





L’Assemblée générale de l’ONU a souvent été une occasion spéciale par laquelle les chefs d’Etats du monde exposent solennellement leurs visions spécifiques sur de nombreux paramètres qui régissent la gestion de notre planète terre ainsi que la politique internationale. Dans ce cadre, un des moments très importants de la 72e Assemblée générale des Nations Unies qui se tient à New York du 19 au 25 septembre 2017 aura été une réunion à ouïe-clos qu’a organisée le Président Américain Donald Trump avec des chefs d’Etats en marge des assises ordinaires. Trump, par ses déclarations à cette circonstance, tient à voir une réforme prendre place au sein de l’Organisation des Nations Unies pour que les Institutions de cette structure mondiale deviennent plus efficaces dans ses différents domaines d’intervention, spécialement dans le domaine de maintien de la paix au monde, tel qu’il relève de la compétence du « Conseil de sécurité ».

La nécessité d’une telle réforme dans le contexte actuel s’appuie sur le constat d’échec consécutif des missions de maintien de la paix des Nations Unies à travers le monde, en dépit de présence constamment croissante des troupes et agents de l’ONU déployés pour ce besoin.
Le président ougandais, Yoweri Museveni, a été l’unique président africain qui a promptement exprimé un soutien explicite à la préoccupation du Président des Etats-Unis. Une des illustrations les plus éloquentes de l’échec des Nations Unies dans sa mission universelle d’assurer le maintien de la paix au monde reste le cas typique observé en République Démocratique du Congo. Ce pays du cœur de l’Afrique tend vers sa quinzième année de la présence des forces de maintien de la paix en son sein. L’effectif de ces troupes ont été régulièrement renforcée au long des années jusqu’à devenir la présence la plus forte (en nombre) des forces onusiennes déployées au monde. Et pourtant, paradoxalement, la situation sécuritaire de ce pays a constamment évolué du mal vers le pire. Le pays ne fait pas face à une situation de guerre civile ou étrangère déclarée, et pourtant l’ampleur des tueries y est amplifiée de manière inexplicable. Des foyers de massacres voient le jour et s’épanouissent justement là où les forces onusiennes disposent des plus gros effectifs possibles. Tel est le cas observé entre autres dans la province du Nord-Kivu où:
– les massacres des autochtones sont apparus et se poursuivent comme un fait mystérieux depuis bientôt trois ans sous le regard de la MONUSCO (Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la R.D. Congo) qui ne sait pas toujours identifier les vrais auteurs de ces crimes, malgré tous les moyens humains, logistiques et technologiques dont elle dispose sur terrain.
– le scandale de ce phénomène est aussi vécu dans les territoires de Lubero, de Rutshuru, de Masisi et un peu dans Walikale, où, à l’instar de ce qui se fait à Beni, les casques bleus des Nations Unies ne font que compter les morts, sans être capables de stopper les tueries qui provoquent une telle désolation.
Telle est la réalité funeste qui s’est imposée comme la coupe amère à tout l’Est de la R.D. Congo. Car, du Nord-Kivu, les mêmes tueries affectent la province de l’Ituri et sa voisine du Haut-Uélé, celle du Sud-Kivu et sa voisine de Tanganyika. Malheureusement le renouvellement répété du mandat de la MONUSCO en R.D. Congo s’accompagne négativement de l’aggravation de la situation. En effet, les insécurité et les tueries qui étaient le lot de l’Est du pays finit alors par embraser toute l’étendue du territoire national, en installant des nouveaux foyers de boucherie humaine dans tous ses points cardinaux, tel qu’on en fait le constant au Kasai, au Bas-Congo, aux frontières avec la Centrafrique, avec le Sud-Soudan, avec l’Ouganda, avec le Rwanda et avec le Burundi. La R.D. Congo est consumée par l’insécurité à son intérieur et sur toutes ses frontières sous le regard impuissant de la MONUSCO. En bien des endroits, la situation sécuritaire s’est empirée. Parmi les événements les plus récents se trouvent les tueries du 16 Septemble 2017 à Kamanyola, au Sud-Kivu, dans le triangle Rwanda-Burundi-RDC, toujours en présence de la MONUSCO, sans perdre de vue des nombreux cas de Beni-Lubero qui sont devenus une situation de routine à laquelle nombreuses opinions ne prêtent guère attention.
Museveni a donc raison de soutenir Trump pour exiger de l’ONU une réforme pouvant sortir ses Institutions de l’excès de la bureaucratie qui a fini par transformer l’image des missions onusiennes en un business des pays décideurs sur le dos des pays pauvres de surcroit exaspérés par la soif de la paix. C’est un mauvais business, car ces pauvres pays en problème accumulent des dettes (dues aux dépenses colossales des missions des Nations Unies chez eux) qu’ils devront payer sans qu’ils n’en aient réalisé les bienfaits ou le bénéfice.
©Beni-Lubero Online.





