





Dans la nuit du 16 au 17 Février dernier c’était le tour du Quartier Kihinga d’être visité par les tueurs largués au Nord-Kivu pour y semer la mort et la terreur afin de casser la résistance à l’occupation rwandaise et d’y ouvrir la voie au capitalisme du désastre. Ces tueurs n’étaient ni FDLR, ni ADF-NALU, ni LRA, ni Mai-Mai, mais bien des militaires Fardc. Ils étaient plus d’une dizaine à opérer cette nuit-là au Quartier Kihinga. Seulement quatre on été appréhendés par les Fardc nouvellement arrives à l’aéroport de Rughenda/Butembo. Selon les militaires de Rughenda dont la population victime a salué le courage et l’exploit de mettre la main sur certains des tueurs et de montrer leurs visages au public, les bandits arrêtés appartiennent au bataillon du Commandant DONAT MANDONGA récemment muté de Butembo malgré lui. Ces tueurs seraient restés en ville de Butembo pour continuer à ravitailler leur commandant remis dans la brousse du Territoire de Rutshuru d’où il regrette l’eldorado de Butembo. Ainsi, ces tueurs devraient verser chaque jour une certaine somme d’argent et des biens en nature selon le goût du patron à une adresse de Butembo, faute de quoi ils se verraient remplacer par d’autres plus habiles. D’après les dires de ses militaires, le commandant DONAT n’est pas le premier à laisser des bandits Fardc à Butembo après la fin de son séjour comme commandant de la ville.
Exposition des bandits Fardc maquillés à Rughenda/Butembo
La thèse de l’insécurité entretenue en ville de Butembo par les militaires supposés y assurer la paix est de nouveau prouvée dans les faits. Au lieu d’attaquer ce mal à la racine, le gouvernement de Kinshasa, la tripartite de la CEPGL, la Monusco cherchent des hypothétiques rebelles étrangers dans les forêts. Les malfrats sont des militaires et policiers en ville, au poste de commandement des opérations dites de paix.
La preuve c’est ces bandits maquillés aux couleurs de la terre rouge de Butembo. Cette méthode de maquillage est une initiative des militaires récemment déployés dans la ville. La population quant à elle voulait mettre hors d’état de nuire ces malfrats qui avaient tiré une balle dans la cuisine d’une fille de 16 ans qui se débattait quand ils voulaient la violer en présence de ses parents. Une fille de 15 ans était aussi enlevée par ces mêmes malfrats et elle est toujours portée disparue jusqu’aujourd’hui. Pour la population locale, le maquillage avec la boue de Butembo est une punition moins sévère pour des gens qui ont tué, volé, et détruit des biens meubles et immeubles des bubolais.
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