





Réclamant la paie de deux mois d’arriérés de deux mois de solde, une centaine d’épouses des militaires ont manifesté jeudi 20 et vendredi 21 novembre en cité de Lubero. Les manifestantes sont descendues dans les rues en cité de Lubero au quartier du 30 juin. Elles réclamaient la solde de leur époux les mois d’octobre et novembre.
Au début de ce mois de novembre, une manifestation de ce genre a été organisée à Oicha par les épouses dont les maris sont engagés dans l’opération SOKOLA I en territoire de Beni.
Selon notre source en cité de Lubero, au cours de cette marche, ces femmes ont barricadé la route au niveau du poste de péage route de cette cité. Elles exigeaient le payement de 500 ou 1000 francs congolais à chaque motocycliste et 5 dollars américains à tout conducteur de véhicule. C’est par la suite qu’elles sont montées au niveau du grand monument se trouvant dans cette entité où elles ont allumé le feu et ont continué le même agissement en faisant payer de l’argent aux passants.
Notre source renseigne que certaines épouses des militaires mènent une vie très précaire. Elles vont jusqu’à vendre certains de leurs biens tels que des casseroles, des pantalons de leurs époux pour survivre. Alerté, le chef de cite de Lubero a remis deux sacs de farine de manioc à ces épouses des militaires pour répondre tant soit peu à leur besoin alimentaire. Monsieur KAVAHWERE BALIKWISHA KIVETE Joseph a rassuré que la situation est redevenue calme.
En cité d’Oicha, la même scène a été vécue. Désespérées de revoir leurs maris se trouvant au champ de bataille, ces femmes, ont marché nu dans la cité. Une manifestation qui frôle les bonnes mœurs, regrettent certains observateurs. Ce mécontentement a aussi gagné les esprits des hommes en arme. En cité de Lubero par exemple, un militaire FARDC a expressément crépité des balles le jeudi 20 novembre à la barrière de péage-route pour réclamer les arriérés de deux mois de solde. Ses chefs hiérarchiques l’ont timidement observé au lieu de le sanctionner. Jusqu’à présent, ce soldat jouit d’une certaine impunité.
JM MUTHULIRANO, Stagiaire
De retour de Lubero
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