





En République Démocratique du Congo la paix est loin d’être retrouvée. Les patriotes sont toujours victimes des guerres répétitives leur imposées par les pays voisins en collaboration avec certains fils du territoire. Plus de 550 déplacés ayant fui les exactions des éléments de la milice Nduma Défense of Congo mènent une vie très précaire à MBUGHAVINYWA et environs. MBUGHAVINYWA. Cette localité située à plus de 200 km au sud de Butembo dans le territoire de Lubero au nord de Goma à l’Est de la RDC. Alors que les autorités disent que la situation est sous contrôle après la mise en déroute des rebelles du M23.
Photo de tiers
Benilubero Onleni ayant le souci de vous informé a déployé son reporter au sud du territoire de Lubero pour se rendre compte de la vie actuelle de la population de cette contrée de la province du Nord-Kivu. Le constat est amer. C’est depuis deux semaines que ces citoyens congolais ont abandonné leurs habitations se trouvant dans les zones sous contrôle de la milice de TCHEKA en territoire de WALIKALE et dans l’extrême sud du territoire de Lubero. Les habitants rencontrés dans cette contrée indiquent que ces déplacés sont hébergés dans les familles d’accueil, qui elles aussi, traversent une situation de crise suite à l’insécurité dans la région. C’est ainsi que ces déplacés logés dans certains foyers déjà très surpeuplés, passent de longues journées ventres creux, regrette une source hospitalière locale. Toutefois, ces déplacés bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite au centre de santé BUSEKERA. Cette structure sanitaire est équipée en médicaments par le Comité International de la Croix-Rouge, CICR. Nos sources renseignent que ces victimes de l’activisme de cette milice ont besoin des vivres et non vivres pour leur survie. Pour l’instant, c’est un pasteur d’une Eglise locale qui a recensé ces habitants en détresse qui attendent l’assistance de la part des humanitaires. Notre source renseigne que les miliciens de Nduma Defense of Congo pillent les biens de la population, violent des filles et des femmes et commettent d’autres exactions sur la population.
Les habitants obligés de collaborer avec les groupes rebelles
Certaines localités de la province du Nord-Kivu ne sont pas sous le contrôle du pouvoir en place. Ce sont les chefs rebelles qui ont le mot à dire dans les zones où ils sont actifs et la population obligée de collaboré avec les rebelles mai mai de KAKULE SIKULI Lafontaine et les FDLR les rançonnent en assurant également leur sécurité.
Le maï-maï LANFONTAINE entouré de ses éléments
Des populations civiles obligées de collaborer avec des miliciens maï-maï et des rebelles des FDLR. Cela se passe dans la localité de MBUGHAVINYWA, au sud du territoire de Lubero. Selon quelques habitants de ce coin, ce sont les civils qui nourrissent les maï-maï de KAKULE SIKULI LAFONTAINE. Cela se fait en contrepartie de la sécurité que les miliciens sont censés assurer.
Un commerçant de la place affirme que les opérateurs économiques de MBUGHAVINYWA, à travers la structure locale de la FEC, contribuent mensuellement en argent pour constituer une enveloppe de 100 dollars américains à envoyer au chef milicien KAKULE LAFONTAINE. Ce dernier s’est installé à PITAKONGO, à quelques kilomètres au Nord de MBUGHAVINYWA. Selon la même source, les FDLR qui se montrent moins offensifs que les maï-maï résident à MWEKWE, localité située à 10 km du centre de MBUGHAVINYWA. La source note que si les éléments FDLR se débrouillent en brousse par la récolte des vivres des citoyens, les maï-maï de LAFONTAINE vivent en 100 pourcents en défaveur des habitants déjà appauvris par des guerres répétitives. Les habitants qui n’ont pas d’autres choix, se sont déjà habitués aux forces négatives, regrette la même source. Et pour preuve, notre source parle d’un match de football qui a opposé les commerçants de MBUGHAVINYWA aux miliciens maï-maï de LAFONTAINE dimanche 3 août dernier. Ce match s’est soldé par 3 buts à 0 en faveur des opérateurs économiques. Les miliciens battus ont sportivement accepté leur défaite. Notons que le camp militaire des FARDC le plus proche est celui de MIRIKI, une agglomération située à 13 km de MBUGHAVINYWA, toujours au sud du territoire de Lubero.
JM Vianney MUTHULIRANO
De retour de MBUGHAVINYWA
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)





