





Dénonciation
D’après certaines informations à notre possession, certains éléments FARDC seraient aussi impliqués d’une manière ou d’une autre dans la situation sécuritaire déplorable de la région de Beni. Comme indiquent les rapports des experts des nations unies, celui du Groupe d’étude sur le Congo(GEC) et ceux des autres organisations indépendantes qu’à part les Adf et les autres groupes armés accusés d’être responsables des massacres de la population civile, certains éléments FARDC seraient aussi impliqués. Cette hypothèse continue à se confirmer jusqu’à présent. Les informations sur certains cas de tueries, embuscades et pillages qu’on attribue aux éléments FARDC nous parviennent régulièrement. Le cas le plus récent est celui de l’embuscade sur le tronçon routier Samboko-Maymoya, groupement Bambuba-Kisiki, Secteur de Beni-Mbau, Territoire de Beni en province du Nord-Kivu.
L’évènement s’est produit le jeudi 25 octobre 2018, sur le tronçon Maimoya-Samboko. Un motard de Mayi-moya dont nous taisons le nom pour raison de sa sécurité était à leur Parking à Mayi-Moya centre quand il a vu deux soldats de l’armée régulière FARDC de la 322ème brigade des « Kwata Brutale » qui sont venus solliciter son service disant qu’ils voulaient se rendre à Samboko. En court de route juste à 5km de May-Moya, précisément à Mulobya les deux passagers ont arrêté la moto et ont demandé au Taximan de retourner en lui faisant des mises en garde que si jamais il allait retracer l’évènement, il risquera sa vie et que ces derniers le connaissaient très bien.
Après le retour du motard, ces malfrats ont commencé à opérer en tirant sur un véhicule marque MAZDA en provenance de Beni-Ville pour le marché de Samboko. Ceux-ci ont échappé de justesse. Ils ont continué à tirer sur les trois motos qui suivaient le véhicule jusqu’à tuer une personne au nom de Kasereka Muhara décédé surplace.
D’après les monitoring de l’organisation de défense des droits humains CRDH qui a été contacté par les rescapés de cet incident, les auteurs de ce crime seraient bel et bien les deux militaires FARDC vêtus en treillis militaire avec armes AK47 répondants au nom de AMANI et BARAKA, tous deux faisant partie de l’escorte de l’OPS de Mayi-moya sous le commandement du colonel AMULI.
Après le forfait, l’unité de ces kwata brutale s’est rendu sur le lieu et récupérer le corps de la victime tuée dans leur Jeep pour Samboko. Pour ce service, le Capitaine répondant au Nom de KAVIGO Baleine réclame un montant de 40.000FC et le colonel de cette unité a bloqué la moto de la victime tombée sous les coups de balles jusqu’aujourd’hui on ne sait pour quelle raison.
La CRDH regrette de constater que parmi les bourreaux qui tuent méchamment les populations dans la région de Beni, il y aurait aussi ceux qui sont sensés veiller à la protection de la population et ses biens.
Lorsque c’est celui qui a la charge de protéger la population qui tue:
Lorsque c’est celui qui a la charge de sécuriser la population et ses biens qui plonge dans les actes qui insécurisent cette dernière, qu’est pouvons-nous dire? Nous sommes ici en face d’un crime d’État. Un crime d’État qui, normalement, devrait être sanctionné. Le drame dans notre pays est que, ce sont ceux qui doivent faire justice qui sont les véritables criminels et les coupables. Nous ne pouvons plus continur à donner la prime aux crimes comme moyen de conquérir le pouvoir dans notre pays;
Nous ne pouvons plus continuer à donner la prime aux crimes comme moyen de se maintenir illégalement au pouvoir dans notre pays:
Nous ne pouvons plus continuer ainsi puisque, un pouvoir qui repose sur les sangs des innocents doit être dissous par les souverains primaires en vue de leur mieux être.
Pour terminer, la CRDH met à garde ces deux éléments FARDC qui se seraient transformés en bandits pour tendre une embuscade dans le tronçon Mayi-Moya Samboko. Si quelque chose du mal arrivait aux témoins et victimes de cet incident criminel, ils seront tenus pour responsables. Nous sommes déjà au courent des intimidations et menaces qu’ils sont en train de proférer contre certains témoins et victimes. La CRDH demande aussi à la BCNUDH Bureau de Mavivi et autorités politico-administratives de Beni-Territoire de protéger ces victimes et témoins.
Maître Jean-Paul PALUKU NGAHANGONDI
Coordonnateur national de la CRDH.
©Beni-Lubero Online.





