





Abattu par le désaveu de la base COFEDEC au Nord Kivu Tshipasa crache sur le peuple et les élus Nande
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Le président national de la Convention des Fédéralistes pour la Démocratie Chrétienne (COFEDEC) Venant Tshipasa s’est résolu d’aller à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, fief principal et naturel du parti, ce dimanche 7 mars 2010 après son échec de rencontrer à travers son droit de réponse lui reconnu par la presse, les accusations portées contre lui pour gestion totalitaire de la COFEDEC, un des grands partis présents sur terrain dans le Grand Kivu.
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De Goma où il s’est rendu sans aucun député de son parti, en rejetant toute idée du congrès exigé par la base pour éventuellement éviter toute contradiction, des échos font état d’un accueil très froid à l’aéroport de la ville de Goma, tous les militants du parti ainsi que le reste de la population de Goma où il est leader autoproclamé ayant choisi d’accueillir l’homme fort du PAREC, le pasteur Ngoy Mulunda et Mme Jeannette Kabila qui étaient à bord du même avion que lui.
Selon les informations en provenance de la ville volcanique du Nord-Kivu, le président Tshipasa, moralement affecté par cette douche froide, s’est directement rendu à la permanence du parti pour rencontrer les quelques militants, pour la plupart, originaires de Walikale et Masisi, mobilisés par le Maire de ville de Goma, M. Rashidi et le ministre provincial Kitsa qui tenaient, pour se maintenir au poste, à relever le défi et contredire la pétition signée dans la même ville par la majorité des militants qui ont exigé le congrès, la réhabilitation du vice-président Pierre PayPay où la démission du président national.
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Déçu par l’absence à ces deux endroits (aéroport et permanence) des notables et beaucoup de militants Nande pourtant majoritaires dans la ville et dans la province, le président Tshipasa, visiblement dans un état d’énervement s’en est pris violement aux députés et à la communauté nande :
« La COFEDEC n’est pas un parti des Banande. Les députés Kalimumbalu, Lusenge et Domi m’en veulent ; puisque pour eux, il faut mettre les Banande à tous les postes. Ils ne veulent pas de vous au pouvoir ici en province. Il faut leur dire que l’époque de « paka siye » est révolue », a-t-il martelé devant un auditoire médusé qui attendait vivement un débat contradictoire sur la gestion du parti qualifiée de totalitaire au lieu des attaques personnelles.
Ce discours, selon nos sources, n’a fait que confirmer les accusations selon lesquelles le président Tshipasa ne passe son temps qu’à vilipender et dénigrer ses propres députés au lieu de consolider le parti. En effet, pour ses intérêts égoïstes, il manipule les cadres en fonction en province comme d’ailleurs à Kinshasa à travers des propos diviseurs et souvent calomnieux à seule fin de semer la haine vis-à-vis des élus et voilà maintenant contre toute la communauté Nande.
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C’est ce comportement malheureux que le président national vient de répéter à Goma qui mine le parti et reste une des causes du malaise décrié par tous, de la base aux cadres dans ce parti, comportement qui vient de pousser le maire de ville et le bourgmestre, tous deux cadres du parti, à démolir illégalement l’immeuble Domi appartenant au député provincial COFEDEC du même nom dans le seul but de mettre celui-ci à genou et le soumettre au diktat érigé en système de gestion. C’est toujours dans cette logique de soumettre tout le monde que Venant Tshipasa, qui n’a guère de notion d’actionnaire politique, attendait vainement un vice-président national à genou qui viendrait demander pardon et introduire un recours, a-t-on indiqué.
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En effet, si pour le président Tshipasa « paka siye » signifie seuls les banande règnent et donc l’exclusion des autres ethnies du Nord-Kivu, il sied de rappeler à ce responsable politique que l’expression « paka siye » était l’intitulé d’une chanson du très célèbre artiste musicien Kwamy Munsi invité à Goma en 1965 pour agrémenter la cérémonie d’investiture du premier gouvernement provincial rassemblant toutes les ethnies du Nord-Kivu, en remplacement de la structure politico- administrative coloniale.
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Cette chanson dédiée au gouvernement ya Paka siye du nord-Kivu immortalisait et scellait la cohésion des fils et filles de cette province. En effet, l’expression swahili gouvernement ya paka siye signifie tout simplement « gouvernement de nous fils et filles du Nord-Kivu » et non « de nous les Nandes » comme aiment proclamer beaucoup d’hommes de mauvaise foi à l’instar du Sénateur Tshipasa, premier nande à emboiter le pas à ce refrain de haine précise notre source. D’ailleurs ladite chanson intitulée gouvernement ya Paka siye reprenait nommément les animateurs des institutions provinciales à savoir : Mwidiricha Antoine (président de l’Assemblée provinciale) et Buunda Raphael (ministre), pour le compte des Hundes du territoire de Masisi ; Kafanya Albert et Kigheri wa Kigheri pour le compte des Banande et donc au nom des territoires de Beni et de Lubero ; Mujinya Edmond et Bahizi Marcel, hutus, pour représenter le territoire de Rutshuru ; et enfin Kibira Thomas, Nyanga pour défendre les intérêts de Walikale, territoire moins peuplé. Voilà ceux qui constituaient le Gouvernement provincial du Nord-Kivu dirigé par PALUKU Denis à qui la chanson « gouvernement ya paka siye » de KWAMY, avait été dédiée.
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En caricaturant cette page de l’histoire pour s’attirer malignement la sympathie des non nande plus nombreux à cette rencontre politique et opposer ceux-ci aux députés, pourquoi pas à toute la communauté nande, le Sénateur Venant Tshipasa oubliant que l’information serait relayée dans toutes les directions, met la poudre au feu dans une province où se recherche la cohésion et la cohabitation des ethnies et ce, en exposant sans raison sa propre communauté qui pourtant l’a sauvé de l’échec essuyé dans la circonscription électorale de Rutshuru. C’est cette même communauté pris en partie par le président national de la COFEDEC qui a donné à cette formation politique six (6) députés nationaux sur les huit (8) qui font le poids du parti à l’Assemblée Nationale et deux (2) sur les trois députés de l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu.
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En affrontant en même temps la communauté Nande et ses élus sans implanter, dans l’entre-temps le parti nulle part ailleurs, après avoir manifesté une sorte de mépris vis à vis de la base de Bukavu et ses environs suite à l’exclusion contestée du Vice-président National Pay pay, élu de Butembo, le Président Tshipasa qui ne saura pas personnellement solliciter le suffrage ailleurs, en 2011, ouvre plusieurs fronts difficiles à maitriser et de ce fait, prépare avec certitude sa propre mort politique. C’est pourquoi, pour l’intérêt de tous, et surtout du parti, au lieu de ne recevoir que les conseils d’entêtement, le président Tshipasa devrait réapprendre que la COFEDEC n’est pas un bien privé, s’incliner devant la demande populaire tendant à la réhabilitation de Pay Pay, veiller au partage équilibré des dividendes politiques, à la bonne gestion et à la moralité des cadres devant représenter le parti à différents niveaux, et enfin accepter la tenue du Congrès du parti.
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Transmis à Beni-Lubero Online par Honorable Bonane Lusenge, Député National COFEDEC
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