





Un Défenseur des Droits Humains et Président local de la Société Civile connu pour ses dénonciations des abus des Droits Humains , en l’occurrence Mr PALUKU BATHOLENI, 50 ans, père de 8 enfants, marié à Masika MUVUNGA, Résident à Mutsora, localité Bahambo, en groupement Basongora, Collectivité de Ruwenzori, à l’Est du Territoire de Beni, vit depuis le 6 juillet dernier en clandestinité après avoir échappé miraculeusement à un assassinat.

De G à D: Omar’KAVOTA (Président S. Civile/Beni) PAKUKU BATHOLENI (vêtu en noir) ( Photo Archive BLO)
Mr Paluku Batholeni qui se trouve actuellement dans le collimateur des tueurs occupants est Président de la Société Civile en Collectivité Secteur de Ruwenzori où il représente également les Organisations de Droits humains « Démocratie Oblige Opinions en Danger » (DOB-OD), Société Internationale pour les Droits de l’Homme ainsi que l’Union des Association pour la Protection du Parc.
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Ce Défenseur a vu des hommes cagoulés, armés, et vêtus en redingote se présenter à son domicile vers 19 h 00 le mardi 6 juillet dernier alors qu’il était à 50 mètres de chez lui. Ils ont menacé son épouse et ses enfants pour qu’ils indiquent où se retrouvait le papa. Ayant eux-mêmes vus que Mr n’était pas dans la maison, les tueurs sont partis. Pendant qu’ils menaçaient sa famille, Mr Paluku Batholeni a eu le temps de rebrousser chemin pour passer la nuit en brousse. Heureusement pour lui car quelques heures plus tard, au cours de la même nuit, vers 1h00 du matin, les tueurs reviendront. Une fois de plus, ayant réveillés toute la famille de son sommeil, ils ont constaté eux-mêmes que le papa n’était pas présent. Depuis lors, Mr Paluku Batholeni, sa famille, et ses collaborateurs vivent en insécurité totale. N’ayant pas de recours crédible local pour sa securité personnelle, Mr Paluku Batholeni s’est résolu de vivre en clandestinité dans sa propre localité.
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D’autres Défenseurs de droits humains et Représentants de la Société Civile du Territoire de Beni craignent aussi pour leur sécurité. Que les autorités nationales et internationales ne disent un jour qu’elles n’étaient pas informées de la menace qui pèsent sur les défenseurs des droits humains dont le seul objectif est de défendre la vie et la légalité en RDC.
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Sans aucun doute, Mr Paluku Batholeni est la cible des tueurs qui veulent occuper la région après avoir réduit en silence les défenseurs des droits humains et les jeunes en âge de combattre ! Pour plusieurs observateurs, il s’agit là d’une étape logique du projet d’occupation de la région. Au Commencement, les occupants jouissant de l’aide de la MONUC désarmant les Mai-Mai traités comme forces négatives. La fin des Mai-Mai donna lieu à l’occupation militaire de la région par l’ancienne rébellion du CNDP de Laurent Nkunda. Après, les forces d’occupation réduiront au silence les élus de la région au niveau Provincial et National. Celui qui fut le représentant politique du coin pendant la laborieuse transition politique du pays, en l’occurrence Son Excellence Antipas Mbusa Nyamwisi, serait aussi réduit en silence par les occupants qui le menaceraient d’une arrestation par le CPI s’il ose dénoncer le plan machiavélique d’occupation de son ancien fief. Après toutes ces réductions au silence, les défenseurs des droits humains ainsi que les populations civiles constitueraient selon toute évidence le dernier verrou à casser pour boucler la boucle de l’occupation militaire avant de déverser dans la région des nouvelles populations en provenance du Rwanda et de l’Ouganda pour une colonie de peuplement à l’instar de colonies juives en Palestine. Il reste à savoir quel territoire de l’Est du pays constituera la Bande de Gaza congolaise.
Depuis l’assassinat de Floribert Chebeya à Kinshasa, et de Muhindo Vunoka Salvator à Kalunguta/Beni les défenseurs des droits humains de l’Est du pays sentent l’étau des tueurs se resserrer autour d’eux malgré leurs dénonciations et cris d’alarme ! Le régime de Kinshasa fait la sourde oreille, abandonnant par le fait même les populations de l’Est du pays aux mains des forces d’occupation dont la présence militaire sur terrain et leur intention dominatrice ne sont plus un secret pour personne.
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Obède Bahati
Beni
©Beni-Lubero Online





