





Après 14 ans de tentative de balkanisation de la R.D.Congo par le Rwanda avec rebelles (RCD) et milices (CNDP, FDLR) interposés, la conclusion d’un rapport des experts des lobbies déterminées à changer la carte de l’Afrique Centrale aurait proposé aux exécutants dudit projet de changer le fusil d’épaule. Ce rapport établi par des psychologues qui ont sillonné toute la région des Grands Lacs, fait état d’un risque d’explosion de tout le Congo si l’exécution du projet de balkanisation de la R.D. Congo est finalisée par le Rwanda sous l’entremise de Nkundabatware et des faux FDLR. D’après ses psychologues, la tension psychologique des congolais de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud est très élevée au point que leurs actions au lendemain de la proclamation d’un nouvel ordre à l’Est du Congo est imprévisible. Aussi, le fossé entre les dirigeants et le peuple congolais ne fait que s’accroitre de telle manière que les lobbies devraient soutenir militairement tous les présidents des republiquettes issues de la balkanisation de la R.D. Congo. Ce scenario ne plairait pas aux entreprises néocoloniales qui attendent avec impatience la récolte des fruits d’une guerre qui a trop duré. C’est pourquoi, sans déposséder le Rwanda et Nkundabatware des vastes territoires sous leur contrôle, les lobbies derrière la crise congolaise auraient décidé de jouer à la diversion en accordant le privilège de boucler la conquête et d’annoncer le nouvel ordre à l’Est du Congo à Kaguta Museveni, le Président de l’Ouganda.
Aussi, faire exécuter le plan de balkanisation par Nkundabatware discréditerait pour toujours la MONUC que les congolais suspectent depuis toujours comme complice du plan machiavélique Kagame-Nkundabatware. L’échec de la pacification de la R.D. Congo serait perçu par les congolais comme l’échec de l’ONU et de ce qu’on appelle communauté internationale. Un nouveau discrédit de l’ONU après celui de 1960-65 quand on vit mourir le premier leader élu congolais sous le nez et la barde de l’ONUC sonnerait le glas de l’ONU en Afrique. Ne pas être en mesure de pacifier un pays comme la R.D. Congo où il n’y a pas des terroristes, pas des kamikazes, pas d’armes de destruction massive, et où le peuple dans son ensemble a déjà démontré sa volonté démocratique, donnerait raison à tous ceux qui qualifient l’ONU d’une simple caisse de résonnance du capitalisme néocolonial et qui en appellent à sa refondation.
Pour les observateurs congolais, cette diversion ne changera rien dans l’attitude des congolais vis-à-vis de l’ONU. En effet, toute balkanisation effective du Congo, qu’elle soit l’œuvre du Rwanda ou de l’Ouganda, serait un échec lamentable de l’ONU qui prouverait par ce fait qu’elle a fait son temps.
La volonté démocratique du peuple congolais se révèle être aujourd’hui la seule force de résistance aux lobbies maffieuses qui veulent coûte que coûte se partager entre elles les morceaux d’une R.D. Congo balkanisée. Ainsi, la souffrance atroce du peuple congolais n’a pas de répondant crédible parmi les grandes puissances pour la simple raison que ce peuple résiste au projet machiavélique de ces puissances. Cinq millions des morts, trois milles morts par jour, un million des déplacés dans la seule province du Nord-Kivu, n’est pas assez pour arrêter les présumés coupables. Au contraire, c’est toujours à ce peuple meurtri qu’on attribue la violence en le traitant de tribaliste, etc. La société civile ainsi que les ONG des droits humains ont essayé de démontré que la violence à l’Est du Congo n’est le fait d’une haine ethnique. Les lobbies quant à elles, ont pesé de tout leur poids pour imposer leur schéma aux dirigeants politiques congolais. C’est ainsi que les dirigeants politiques congolais qui doivent leur poste à la magie de ces mêmes lobbies sont récompensés quand ils martyrisent leur propre peuple par des politiques de bonnes intentions qui ne sont qu’en réalité un suicide national programmé par les lobbies.
Selon plusieurs observateurs de la politique congolaise, la haute sphère de ce qu’on appelle classe politique congolaise est déjà acquise, de gré ou de force, au projet de la balkanisation de la R.D. Congo. Si à l’époque de Mobutu la fidélité au guide assurait la longévité au gouvernement, aujourd’hui c’est la garantie de collaborer efficacement au plan des lobbies sur la RDC qui fait d’un homme politique bon ou mauvais. Cet état des choses explique pourquoi que la gestion de la crise congolaise va de diversion à diversion du peuple congolais, poussant les pions du projet comme dans un jeu des dames. Dans l’entendement des concepteurs, l’opération de balkanisation de la R.D.Congo devrait paraitre aux yeux des congolais comme à l’opinion internationale comme une voie obligée pour sortir de la crise. D’où l’accroissement de la souffrance faite aux congolais par des milices à la solde des concepteurs du projet pour que les congolais, du fond de leur gouffre, acceptent l’inacceptable pour leur survie.
Le plus impatient dans la réalisation de ce projet semble être son premier parrain, à savoir, Paul Kagame. En effet, plus le projet traîne, plus Kagame a peur que l’histoire ne le rattrape, sachant que ce sont les intérêts du moment qui dictent les alliances et les relations internationales. Qui savait que Mobutu pouvait être sacrifié par ceux-là mêmes à qui il avait donné le Congo en héritage pendant 32 ans ? Les congolais se rappellent de la souffrance de Mobutu sur l’Outenica au large de Pointe Noire…

Mobutu et Mzee LDK sur l’Outeniqua le 8 mai 1997
C’est ainsi que Kagame voudrait une solution militaire rapide. Selon des sources proches du ministre de la défense, le ministre de la défense congolais Chikez Diemu vient d’effectuer une mission à Kigali pour négocier une autre forme de la phase finale de la balkanisation à même de sauver la face des Fardc dans la partie qui leur reviendrait… On peut ainsi s’attendre à la fabrication des boucs émissaires parmi les chefs militaires de l’Est du Congo.
Ceux qui disent que la guerre annoncée aux FDLR cacherait en réalité le génocide des Kivutiens ne sont pas loin de la réalité. Aujourd’hui, une menace pèse toujours sur les populations du Kivu et de l’Ituri, en commençant par les déplacés. Depuis la parfaite collaboration entre les lobbies et les belligérants de la région des Grands Lacs Africains, la longue guerre de la balkanisation de la R.D. Congo est atypique, a ceci qu’elle n’oppose pas des armées entre elles, des armées contre des rebelles, mais des armées et des rebelles contre les populations civiles.
Si dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Walikale, Goma ainsi que le trois quart de la Province du Sud-Kivu, les forces d’occupation ont terminé leur mise en place, ceci n’est pas le cas pour les territoires de Beni, Lubero au Nord-Kivu, et toute la province orientale. C’est ainsi que les lobbies de la balkanisation auraient décidé de remettre le conflit congolais à la case du départ, avec l’Ouganda contrôlant l’espace Beni-Lubero, toute la Province Orientale et une partie de la Province de l’Equateur.
Comment l’Ouganda va-t-il être plus efficace que le Rwanda quand on sait que l’Ouganda est connu comme pays agresseur de la R.D. Congo? D’après les analystes, les ougandais ne seraient pas aussi hais au Congo comme le sont les rwandais. Les psychologues des lobbies internationales auraient trouvé que les ethnies qu’on trouve à la frontière congolo-ougandaise entretiennent des bonnes relations malgré les 14 ans de guerre d’agression et d’occupation. C’est ainsi que Museveni aurait retrouvé du service dans le vaste projet de la balkanisation de la R.D. Congo au grand dam de son frère Paul Kagame avec qui il joue le jeu des lobbies internationales dans la région des Grands Lacs. Pour donner le ton de cette nouvelle mission, on a entendu Museveni accuser ouvertement pour la première fois le Rwanda d’armer les rebelles de Nkundabatware. Cette dénonciation abracadabrante était destinée à la consommation du peuple congolais à qui Museveni voulait jeter une poudre aux yeux pour tromper qu’il peut être fiable et qu’il est digne de confiance. L’effet voulu de cette déclaration de Museveni n’a pas tardé. Le va et vient des politiciens congolais entre Beni-Lubero et la Province Orientale a repris comme du temps de la première agression du Congo.
C’est ainsi que, selon des informations fiables, Jean-Pierre Bemba a été arrêté sur sa route vers Kampala. En effet, cherchant comment s’acquitter de sa mission retrouvée à l’Est du Congo, Museveni aurait fait appel à son ancien laquai Jean-Pierre Bemba. Malheureusement, les opposants à cette nouvelle donne n’ont pas permis à Jean Pierre Bemba de retrouver du service à l’Est du Congo. Il sera cueilli à Bruxelles comme un fruit mur. S’il s’était refugié en Ouganda, Bemba ne serait pas au gnouf aujourd’hui… L’arrestation de Jean-Pierre Bemba indiquerait ainsi que les différentes lobbies internationales se battraient encore entre elles sur la question de la R.D.Congo et que malgré les apparences l’Union européenne est en perte de vitesse dans la région des Grands Lacs au profit des anglo-saxons. Il y a donc plusieurs guerres qui se déroulent au Congo en même temps.
Dans la foulée de la sortie médiatique de Museveni, on apprend que Thomas Lubanga Dylo peut être bientôt relaxé par la CPI faute des preuves que l’ONU refuse de rendre accessibles aux avocats de la partie plaignante. Sachant que Thomas Lubanga est ce jeune commandant militaire qui avait permis aux généraux ougandais de mettre la main sur l’or, le diamant, et le bois de l’Ituri, on comprend que la CPI soit sous pression de certaines lobbies qui veulent mettre des bouchées doubles pour faciliter la tâche à l’Ouganda.
Un seul collabo de Museveni est libre et aux affaires au Congo. Il s’agit du Ministre actuel des Affaires étrangères, Mr. Mbusa Nyamwisi Antipas. La société civile de Beni a dénoncé il y a quelques jours la reprise du recrutement des jeunes par les fidèles du RCD-K-ML de Mbusa Nyamwisi. On signale aussi dans l’espace Beni-Lubero-Mambasa, le retour de tous les officiers de l’ancienne armée du RCD-K-ML. D’après plusieurs analystes, il resterait à trouver un alibi pour faire partir Mbusa Nyamwisi de Kinshasa. C’est ainsi que de Kinshasa certaines sirènes jouant à la diversion annoncent que plus rien ne va entre Joseph Kabila et Mbusa Nyamwisi et que Mbusa perdrait son fauteuil lors du prochain remaniement du gouvernement. Durant la même période, des fosses communes de l’ancien territoire du RCD-K-ML ont fait la une des medias congolais. D’autres canards enchainés paraissant à Kinshasa ont laissé entendre que Mbusa Nyamwisi était la prochaine victime de la CPI sur bases de révélations de Thomas Lubanga, ancien chef d’Etat Major de l’armée du RCD-K-ML… Pour ceux qui voient Mbusa Nyamwisi jouer un rôle de premier plan dans la prochaine république de l’Est, son départ de Kinshasa serait imminent. Mbusa pourrait profiter de son prochain mariage à Beni pour s’installer définitivement à l’Est. Rumeurs ou pas, ces cogitations dans un pays de culture orale, sont à prendre au sérieux.
Du côté ougandais, Museveni utiliserait actuellement son Ministre de la Défense Chrispus Kiyonga, un Nande de l’Ouganda, pour accélérer le rapprochement de l’Ouganda avec les hommes politiques de Beni-Lubero et de la Province Orientale. Avec le tandem Mbusa-Kiyonga, Museveni attend réussir sa mission d’achever le projet de la balkanisation de la R. D. Congo au profit des lobbies internationales.
Dans tous les scenarios ci-dessus, c’est la population qui doit craindre pour elle-même. Les tirs croisés sur les déplacés congolais de Kinyandoni en territoire de Rutshuru ont donné la semaine dernière le ton de ce qui peut arriver dans les jours à venir. Les populations civiles pourraient se trouver sans aucun secours entre deux feux, celui de l’armée dit régulière ou des rebelles étrangers. On commence à comprendre pourquoi la communauté internationale à laisser des groupes rebelles naitre ou s’infiltrer à l’Est du Congo pendant que les congolais étaient occupés à démocratiser leur espace politique. Ainsi les rebelles étrangers seraient crées de toutes pièces pour permettre l’ouverture des faux fronts où périraient les civils congolais qui résistent au schéma macabre des lobbies.
Que faire si les scenarios ci-dessus se révélaient vrais ? Comme on peut le constater, certains congolais sont complices du malheur qui s’abat actuellement sur la R.D. Congo. C’est de ceux-ci, c’est-à-dire dirigeants politiques, militaires, et hommes d’affaires, qu’il faut s’occuper pour les faire revenir à la raison. Tant que les traitres ou les collabos congolais manipuleront l’opinion nationale, toute action de libération de la R.D. Congo sera vouée à l’échec. Les bergers du peuple congolais qui ont réussi à le maintenir uni autour des valeurs morales d’amour et de paix ne doivent pas baisser les bras malgré les trahisons et les menaces actuelles. Le peuple congolais a déjà démontré que le dernier mot lui reviendra. Armer moralement ce peuple contre les malheurs qui s’abattent sur lui, parait aujourd’hui la voie noble à poursuivre jusqu’à ce que des nouveaux leaders charismatiques et patriotes se levent au Congo de Lumumba et de Mzee LDK!.
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Rigobert Kanduki
Kampala (Uganda)
Beni-Lubero Online





