partage des entités (ENEO) avec les groupes armés.
Aux autorités politico-administratives et coutumières :
v De faire un sondage en vue de connaitre les contestations de ce pouvoir coutumier dans la localité de BUNYAMUHIMA ;
v D’être sensible au conflit et le résoudre dans un délai raisonnable.
Au gouvernement provincial du Nord /Kivu :
D’initier dans chacun de ses Territoires la commission d’arbitrage et de lui doter des moyens nécessaires pour lui permettre de résoudre les conflits liés aux pouvoirs coutumiers.
Pour la société civile de Tama
Adolphe KALIVULIGHO Aisé KANENDU
Président Secrétaire
Beni-Lubero Online





