





Le Sergent EWOLO OBO Willy surnommé « Diable Rouge » des Fardc est mort le samedi 23 avril 2011. Il avait été deshabillé et lapidé jusqu’à en mourir par les Jeunes de la Cité d’Oïcha le lendemain de son arrestation par la police locale et de son hospitalisation à l’Hôpital général d’Oïcha.
Feu Sergent EWOLO OBO Willy « Diable Rouge »
Pour rappel, le Sergent EWOLO « Diable Rouge » avait volé des biens de grande valeur dans le quartier Oicha 1er et Bakaheku dans la nuit du jeudi au vendredi 22 avril 2011. Le lendemain, il fut repéré par ses victimes de la nuit. Alertée, la police locale mis trois heures de combat et de chasse ardue pour l’attraper. Une balle dans les jambes tirée par un des policiers à ses trousses avait mis fin à sa fuite. Lors de son transfert vers l’Hôpital d’Oïcha pour des soins de santé, les victimes de l’infortuné avaient voulu en finir avec sa vie mais les éléments de la police s’étaient interposés. A l’hôpital, la police avait interdit tout accès au pavillon de l’Hôpital où il était interné.
Dans la cité d’Oïcha, la colère était à son comble. Devant une justice militaire qui piétine et qui dédouane souvent les malfrats, la population d’Oïcha a décidé cette fois-ci de braver sa peur et de se faire justice.
Le lendemain, soit samedi 23 avril 2011, une foule immense composée en majorité des étudiants, élèves, et taximen est allé rendre visite au Sergent EWOLO. Les deux policiers commis à la garde du Sergent EWOLO ne pouvaient pas empêcher cette visite de la mort. Pendant que les deux policiers tentaient de palabrer avec quelques membres de la foule, d’autres membres avaient réussi à exfiltrer de la salle d’hôpital le sergent EWOLO pour l’offrir à une foule des victimes en furie qui l’a lapidé sans pitié. Comme si la mort par lapidation n’était suffisante, certaines victimes avaient commencé à asperger le corps d’Ewolo d’essence pour son incinération immédiate dans l’enceinte de l’hôpital. Le sens de cette incinération était que le corps d’un génocidaire comme EWOLO n’avait pas droit de reposer dans la même terre que ses victimes. C’est ainsi que la foule a voulu réduire son corps en fumée. Mais cette incinération n’aura pas lieu car les deux policiers de garde avaient réussi à faire appel à un renfort de la police, qui comme toujours n’était pas arrivé en temps pour sauver la vie de Diable Rouge. Ce renfort de la Police avait seulement permis au corps du Diable Rouge d’échapper à l’incinération, une pratique réservée aux malfrats dans le milieu.
Le retard dans la restauration de l’Etat de droit et l’inexistence du chantier « securité » sont ainsi lourds de conséquences telle la recrudescence de l’insécurité. Les malfrats qui sont pour la plupart des agents dits de l’ordre sont impunis et continuent leur sale besogne. Les civils, quant à eux, ne savent plus à qui demander justice, raison pour laquelle ils se font justice. La description d’une société pareille, c’est la jungle où le plus fort ou le plus malin fait la loi. Sommes-nous toujours dans une République – Démocratique – du Congo ?
Obède Bahati
Oïcha
©Beni-Lubero Online





