





Un des jeunes qui étaient enlevés par les miliciens du CNDP à Rubare, Territoire de Rutshuru, au soir du 13 décembre dernier et qui étaient remis en liberté quelques jours après, a rapporté à sa famille que le jour de leur remise en liberté, un milicien du CNDP leur avait injecté du sang contenue dans un gros flacon. Cette injection suspecte avait eu lieu dans le camp militaire de Rubare, non loin de l’îlot de Kirwa, mouroir actuel pour les disparus du Territoire de Rutshuru. Le lendemain de sa libération ce jeune libéré ainsi que toute sa famille a réussi à s’échapper jusqu’à Kisoro en Ouganda avant de gagner Kampala. Avant même de passer des examens médicaux, l’appréhension de la famille est que le CNDP a injecté du sang contaminé du SIDA à leur enfant. Bien que libéré, la famille rapporte que le jeune homme est déjà mort psychologiquement à l’idée qu’on lui a injecté du sang contaminé de sida.
Si les examens médicaux confirment cette hypothèse, l’injection du sang contaminé du virus du VIH-sida s’ajouterait ainsi aux méthodes de la mort utilisées par le CNDP de Nkunda pour décimer les populations du Nord-Kivu, notamment,
– Les éliminations physiques par balles ou couteaux,
– Les tortures corporelles et humiliations morales faites aux victimes,
– Les violences sexuelles faites aux femmes de tout âge, y compris les bébés.
– La réduction en esclaves sexuelles des veuves de leurs victimes,
– Les travaux forcés,
– La destruction des camps des déplacés toutes les trois à quatre semaines dont la conséquence est l’errance, la fatigue physique et psychologique, l’angoisse permanente, etc.
– La destruction des maisons d’habitation et commerciales, l’incendie des villages entiers pour supprimer chez les victimes tout sens de chez soi,
– La famine, conséquence de l’abandon des activités agricoles et commerciales,
– L’insécurité sur toutes les routes qui fait que les malades meurent dans leurs cachettes par peur de se déplacer vers des hôpitaux ou Centres de Santé pour des soins appropriés.
L’ambassadrice itinérante de l’UNICEF Mia FARROW avait ainsi raison de dire que « la guerre du Congo s’attaque à chaque aspect de la vie humaine ». Le fait que des populations entières menacées de disparition par des massacres répétitifs dont le bilan macabre est de six millions des personnes humaines, n’obligent pas l’ONU à arrêter immédiatement Nkunda et sa bande des criminels, est un message clair que l’intérêt de l’ONU au Congo n’est pas la population congolaise mais les ressources minières pillées sous la protection de la milice de Nkunda.
Correspondance particulière de Nyamirima
Territoire de Rutshuru
Beni-Lubero Online





