





Dans la nuit du 1er au 2ième avril 2011, Mlle KAVIRA TSONGO (35 ans), connue sous le nom d’Evé par les intimes, célibataire de son état, et résident au Quartier KASONGOMI, cellule VUKULA, en Ville de Butembo, a été assassinée par des policiers affectés au centre d’enrôlement de la CENI de l’INSTITUT VISOGHO, au Quartier Vutsundo, ville de Butembo, à côté de l’ex- Night Club OLYMPIC.
Notez que le mercredi dernier, les kits électoraux avaient été déployés dans tous les 36 centres d’enrôlement de Butembo. A chaque centre, 2 policiers ont été affectés pour la sécurité. Mais comme toujours, les agents de la sécurité de la RDC sont ceux qui, très souvent, insécurisent la population civile. C’est ce qui ressort du cas d’assassinat de Mlle Kavira.
A 20h00 du 1er avril 2011, veille du lancement officiel des activités d’enrôlement, la population de VUTSUNDO a entendu du bruit d’une dispute entre une femme et des hommes. La femme, d’une voie forte et angoissée, appelait au secours : « Minakufa eee » (Je meurs). Après c’était le crépitement des balles suivi d’un silence de mort.
Quelques heures plus tard, la police viendra prendre le corps ensanglanté et sans vie de Mlle Kavira pour le conduire à la morgue de Matanda.
Alerté par les amis de BLO de Vutsondo, nous sommes descendus sur le lieu du crime ou cette salle de classe de l’Institut Visogho. Nous avons vu beaucoup de sang sous des pupitres. Les policiers de garde soupçonnés dans cet assassinat avaient fuit. Sur le lieu du crime, il y avait des douilles des balles, des condoms utilisés et non utilisés, des sachets d’emballage des boissons fortement alcoolisées, etc.
Tout donne à croire que Mlle Kavira avait été violée avant d’être tuer comme cela se fait habituellement. Mlle Kavira tuée dans un centre d’enrôlement de la CENI devient ainsi la première victime du processus électoral de 2011.
En espérant qu’une justice indépendante et juste pourra aider à reconstituer les faits de ce crime crapuleux et à retrouver les coupables, la première déclaration de la police a délibérément choisi de ne pas préciser que l’assassinat, œuvre des policiers, avait eu lieu dans un centre d’enrôlement de la CENI. En effet, selon la première déclaration de la Police, un corps sans vie était ramassé par les patrouilleurs de la Police dans une rue de Vutsondo. Cela n’est pas la première fois. La version officielle des assassinats qui se commettent à l’Est du pays est toujours contradictoire avec le point de vue des témoins oculaires. Heureusement que la CENI/Butembo , en fermant le centre d’enrôlement de Visogho, atteste qu’il a été le théâtre d’un fait répréhensible.
Le centre d’enrolement de la CENI de l’Institut Visogho au quartier Vutsundo, ville de Butembo
La nouvelle de cet assassinat dans un bureau d’enrôlement a fait le tour de la ville. Pendant que tous les bubolais sont sensibilisés pour participer massivement aux opérations d’enrôlement afin de profiter de l’opportunité unique des élections de 2011 pour élire des nouveaux représentants en remplacement de ceux de 2006 qui ont démérité, cet assassinat dans un centre d’enrôlement provoque bien d’interrogations dans ce coin du pays où la securité n’est jamais revenue et où l’afflux des retournés du Rwanda inquiète plus d’un observateur. Sachant que l’armée et la police de la région sont responsables des exactions multiples contre les populations civiles. Pourquoi ces mêmes militaires et les policiers reçoivent toujours des armes et munitions, ainsi que des nouvelles missions importantes comme celle de sécuriser l’enrôlement? La conséquence de ce manque de volonté politique de s’occuper du chantier de la securité est l’insécurité endémique, les assassinats, les viols, les braquages quotidiens dans les rues de nos villes et cité.
Salle de classe « lieu du crime »
Feu Mlle EVE Kavira Tsongo (1976- 2011)
Adieu EVE!
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Tembos Yotama
Butembo
©Ben-Lubero Online
Réactions des lecteurs de BLO
1. EMBOITONS LE PAS DE CEUX QUI DONNENT LEUR VIE POUR DEFENDRE L’ETRE HUMAIN, IMAGE SACRE DE DIEU
QUELLE TERREUR LA VEILLE DES ELECTIONS EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Le processus électoral, voie de la Démocratie, semblerait en réalité un coup fatal et moral porté contre les citoyens. Avec cette image, il Y a un danger qui guète la population congolaise si l’on n’y prend pas garde.
Le droit de vote étant constitutionnellement garanti, les Armes à feu prennent place pour assoir l’autorité en dépit de toutes les règles de conduite régissant notre pays. Quelle honte pour la gouvernance actuelle ?
Au-delà de ce qui se passe à l’insu du peuple, notons que l’échec du processus de stabilisation du Congo sous toutes ses formes laisse à désirer. Face à des dirigeants sans foi ni conscience, l’attitude à prendre serait celle de l’indignation. Si on jette des fleurs à une tombe, cela se ferai autant à l’inaction du gouvernement Congolais !
Qui contrôle qui dans ce pays ou vit la jungle ? Les conséquences seront énormes surtout que la conscience congolaise est prise en otage par les hommes politiques (Gouvernants).
Qui fait quoi pour parvenir à oublier ses obligations afin de se déguiser à véritable danseur du chef de L’Etat pour manifester une bravoure afin de se maintenir au pouvoir !
Le peuple est à la merci de tout amateur partisan du système en place. Le voix se multiplient pour manifester la détresse que le pays traverse. La signature de certains accords profitant à certain pays agresseurs reste la marque de ces hommes qui n’échappent pas à ce danger qu’ils créent. Merci à tous ces actes de complicité parce l’histoire se colle bien à leur peau.
Pourquoi ailleurs que là-bas ?
Les larmes ne cessent de couler. Pour prouver que la RDC n’a que des forces pour faire attaque aux paisibles citoyens, nous disons que sommes toujours attentif par faire brèche par l’écrit la volonté voulu par le peuple, celle de l’alternance politique. Si la terreur ne suffit pas encore, voilà le jour tant entendu ou le peuple doit faire attention. Pourquoi le processus de révision électorale devient un terrain pour faire peur la population afin d’éviter un enrôlement massif il faut abattre KAVIRA TSONGO la nuit du 02/04/2011?
Abdon KAMBALE NGUNZA
Quartier Kalemire-Butembo/ RDC





