





La politique en République Démocratique du Congo est toujours jalonnée de surprise et de confusion désagréables. L’excès de souci pour la conquête des intérêts égoïstes empêchera encore pour longtemps les congolais de déviner les opposants politiques menant un jeu honnête.
En effet, durant toutes les campagnes politiques qui ont conduit aux élections présidentielles et législatives du mandat en cours, nul n’ignore que des figures comme celles de Moïse Katumbi, Pierre Lumbi et tant d’autres se sont fait passer pour des opposants les plus radicaux au président sortant, Monsieur Joseph Kabila. Des opinions averties ont vainement fourni l’effort d’avertir la Nation et le monde des manoeuvres cachant le vrai dophin de Kabila au sein de l’opposition. Mais le cours des événements n’a pas tarder à confirmer la vérité, telle qu’on l’observe jusqu’à ces jours dans ce que sont Felix Tshiekedi et Vital Kamerhe, des marionnette de Joseph Kabila.
Cependant, ce n’est pas encore tout ce qu’on attendra du « dophinage » de Joseph Kabila au sein de l’opposition politique. Qui n’aurait jamais perçu depuis toujours que le dophin invisible, et de ce fait le plus dangereux, reste l’idole des Katangais nommé Moïse le sauveur? A peine le croirait-on, et pourtant le scenario qui échappe aux opinions est à la portée du nez.
Ce n’est pas du Katanga que le régime qui a pillé et détruit la R.D. Congo sous le règne de Joseph Kabila prend l’élan de sa force politique, mais du Kivu, et plus précisément du Nord-Kivu, en considération de l’appui qu’il puise auprès du pays aux mille colines. Or, pour l’instant, Kabila lui même est trop exposé pour prétendre continuer à jouer personnellement dans la connexion de Kigali tant désavouée par le peuple congolais. Aussi Moïse est-il devenu la relève la mieux indiquée. Il doit maintenir à tout prix l’emprise des mains de Paul Kagame et de Joseph Kabila sur la R.D. Congo en passant par le Nord-Kivu. Voilà le marché que Moïse conclut avec les bourreaux du peuple congolais lors de son passage dans les pays de l’est juste la veille des dernières élections présidentielles.
Le premier objectif de ce contrat consistait à ne point permettre à la véritable opposition politique de prendre le gouvernorat du Nord-Kivu. C’est pourquoi, Moïse et Pierre Lumbi ont utilisé toutes les stratégies à leur portée, la force de finance étant entre leurs mains, pour empêcher le candidat du RCD/K-ML d’accéder à la tête de la province du Nord-Kivu. Carly Kasivita fut opposé à Eric Mumbere, tout en introduisant un troisième contrepoids dans la personne de Muhindo NZangi, juste dans le but de reduire le plus possible la chance d’Eric qui était en toute évidence le plus grand favori dans cette dernière course au gouvernorat de la province. Le FCC avait alors tout investi pour que Caly relève son emblème.
Or, aujourd’hui, bien qu’exécutant les ordres de l’intérêts du groupement politique qui l’a porté au poste du gouverneur de province, Kasivita s’est vite révélé qu’il n’est pas un homme du genre de Julien Paluku qui, pour préserver son fauteuil, n’hésitait pas d’aller jusqu’à mouiller ses mains dans le sang innocent de ses propres frères exterminés dans la région. Une telle prise de conscience de responsabilité place d’office le nouveau gouverneur du Nord-Kivu entre le marteau et l’enclume. En effet, tout en travaillant avec le FCC, il estime incontournable d’entendre les cris de ses administrés tout en leur apportant des réponses adéquates.
Aussi, le FCC qui ne jure que par la volonté de son autorité morale (toujours orientée à l’encontre du bien-être de la population locale) estime que Kasivita n’est pas l’homme qu’il lui faut pour l’aider à maintenir son joug sur le Nord-Kivu au service de Kabila et de Kagame. D’où Moïse Katumbi a été instruit d’utiliser sa force politique au Nord-Kivu pour le démettre le plus rapidement possible. Car, le MSR, un des partis politiques pilier du regroupement « Ensemble » représentent nettement une suprématie au sein de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu.
La dernière tournée de Moïse Katumbi n’était qu’une couverture cachant un coup bas ciblant spécialement Mr Carly Kasivita, le gouverneur de province du Nord-Kivu. Toutes les machines sont déjà mis en marche pour stimuler une motion parlementaire contre Carly. Fort du nombre impressionnant des Députés du MSR en particulier, et du FCC en général au niveau du parlement provincial Katumbi espère déboulonner sans effort l’actuel gouverneur du Nord-Kivu pour le faire remplacer par son garçon de course Monsieur Moïse Nzangi, positionné expressement à Goma pour destabiliser toute personne ayant une vision de stabilisation de la région, synonyme à léradication de l’emprise de Kabila et du Rwanda dans l’est de la R.D. Congo. Et, vu que Moïse sait jouer en perfection à la fourberie, c’est bien Pierre Lumbi qui a été mandaté pour mener à son terme cette machination.
Il y a lieu d’en appeler au sens de responsabilité de tous les Députés provinciaux siégeant au parlement de Goma pour agir cette fois-ci de manière à ne point trahir une fois de plus la confiance du peuple dont ils sont supposés défendre les intérêts, car le sale argent de corruption rôde déjà à leur porte, cherchant à devenir le prix du sang de leurs propres frères dont le flot ne fait que déborder du jour au lendemain suite aux oeuvre des mêmes bourreaux.
Jeannette LANGALANGA
Goma
©Beni-Lubero Online.





