





Chers confrères Assomptionnistes, frères et sœurs,
Je ne saurai pas retenir mes larmes devant la mort du Frère qui a été mon Supérieur de communauté et formateur dans la vie religieuse à Kimbondo-Ngaliema, confrère de communauté à Masina /Sans-Fil, vicaire paroissial et «Ange Gardien» à la Paroisse Divin Maître. Dès son arrivée à Kinshasa au quartier Kimbondo, en septembre 1997, jusqu’à son départ précipité pour les USA en septembre 2003, j’ai été témoin de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour vécus et transmis par le P. Vincent Machozi dit «Macho» pour les intimes. Au moment où je rédige ces lignes, j’ai en mémoire la prière d’intercession dans le Bréviaire où c’est écrit : «Ceux qui vont au loin, qu’ils trouvent une terre et des amis».
P. Machozi n’a ménagé aucun effort pour faire de cette prière une réalité quotidienne. Dans son service comme supérieur, je n’oublierai pas de signaler qu’il avait ouvert la communauté au monde religieux qui entourait notre colline de Kimbondo. Dans cette ambiance dont il était l’initiateur, les récollections mensuelles se déroulaient au rythme de communauté à communauté, sous la satisfaction de tous les religieux de la contrée «Mater Dei » de Kimbondo.
En ce qui concerne la communauté de formation de Ngaliema, je retiens que là, beaucoup de jeunes yira ont célébré leur mariage religieux sous l’animation des chants bien choisis et bien assaisonnés par le recueil de prière eucharistique chantée «La messe de Rangueil». Dans cette liste des amis, personne ne pouvait se sentir en marge, ni l’étudiant ni le politicien, ni le soldat, ni le journaliste…. Au contraire, tous abordaient aisément le P. Macho et sortaient marqués par sa sympathie. En communauté il était hanté par le désir d’un climat joyeux et d’épanouissement de l’homme au milieu de tout homme. A la paroisse Divin Maître de Masina, les mouvements des dévots du sacré-cœur de Jésus et des «bamama ya ba mibonza» (les mamans des consacrés) n’oublieront jamais son soutien spirituel. Ses recherches sur les sources bibliques du mouvement des mamans des consacrés (Bamama ya ba mibonza) aideront dans l’itinéraire pastoral de ce mouvement catholique.
Plaidoyer de « La terre pour tous», il a aidé dans les dossiers fonciers sur l’obtention des terres et parcelles, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Assomption-Kinshasa. La terre est gracieuse quand les hommes vivent en harmonie et entretiennent de relations amicales franches. N’est-ce pas cet idéal qu’il a démontré jusqu’à sa mort, en plein dialogue avec des chefs administratifs de sa collectivité d’origine, dans sa terre natale et dans sa maison familiale ? N’est-ce pas cela qu’il a montré en donnant son dernier souffle dans l’enceinte du centre social «Mon beau village» de Vithungwe, construit dans l’’objectif de tisser de relations amicales, humaines et transparentes entre tous les habitants et nécessiteux ?
P. Macho, au ciel tu continues à soutenir nos efforts pour la terre, lieu habitable pour tous, en vue des relations plus humaines et plus fraternelles. Merci pour ton amitié. A Dieu. Prie pour nous.
A ne pas oublier…
On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours.
©Beni-Lubero Online





