





Messieurs Maliro Zacharie et Mosengo Laurent (pseudonyme), respectivement Gérant et Sentinelle des entreprises Mondo Gusto de l’Italien Mario de Mangina, ont été enlevés vers 20 heures de samedi 24 mai 2014. Des bandits en armes sont venus intimider la sentinelle de la centrale hydroélectrique, jusqu’à lui contraindre de couper le courant. Ayant constaté la coupure, Mr Zacharie est accouru très vite pour constater ce qui n’allait pas. A sa grande surprise, sa sentinelle était déjà entre les mains des ravisseurs. « Arrête-toi, vite, parterre… ! », lui disaient-il, d’un ton intimidateur. Après avoir contrôlé ses poches, ils lui demandèrent de passer devant, lui avec sa sentinelle, laissant ainsi sa moto sur la route… destination inconnue !
Ph. archive: Eglise catholique de Mqngina
La centrale hydroélectrique de Mario se trouve sur la rivière Tuha, à 4 km de la cité de Mangina. C’est la deuxième sentinelle KASEREKA KOSA-KOSA qui, venant à son lieu d’attache avec retard, qui a constaté la moto de son patron, stationnée sans maître. Il s’est d’abord caché en attendant qui son boss libère le lieu. Mais 1heure, 2 heures,… passent. Personne pour retirer la moto. C’est alors qu’il a quitté sa cachette, s’est rapproché de la moto et a constaté qu’il n’y avait personne. Il est rentré. Alerté par les habitants de Mangina, la Police est accourue ; elle a déambulé dans les brousses cette nuit là, mais en vain. Le gérant de Mondo Gusto et sa sentinelle Monsego Laurent restent introuvables.
Jusqu’à présent, il n’y a aucun écho sur leur destination, contrairement aux autres enlèvements de cette contrée qui ont toujours été suivi d’appels téléphoniques revendiquant cette action. Des suspects ont été aperçus par la population, le matin de lundi 26 mai 2014 à Kyatsaba avec une arme à feu. La Police de Mangina est arrivée, mais les agents de renseignement n’ont pas été à mesure de dénicher leur itinéraire.
Depuis plus de trois ans, l’on parle toujours des enlèvements en territoire de Beni, mais les autorités à place n’ont entrepris aucune mesure sécuritaire dans cette région. L’on gère toujours les conséquences… L’on se souviendra que la semaine dernière, les autorités militaires de l’opération SOKOLA 1 ont annoncé la libération d’environ 60 otages sur les plus de 800 entre les mains des ADF. Mais l’on ne sait encoure ils seraient.
Pour la population, les stratégies de sécurisation des personnes et leurs biens devront encore être redoublées pour éviter de revenir tous les jours dans un cycle infernal.
Jules Nyenze-Ngulu
Mangina
©Benilubero Online





