





La Radio Liberté Butembo vient de s’ajouter à la liste de cinq stations de radios qui ne doivent plus émettre sur l’espace hertzien du Nord-Kivu. Cette mesure du directeur de Cabinet au ministère des Médias et Communications est tombée le vendredi 14 Novembre 2014 à Kinshasa. Toutes ces stations appartiennent à des fils de la communauté Yira, actuellement opposants au pouvoir de Kinshasa. Le même jour, deux journalistes de la RTGB Kasindi ont été arrêtés.
Le communiqué du ministère des médias et de la communication a été lu dans les journaux vespéraux de la RTNC le vendredi. Dans ce document, Dieu-merci TSHITOMBO justifie cette mesure par les résultats des enquêtes sur les complicités avec les groupes rebelles qui sèment terreur à la population de Beni ville et territoire.
Les médias fermés sont la Radio de Furu à Butembo, la Radio Graben de Beni, la Radio Télévision Rwanzuru de Beni, la Radio NGOMA FM et la Radio Liberté de la même ville. Le même communiqué précise que le ministère des médias va retirer les récépissés à ces radios dans les heures qui suivent. Parmi ces station il y en a une qui n’existe pas : la radio de Furu même si on reconnaît l’existence d’une radio appelée « Radio Espoir » à Furu. D’ailleurs c’est depuis plus de 2 mois que cette radio n’émet plus suite à une panne. Il en est de même pour la radio NGOMA FM qui connaît une panne depuis plus de 6 mois.
Les observateurs ne comprennent pas les motivations cette décision orale qui tombe quelques jours seulement après le séjour des hautes autorités du pays dans cette partie de la province du Nord-Kivu. Est-ce une coïncidence hasardeuse ?
L’après-midi du même vendredi 14 novembre 2014, monsieur KAMBALE MAGHANIRIO, directeur de la Radio Télévision Graben KASINDI et la journaliste REGINE MWANZAMU du même organe de presse ont été arrêtés par des agents de renseignement de cette partie du territoire de Beni.
Selon notre source, ces journalistes sont poursuivis pour avoir diffusé une information relative au ramassage d’un tract annonçant l’attaque de cette bourgade par des rebelles. Sur ce document anonyme, figuraient les noms des acheteurs de l’huile de palme habitant cette contrée. La faute des ces journalistes est d’avoir lié le ramassage de ce tract à une incompréhension qui venait d’être observée entre les acheteurs de l’huile de palme et les agents de l’ANR quelques jours avant. Selon la même source, les agents de renseignement qui procédaient au contrôle des documents de ces commerçants leur exigeaient de payer un montant de 250 dollars chacun avant la libération. Chose qui a suscité des débats interminables. Pour être libéré, chaque commerçant a du payer 25 dollars, ajoute notre source. Pendant ce temps, le directeur de la RTGB Kasindi et sa journaliste ont été transférés en ville de Beni où ils sont détenus pour instruction de leur dossier.
JM Vianney MUTULIRANO
Butembo
Benilubero Online (benilubero2014@gmail.com)





