





Les jours passent, le génocide de Béni est en train d’exterminer les autochtones au fil de temps, devant un gouvernement tout à apathique car complice.
Dans la nuit du 11 au 12 juin 2023, la localité frontalière de Kasindi enregistre sa part de bain de sang. Un scandale honteux aux gouvernements congolais et ougandais qui se démènent comme un diable pour continuer à imposer l’opération Shujja incapable de rassurer la population de Béni. Maintenant, il est clair que les autorités de Kinshasa et celles de Kampala sont dans leurs propres affaires où la population ne trouvera jamais sa part d’espérance pour la paix. Felix est dans le calcul électoral qui ne lui permet pas de déclarer la fin de l’état de siège, l’Ouganda profite de cette hypocrisie pour réitérer sa chance à l’opportunité de piller le bois, le cacao et autres ressources naturelles de la région ensanglantée.
Les égorgeurs ayant opéré sous la casquette des présumés ADF portaient tous des uniformes de l’armée régulière. Les rescapés confirment unanimement ce témoignage. C’est la preuve que la solution au problème de massacre des civils dans la région de Béni ne viendra jamais de l’armée congolaise et encore moins de celle ougandais. Si Felix veut vraiment se dédouaner de cette complicité, il devrait alors permettre à l’autodéfense locale de Béni-Lubero de se prendre en charge comme il l’a accepté l’intervention des autodéfenses pour stopper l’avancée du M23 à Masisi et Nyiragongo.
La population du Nord-Kivu et de l’Ituri ont maintes fois souligné l’échec du régime du gouvernement militaire dit état de siège, mais le gouvernement central dépourvu de tout argument, répond par l’indifférence, en fixant son regard sur le délai qui reste pour les élections, tout en espérant que les violences encore lui serviront de bon prétexte pour tripoter à son gré le processus électoral dans la région meurtrie.
Le dernier mot qui peut changer la situation ne peut qu’émerger de la société civile et ses forces vives, étant donné qu’un adage stipule « la voix du peuple, c’est la voix de Dieu ». Plus le peuple retarde la reprise de son pouvoir plus il incline son destin vers l’abime insurmontable.
Gerson Katsumbano
©Beni-Lubero Online.





