






La population congolaise est décidément déterminée à mettre fin au règne dictatorial et sanguinaire du régime de Joseph Kabila. Le mot d’ordre pour la manifestation de ce 30 novembre 2017 a été suivi avec un grand succès dans la plupart des villes et contrées du pays. La population est sortie dans la rue pour brandir l’Article 64 de la Constitution.
Cependant, les agents de l’ordre continuent à trahir gravement combien la Police et les services de sécurité sont corrompus et instrumentalisés par le pouvoir en place pour ne jamais laisser le peuple s’épanouir dans ses droits les plus inaliénables tel que la liberté de décider de son destin et de celui de la Nation qu’il forme. Parmi les cas saillants des répressions de ce 30 novembre, il y a lieu d’indiquer les suivants:

A Kasindi, au grand Nord-Kivu, onze militants de la LUCHA ont été brutalement arrêtés et coffrés par la Police. Il s’agit de :
1. Paluku Kavona Frabece;
2. Kakule Taluliva Dieumerci;
3. Mumbere Masali Mukuluve;
4. Kakule Burusani Fiston;
5. Muhindo Kyangali Fabrice;
6. Kakule Kavera Eliya;
7. Muhindo Mwanachwa Frabrice;
8. Kasereka Kahongya Fabrice;
9. Kasereka Lusasa Raphaël ;
10. Mumbere Murehano Jonas;
11. Kambale Gustave
12. Mumbere Nduhi ;
13. Fidel Mutupeke.
Parmi d’autres victimes de cette localité frontalière (Kasindi) figure une maman qui été torturée de manière la plus déshonorante uniquement parce qu’elle portait le drapeau congolais pour revendiquer le droit de ses concitoyens à travers l’exhibition de l’Article 64. Des photos et des vidéos de la cruauté de la Police contre la population en une manifestation pacifique ont été tirées abondamment. Déjà les mouvements citoyens envisagent engager des actions judiciaires pour marquer leur désapprobation en l’endroit de ce genre de comportement dans le chef de ceux qui sont sensés être des protecteurs, défenseurs et encadreurs de la population.

A Beni également, des militants de la LUCHA ont été brutalement arrêtés et intimidés. Ils ont été conduits à 7 kilomètres de la ville pour être ensuite libérés dans la jungle. Entretemps, à Butembo, les balles réelles tirées par les forces publiques pleuvaient comme de la grêle sur les tôles.
A Kinshasa, Jean Marc Kabund de l’UDPS et Matin Fayulu ont été arrêtés et amené dans une destination inconnue, afin qu’ils soient soustraits de la marche populaire qui était en cours. Plusieurs autres figures de l’opposition politique sont ciblées, tel qu’on le constate aussi par l’arrestation d’Olivier Endundo du PDC. La présence des militaires et policiers a été inondante dans la ville capitale où tout attroupement est voué à la dispersion au gaz lacrymogène et à coup de feu.
A Goma, note plusieurs cas d’arrestation, dont celle de 7 membres du MSR amenés dans une destination inconnue; celle du président fédéral de l’UDPS, Monsieur Wemba Kathina Akilimali, détenu aux services de renseignement de la Police/Goma; celle du Secrétaire fédéral de l’UNADEF, Maître Saidi conduit aussi vers une destination inconnue par deux policiers sans mandat d’amener. Plusieurs quartiers de la ville sont restés sous une très forte tension.

A Kananga, Denis Mukongo, président fédéral du parti MR, parti de l’honorable Clément Kanku, reçoit une balle réelle dans la jambe.
Néanmoins, tel qu’on peut le lire dans les Pages d’opinions libres de Me Jean Claude Katende, « Le régime du président Kabila se trompe grandemment! La répression n’éteindra jamais la flamme et la soif de démocratie qui brûlent dans le coeur de chaque congolais. Les aspirations du peuple pour la démocratie sont très grandes et aucun policier ou militaire ne peut y mettre fin, même avec les armes lourdes, c’est impossible. Au contraire, le régime du président Kabila est entrain de tomber lentement mais sûrement. L’histoire du Congo bascule chaque jour du côté de la démocratie. Tous, ils ne dorment plus paisiblement. Oui, je crois que le Président Kabila va tomber bientôt. Une question de temps! »
Castro Mulemberi Kyavahere
Beni
©Beni-Lubero Online.





