





Selon plusieurs sources proches des partis politiques alliés au rebelle du Nord-Kivu, Mr Nkunda, il ressort que ce dernier se prépare à livrer la bataille ultime du Nord-Kivu. Depuis qu’il ne se bat plus contre les Fardc, ces derniers ayant officialisé tous leurs accords secrets avec lui, Nkunda voudrait en découdre avec certaines factions Mai-Mai du PARECO. En effet, il n’y aurait plus qu’une armée au Nord-Kivu, à savoir, l’armée intégrée ou brassée au CNDP de Nkunda. Toute autre groupe armé est considéré comme force négative. Les quelques factions Mai-Mai qui défient toujours le feu de cette nouvelle armée intégrée du CNDP sont celles qui n’ont pas trouvé leur compte dans le programme Amani, l’autre nom de l’autonomisation du Kivu ou du gouvernement provisoire du Kivu.
Parmi les signes de cet état des choses on peut citer:
– Les appels catégoriques des bailleurs internationaux de Nkunda qui se font plus pressants et plus explicites : celui qui osera quitter le bateau Amani trouvera le feu de l’ONU sur son chemin car Amani doit aboutir.
– Le Conseil de Securité des Nations Unies vient de participer à cette danse funèbre sur le Kivu en levant finalement l’embargo contre les armes qui pesait sur le gouvernement congolais. La condition que Kinshasa devait remplir était de cesser de se battre contre Nkunda pour avoir droit à la protection du gros fusil. Maintenant que c’est chose faite et que Nkunda et Fardc convolent ensemble, l’embargo est levé. Le gros fusil servira à nettoyer le Kivu de quiconque résistera à Nkunda. C’est cette opération de nettoyage que les observateurs appellent bataille ultime du Nord-Kivu. Si l’opération consistait à libérer le Nord-Kivu pour le Congo, elle serait bien accueillie par tous. Mais hélas, la libération du Nord-Kivu par Nkunda est ce qui fait craindre la balkanisation de cette province. Tout le monde voudrait voir le contraire mais ce qui se passe sur terrain fait craindre le contraire de cette action apparemment positive.
– Certains partis politiques alliés à Nkunda sont en pourparler à Kinshasa pour préparer la suite des événements du Nord-Kivu…
– Pour convaincre et amadouer les députés provinciaux du Nord-Kivu, un lot des véhicules stationne déjà à Mombasa au Kenya.
– Sur place, à Goma le meurtre des congolais fonctionnaires de l’Etat se fait de plus à plus inquiétant. Il ne se passe un jour sans qu’un fonctionne de l’Etat soit assassiné par des hommes en armes. Pour ne citer que les victimes de cette semaine :
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Maman NDOOLE, Divisionnaire aux Affaires Sociales du Nord-Kivu, abattue à son domicile devant ses enfants et son mari. Ses tueurs lui avaient d’abord demandé d’allaiter son bébé de deux mois pour la dernière fois avant sa mort. Ces malfrats n’ont rien pris de sa maison car disaient-ils leur mission était de l’abattre.
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L’Ir Achille Paluku, du Transcom (RVA) Goma, assassiné à son domicile.
· * Mr Gislain, surnommé Dollar, ou JULES DOLLAR, le Plus grand cambiste de la Ville Goma,
· * Mr. Jean-Claude (JC) de la DGM Goma
· * Une dame du quartier Himbi, elle aussi fonctionnaire de l’Etat.
· * D’autres meurtres au quartier Keshero, Ndosho, etc.
Pour préparer le coup « Amani » de Nkunda, les atrocités sont commises par des militaires Fardc arrivés de Kinshasa en janvier dernier soit disant pour sécuriser la ville. La stratégie consiste à pousser les Nord-Kivutiens à haïr Kinshasa pour accepter la paix de Nkunda.
– Des nouvelles en provenance du Sud du Territoire de Lubero confirment aussi l’infiltration en masse des éléments CNDP dans plusieurs villages. Selon un habitant joint par téléphone le lundi matin : depuis samedi vers deux heures du matin, des véhicules camions de marque FUSO ont déposé des hommes en armes dans plusieurs axes menant vers Kibirizi, Muganga, et aux environs de Mweso.
Pour plusieurs observateurs, ce projet est voué à l’échec malgré le soutien des gros fusils. Le jour où le Kivu serait proclamé autonome, ce jour même le Congo deviendra ingouvernable. Comme l’ONU aura perdu toute crédibilité au Congo et on ne sait pas qui pourra éteindre le feu. Le risque est grand car le gros fusil risque de s’imposer par la force et de commettre un autre génocide au Kivu. Les politiciens et députés qui se sont faits achetés les consciences pour faire aboutir ce projet savent bien combien les congolais tiennent à l’unité nationale et que toute solution à la crise congolaise qui passerait outre cette unité nationale serait catastrophique.
Cette crainte démontre le sérieux avec lequel il faut prendre l’appel au sursaut national de S.E. Mgr Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa, aux acteurs politiques catholiques congolais. Tous les congolais et congolaises doivent s’approprier cet appel et dire non aux politiciens qui ont vendu le patrimoine national aux étrangers et qui tentent de qualifier leur vol de Paix, Amani, Développement, etc. Rappelez-vous que le Congo compte plus de 60 000 000 d’habitants. L’ennemi a réussi à acheter par des espèces sonnantes et des contrats léonins la clique au pouvoir, soit environ 10 000 congolais. Avec un sursaut national, l’avantage est au peuple congolais… Le gros fusil ne peut rien contre la volonté d’un peuple uni pour se libérer du joug de l’oppresseur ! Pour réussir ce projet d’un Congo uni et libre à jamais, des nouveaux leaders doivent se manifester sans tarder pour organiser le peuple autour des valeurs de justice et de paix.
Rigobert Kanduki
Goma
Beni-Lubero Online





