





La culture de maïs est menacée par une maladie non encore identifiée à BINGI, chef lieu de la chefferie des Batangi au sud du territoire de Lubero. Cette révélation a été faite par un agronome de la place au cours d’une interview accordé à benilubero le mardi 11 février.
Monsieur KAKURU BWAKYANAKAZI Christophe explique que cette maladie attaque les maïs au début de la fructification. Les plantes fanent. Cette situation accentue la pauvreté car cette culture est parmi celles qui génèrent du revenu aux paysans de ce coin. Dans un hectare d’un champ des maïs, on pouvait récolter huit cents kilogrammes voire une tonne auparavant mais aujourd’hui on y récolte difficilement trois cents kilogrammes suite à cette maladie. Cette maladie vient s’ajouter au Wilt bactérien qui a déjà ravagé les bananiers dans cette contrée. Cette catastrophe plonge la population dans la famine et les parents ne savent plus payer les frais scolaire de leurs enfants, a fait savoir notre source. A part ces maladies signalées, les rebelles FDLR actifs dans les villages situés à 12 km de BINGI récoltent les cultures des agriculteurs sans être inquiétés. Selon notre source, les habitants ont même abandonné certains villages jusqu’à BINGI suite aux atrocités de ces rebelles. Loin de là, ce sont les familles de retournés Hutu qui ravissent de force les champs des autochtones. Ces derniers ne cessent de lancer un SOS aux autorités compétentes.
La route impraticable
Le tronçon routier ALIMBONGO-BINGI long de 18 kilomètres se trouve dans un état de délabrement ces jours. C’est un constat de notre reporter. Cette route de desserte agricole tracée par les Belges à l’époque et située dans la partie sud du territoire Lubero est quasiment abandonnée. Des caniveaux ne sont plus entretenus, les terrasses n’existent plus, les herbes envahissent la chaussée peine de bourbiers. Selon les habitants de ce coin, cette route est la cadette des préoccupations des autorités de la place. Seuls quelques hommes en petit nombre se mobilisent pour les travaux communautaires mais ils n’arrivent pas à faire grand-chose. Ce mauvais état de la route ne permet plus aux taximen de BINGI d’exercer aisément leurs activités de transport. Par ailleurs, une pluie accompagnée de grêles qui s’est abattue sur cette partie sud de Lubero a détruit les cultures dans des champs des paysans. La population craint une famine dans cette contrée les jours avenirs.
Reportage de Jean de Dieu
Kayithula de retour de Bingi
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