





Il y a une chose que l’on n’expliquera pas en parlant de la vieille Ndande. Je vous présente deux femmes dont on a rien dit de trop ou presque rien. Elles sont pourtant inspiratrices.
La première est la maman de Monseigneur KATALIKO.C’ est ainsi qu’elle s’est nommée quand je l’ai rencontré dans son champs de patates douces à Musienene.

Maman Mgr Kataliko ( Photo Magloire P)
Elle est douce, elle aussi, et parle de son défunt fils au présent sans penser un instant qu’il dort dans le sommeil de Dieu.
Elle montre avec calme la tombe de son mari, cachée quelque mètres dans la bananeraie. La maman du grand Kataliko habite dans une maison en briques cuites; un signe de pouvoir pour une modeste femme de ce coin de Musienene. Elle semble dire dans son silence que tout le monde parle de son Cher Enfant mais elle, oui, Elle est condamnée par notre négligence à vivre dans l’ombre de la grandeur de son fils. Une star à sa façon ; mais oubliée!!!
La deuxième femme est moins célèbre mais plus attachante. Elle partage sa vie avec la mémoire cachée de la culture Yira. Je l’ai rencontré à Vitungwe vers la grotte de MUHIYI, le premier Nande à vivre sur la terre des Bashu.

Maman du Père Machozi ( Photo Magloire P)
Cette femme, cette grand-mère, cette demoiselle qui parle de l’histoire du Vuhima sans tabou et qui est contente de vivre au cœur de l’histoire unique et commune aux Nande est aussi la mère d’un prêtre. Comme des nombreuses mamans des prêtres, les « Nya Mupe », elle vit dans l’ombre de son célèbre fils, le père Vincent Machozi, Assomptionniste de Beni-Lubero.
Une pensée me traverse la tête et une voix interne me dit de vous dire: “Toutes les femmes Nande, toutes les vieilles Nande, toutes ces femmes qui vivent dans l’ombre de leurs fils ont un mot à nous dire et sont des modèles à partager".
Magloire Paluku
Kinshasa
Beni-Lubero





