





La localité de Miriki, Groupement ITALA, Chefferie des BATANGI au sud du Territoire de LUBERO, Province du Nord-Kivu, R.D.Congo, a été le théâtre d’une boucherie humaine au sein de la communauté Nande. Des présumés Hutu – FDLR rwandais y ont fait une incursion à 3h00 du matin armés de fusils et de machettes tuant sauvagement 16 personnes et blessant grièvement 8 autres. Toutes les victimes sont de la communauté Nande, une donne qui fait de la tuerie massive de Miriki de ce 7 janvier 2016, un acte de génocide. Comment dans une localité où il y a au moins deux tribus (les Hutus et les Nande), les assaillants n’ont choisi de massacrer que les Nande ? Les victimes étaient donc tuées parce qu’elles appartenaient à l’ethnie Nande.
Une vue du village de Miriki au Sud de Lubero, lieu du massacre des Nande de ce jeudi 7 janvier 2016
Pas plus tard que mardi le 5 janvier 2016, la société civile des groupements TAMA et ITALA avait fait appel pathétique au gouvernement congolais ainsi qu’à la Monusco leur demandant de se déployer rapidement dans ces deux groupements où, disait-elle, des signes de l’imminence d’un massacre des Nande étaient prévisibles. Cet appel à l’intervention des forces de l’ordre n’était pas le premier à venir du Sud de Lubero comme on peut lire dans les trois articles ci-dessous:
- Alerte : Crainte d’un Massacre des Nande à Luhanga/ Sud de Lubero/Nord-Kivu
- Et si les FDLR étaient un Cheval de Troie dans l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri ?
- Lubero : Alerte sur l’imminence des massacres des Nande à Kanyabayonga
Depuis la première alerte du 30 novembre 2015, demandant un déploiement des forces de sécuritéde la R.D.Congo jusqu’aujourd’hui 7 janvier, soit 39 jours après, la réponse du gouvernement congolais se fait attendre.
Selon les rescapés de la boucherie de Miriki de ce matin 7 janvier 2016, les forces de sécurité de la R.D.Congo (Armée et Police) ne sont pas intervenues pour secourir les civils pendant le massacre qui a duré une heure. N’y a-t-il pas non assistance à personne à danger?
Les tueurs ont d’abord attaqué deux familles des chefs terriens de la place, en l’occurrence, la famille du chef terrien PALUKU MURANDIA Gervais (Mwami de la localité MULINDE basé à MIRIKI) et du chef terrien PALUKU MUGHARAMBA (Mwami de la localité BUSANGA). Ce dernier n’a eu la vie sauve que parce qu’il s’était déjà réfugié la veille à 5 km à l’Est de Miriki.
La majorité des victimes du massacre de Miriki de ce jeudi 7 janvier 2016 sont essentiellement des femmes et des enfants :
- 7 femmes tuées par les Hutus-FDLR rwandais
- 2 hommes tués par les Hutus-FDLR rwandais
- 6 enfants tués par les Hutus-FDLR rwandais
- 1 jeune homme tué par balles des Fardc qui dispersaient une manifestation des jeunes
Total : 16 morts
- 8 blessés (Jeunes et enfants)
Quelques noms des victimes :
- Mr Kasereka TAYIVISA (18 ans) décédé à l’Hôpital Général de KAYNA où on l’avait dépêché urgemment. Il a été déclaré mort quelques minutes après son arrivée à l’hôpital.
- Mme la première épouse du Mwami MURANDIA de la localité MULINDE
- Mme la deuxième épouse du Mwami MURANDIA de la localité MULINDE
- Mlle la fille ainée du Mwami MURANDIA de la localité MULINDE
- Mme l’épouse du Mwami MUGHARAMBA de la localité BUSANGA
A la suite de cette boucherie humaine et, tenant compte de l’inaction des forces de sécurité de la R.D.Congo pour prévenir les massacres ou sécuriser les civils contre d’autres massacres éventuels, les rescapés du massacre de Miriki ont plié bagages pour chercher refuge à Luofu, Kayna, Kasando, Kirumba, Mighovwe, et Kanyabayonga.
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