





Le Samedi 4 février 2006, à Madrid (Espagne), lors d’une journée d’action pour la paix au Congo-Kinshasa, le Prix “Mundo Negro a la Fraternidad” a été offert à Mr Sylvestre Somo Mwaka (27 ans).
Ces Assises de Mundo Negro organisées par les Comboniens, ont connu la participation des amis, collaborateurs, anciens missionnaires et différents membres des Associations de Solidarité avec l’Afrique noire basées en Espagne. Elles étaient organisées dans le cadre de la célébration de la XVIII Rencontre d’Anthropologie et Mission. A l’ordre du jour figurait le thème: « La R.D. Congo. Pour le droit et la vérité. » Au programe, plusieurs aspects de la situation du Congo: la situation socio-politique, le rôle de l’Eglise dans le processus de paix et la transition, la violation des droits de la femme, enfin, les Associations Espagnoles de Solidarité avec l’Afrique noire comme réponse de solidarité avec la société civile congolaise. Dans le même cadre, le Prix « Mundo Negro para la fraternidad » a été accordé à Mr Sylvestre Somo Mwaka, « défenseur infatigable des droits » (selon les mots du Provincial des Comboniens qui était chargé de lui remettre le Prix) et à travers lui à AMKA (Amis de Mgr Kataliko) et à CEJA (Centre d’Études Juridiques Appliquées) dont il est lui-même co-fondateur. C’est donc parmi les applaudissements de plusieurs dizaines de personnes que ce jeune congolais de 27 ans évoluant dans le sillage de l’abbé Malu-Malu, souriant et visiblement ému pour la circonstance, a reçu cet encouragement au nom de tous ceux qui luttent pour la construction « d’un Congo des droits humains ».
Quand il raconte sa vie, Mr Sylvestre – celui que le Provincial des Comboniens a présenté comme défenseur infatigable des droits humains- semble lui-même surpris du cours qu’elle a pris. Mais il se réjouit énormement parce que depuis qu’il s’est engagé dans cette lutte, les droits humains et surtout les violations de ces droits ont pris, pour lui, des prénoms et des visages. Plus encore, il a vu se solidifier ses convictions inspirées de celui qu’il considère, avec raison, son maître en cette matière: Mgr Emmanuel Kataliko: « Il vaut mieux souffrir pour la vérité que de crucifier la vérité ». « Nous devons nous exprimer parce que notre peuple souffre. Nous devons accepter de mourir pour la vérité ». Tout un programme d’action. Tout un programme de vie. En matière de défense des droits humains, le silence n’est vraiment pas d’or.
Olivier Kamate Sikahwa,
Corrrespondant de www. benilubero.com à Madrid (Espagne)





